« Qu’est-ce que tu veux manger ce soir ? ». C’est une question que je pose régulièrement à Monsieur. Et j’ai non moins régulièrement (toujours en fait) la même réponse « comme toi ». Me voilà bien avancée. Ca finit souvent en soupe. Aussi ai-je été très agréablement surprise, hier, d’entendre « une tourte aux poireaux » ! Il restait de la pâte feuilletée faite le week-end dernier, on a eu des poireaux mardi (ou la semaine d’avant, je ne sais plus), on a de la crème, du lait, des œufs, du fromage, bref, tous les indicateurs étaient au vert.
Avant toute chose, je commence par laver les poireaux. Mademoiselle veut m’aider, et s’installe résolument sur son petit escabeau de cuisine. « Je te donne un couteau qui coupe et tu coupes les poireaux ? ». Oui bien sûr, elle fera bien attention et n’a pas peur. Elle est même un peu fière que je lui propose une tâche dévolue normalement aux grands. Sauf que couper des poireaux, ce n’est pas compliqué, surtout avec un couteau affûté par Monsieur, mais des petits biceps de 4 ans ça n’est pas bien costaud, et elle a beau ne pas avoir peur, elle n’ose pas trop appuyer sur le couteau non plus. On fait donc ça à 2, et les tronçons sont mis à revenir dans la poêle avec un peu de beurre.
Pendant ce temps, on étale la pâte et on essaie de lui donner une forme allant avec la tourtière. C’est le seul inconvénient de faire sa pâte feuilletée à la maison, elle ne sort pas parfaitement ronde de sous le rouleau. Mais bon, ce petit désagrément a aussi ses avantages, j’y reviendrai à la fin de l’article. Et on casse les œufs. Pas besoin de séparer les jaunes des blancs, c’est donc Mademoiselle qui s’y colle. Le premier œuf a effleuré une bonne 15aine de fois le saladier avant d’arriver à être cassé. On a fait les suivants ensemble et je lui ai dit d’y aller avec un peu plus de force. Les 2 œufs suivants se sont donc explosés sur le bord du saladier, ils n’ont pas eu le temps de négocier. Il faudra travailler à un compromis. Pas grave, l’important c’est que tout arrive dans le saladier.
Une fois les mains lavées (Mademoiselle adore casser les œufs, mais déteste avoir du blanc sur les doigts) et les œufs touillés, on a rajouté de la crème et là, je me suis dit que je n’avais pas mis les bons ingrédients sur la photo de départ parce que je n’ai pas mis de lait dans mon appareil. En revanche, j’y ai mis du fromage de chèvre en petits cubes. Ca va admirablement bien ensemble poireaux et fromage de chèvre, vous ne trouvez pas ?
Nos poireaux ont fondu suffisamment, on les ajoute dans le saladier, on mélange une dernière fois, et on verse le tout dans la pâte. Si j’y avais pensé, j’aurais mis une couche de moutarde au fond, ça aurait été délicieux, mais voilà, j’ai oublié. Ca supporterait bien des lardons aussi, mais là, je n’avais pas envie.
On finit par étaler le fromage râpé, sans oublier d’en manger un petit peu de temps en temps, c’est ça aussi le plaisir de la cuisine pour Mademoiselle.
Hop, à four chaud, 15min à chaleur tournante th°6-7.
Et voilà !
A manger froid, ou chaud, ou tiède, seul ou avec une salade verte.
Je vous avais dit que je reviendrais sur les excès de pâte : pour avoir une pâte bien ronde, on coupe ce qui dépasse, et on laisse Monsieur jouer avec. Il y met de la moutarde, des herbes de Provence et du Saint Nectaire, au four 10 min, et ça fait un midi apéritif fort goûteux !
Edit suite au commentaire de David : il s’agit d’une tarte et non d’une tourte, la tourte présentant la particularité d’être recouverte de pâte..