Il y a des recettes qui ne vieillissent pas. Enfin le livret de recette vieillit, lui, mais bon, il était vendu avec la cocotte-minute Seb (c’est bien !🤭) de ma belle-mère, et à mon avis elle n’a pas attendu mon arrivée dans sa vie pour l’acheter.
Et donc, délicieuse recette de belle-mère (la mienne cuisine fort bien), à base de pommes de terre et de côtes de porc, et j’y ai ajouté des haricots verts.
Il vous faut une cocotte-minute (sans blague ! Si si !), dans laquelle vous mettez un petit fond d’huile.
Vous y mettez les pommes de terre épluchées face coupée vers le fond (peut-être que ça ne change rien mais j’ai toujours fait comme ça) :
Ajoutez au-dessus les côtes de porc badigeonnées de moutarde si vous aimez ça, d’herbes de Provence si vous aimez ça, de ce que vous voulez tant que vous aimez ça.
Ça, c’est pas dans la recette, mais c’est la caution verte de mon plat et on en avait eu dans un panier précédent : j’ai mis les haricots dans le panier-vapeur au-dessus.
Ensuite, ça devient très technique : il faut fermer la cocotte, et mettre à chauffer. Et quand ça siffle, minuter 14 minutes avant de couper. Moi j’ai eu la bonne idée d’aller prendre ma douche et de déléguer la cuisson à Monsieur. Quand je suis revenue dans la cuisine, ça sifflait. « Ça fait longtemps que ça siffle ? -Ah ça siffle là ? Euh non, pas longtemps… ». Hem.
Les haricots sont parfaitement cuits :
La viande et les patates aussi.
Les pommes de terre sont caramélisées dans le jus de la viande, qui est cuite à point et hyper tendre à la fois.
Bilan : succès universel, la seule différence c’était la taille des morceaux dans l’assiette. Mademoiselle III, qui mange assez peu de viande, a enfourné tout ça avec application et empressement. Monsieur n’en finissait plus de baver sur le côté caramélisé des pommes de terre. Et, chose exceptionnelle, on n’entendait plus ni Mademoiselle I ni Mademoiselle II.
En bonus, le résultat de l’IA quand je lui demande « une côte de porc saupoudrée d’herbes de Provence, servie avec des pommes de terre et des haricots, dans une assiette bleu marine, le tout doit avoir l’air appétissant ».
J’en ai déduit que je devais travailler le contraste de mes photos mais garder mes recettes !
Commentaires fermés sur Que faire avec des radis noirs ?
Ok, j’avoue, j’avais pas reconnu le légume, et je les avais sortis en me disant : go, j’épluche et je fais cuire les betteraves comme ça elles auront le temps de refroidir et je pourrai les faire en salade.
Un peu surprise de voir au premier coup d’économe que ça n’était pas du tout rouge mais au contraire du plus beau blanc à l’intérieur. Je me suis remise en question direct et l’option radis noir s’est présentée. Comme on ne se connaît pas très bien avec les radis noirs, j’ai quand même vérifié la tronche que c’est censé avoir sur internet. Et une fois que j’en ai été sûre, je n’étais pas très avancée. Qu’est-ce que je vais faire de ces 3 radis noirs ????
Mea culpa auprès de David et Émeline, on en avait peut-être déjà eu mais ça ne m’avait visiblement pas laissé un souvenir impérissable.
Donc, petite recherche internet : comment qu’on cuisine-t-y ces machins-là ??? Carpaccio, poêlés… Ou en soupe. Comme on a un magnifique temps de février en ce moment, c’est l’option soupe que j’ai choisie et dont voici la recette.
Il vous faut : des radis noirs, des pommes de terre, du bouillon de volaille, de la cardamome, du poivre, de la crème. Normalement il fallait des navets mais n’en ayant pas, j’ai fait sans.
Première étape : épluchage des radis noirs et des pommes de terre, et cuisson dans du bouillon (plus de vrai bouillon à la maison, j’ai pris un bouillon-cube de grosse tricheuse, j’y reviendrai).
Une fois que c’est cuit, on met le poivre et la cardamome, et on mixe. Normalement il fallait 2 cuillères à café de cardamome en poudre mais je n’avais que des grains. J’y reviendrai aussi.
Tout à la fin, on rajoute la crème fraîche et on sert.
Bilan : on va racheter des radis noirs rien que pour cette soupe, c’est un délice !!!
Deux bémols toutefois : 1) les grains de cardamome ne sont pas bien broyés par le mix soupe (on n’a pas une bête de course aussi…), ce n’est pas très agréable. Donc soit il faut mettre de la poudre comme demandé sur la recette, soit il faut simplement faire infuser la cardamome et la retirer juste avant de servir. 2) nous mangeons la soupe sans sel depuis plusieurs années, donc la présence du bouillon-cube a un effet miam particulièrement marqué chez nous.
Mademoiselle II n’a pas aimé. Mademoiselle I a commencé par dire qu’elle était trop bonne la soupe avant d’en laisser une cuillerée en marmonnant que finalement elle n’aimait pas trop, ce qui ne l’a pas empêchée le lendemain de faire une comédie pour en ravoir. Mademoiselle III avait à peine le temps d’avaler qu’elle rouvrait déjà la bouche toute grande pour en avoir d’autre et la casserole est devenue vide bien trop tôt à son goût.
Commentaires fermés sur Chips zéro gâchis d’épluchures de pommes de terre
Ce week-end, comme la température du soir se rafraîchit en ce moment, on a décidé que la saison de la raclette était ouverte. Avec la raclette, moi je mange des tomates, mais vous êtes nombreux à manger des pommes de terre. Ça tombe bien, on n’avait pas encore mangé celles d’un panier précédent. Non, ceci n’est pas une intro pour une recette de raclette. Le vrai propos de cet article arrive : il y a une recette que je voulais tester de mon nouveau livre de recettes : Zéro Gaspi, de Jean-François Piège : les chips d’épluchures de patates.
Alors ça implique d’éplucher les pommes de terre avant de les faire cuire, ce qui n’est pas la coutume (en tout cas chez moi) pour la raclette, mais j’ai toujours trouvé plus facile d’éplucher les patates crues plutôt que de se brûler les pattes à arracher lambeau par lambeau quand elles sont cuites. Donc après brossage soigneux, voici ma récolte :
Je n’ai pas encore donné la liste des ingrédients, mea culpa : – des épluchures de pommes de terre – des gousses d’ail en chemise – une branche de thym – du sel (on parle de chips, quand même) – de l’huile d’olive
Dans une poêle (prévoyez une poêle pour laquelle vous avez un couvercle assorti), faites chauffer l’huile et jetez-y quelques gousses d’ail et la branche de thym.
Ajoutez-y les épluchures de pommes de terre, et touillez pour que l’huile aille bien partout (je n’ai pas promis une recette diététique, OK ?).
Une fois que l’huile est bien partout, couvrez et laisser cuire tranquillement. Quand les épluchures commencent à dorer, ôtez le couvercle pour que ça sèche un peu, salez, secouez un peu, re-salez.
Faites séjourner vos chips d’épluchures sur du papier absorbant avant de servir.
Vous verrez qu’elles ne resteront pas longtemps sur la table !
Commentaires fermés sur Ces légumes aussi bien d’hiver que d’été
Dans les 2 derniers paniers, nous avons eu les premiers poireaux et les premières carottes de la saison. Des pommes de terre aussi.
Moi, quand je vois côte à côte poireaux, carottes et pommes de terre, je pense soupe. Il y a 10 jours, la température extérieure ressentie avoisinait les 75°C pour certains, et j’ai bien remarqué les airs au mieux pas emballés ou dubitatifs, voire pleins de compassion pour ma santé mentale quand j’ai fait part de ma grande inspiration à la distribution.
À la maison, l’accueil de mon idée par Monsieur a été franchement hostile. J’ai compris qu’il fallait que j’attende encore un peu pour les soupes, j’étais trop avant-gardiste.
J’ai donc fait des salades :
1) poireaux cuits à la vapeur avec une vinaigrette vinaigre de cidre, huile de pépins de raisin, moutarde, échalote, et des petits cubes d’un fromage de chèvre retrouvé au fond du frigo, une bûche type Ste Maure à consommer de préférence avant le 17 mai, donc avant la naissance de Mademoiselle III, ça ne nous rajeunit pas ; c’est toujours très bon, mais on oublie le côté crémeux de la bûche pour avoir un chèvre beaucoup plus sec. En salade c’est mieux, ça ne colle pas aux couverts de service et ça se répartit équitablement dans le saladier. Cette salade s’accompagne volontiers d’œufs mimosa.
À la distribution, Mademoiselle I a prétendu ne pas aimer les poireaux. Comme je connais la bestiole (c’est moi qui l’ai faite quand même), je lui ai dit que je voudrais bien voir ça, qu’elle n’aime pas les poireaux. Ce qui n’est pas vrai, j’en aurais été contrariée. Mais je ne risquais rien. Et de fait, elle s’est resservie 3 fois et a grogné quand le plat a été fini. Mademoiselle II a dit que non non non c’était pas bon, mais une fois le fromage de chèvre trié (on sait qu’elle n’aime pas ça, même si c’est la honte de la famille), elle a trouvé ça très bon.
2) carottes râpées avec une vinaigrette vinaigre de cidre, huile d’olive, ail (beaucoup). Là je ne l’ai pas fait mais souvent j’ajoute une poignée de cacahuètes dans le robot en train de râper les carottes. On peut également mettre des pignons de pin légèrement grillés, des raisins secs, du persil, de la ciboulette, etc. J’ai fait très simple.
Pas de surprise chez les demoiselles, Mademoiselle I était très contente de voir des carottes râpées sur la table, Mademoiselle II a dit ne pas en vouloir, mais, contrainte par un odieux chantage à base de cornet de glace, elle a tout mangé. sans difficulté
3) n’apparaît pas sur la photo, mais les pommes de terre ont été accompagnées de filets de harengs fumés coupés en petits morceaux, avec le même genre de vinaigrette que pour les carottes mais avec des échalotes (beaucoup) et pas d’ail.
C’est un des plats préféré des demoiselles, il n’y en a jamais assez.
Voilà, les salades, ça fait plus estival que la soupe, mais je n’ai pas dit mon dernier mot !
L’actualité ayant mis de l’Ukraine dans nos vies, j’ai décidé d’utiliser mes betteraves, celles que j’ai accumulées au fil des paniers, pour faire cette soupe slave au nom étrange.
Alors déjà, petit point sur son nom : c’est du borchtch. Pas du borcht, ni du bortch, ni du btorch mais bien du borchtch. À noter qu’en cyrillique, c’est un mot extrêmement simple à écrire : борщ. 4 lettres. Mais bon la dernière lettre, le щ, se transcrit chtch, excusez du peu, j’espère au moins que ça fait plein de points au scrabble…! (après enquête, faites-vous plaisir, toutes les versions renvoient à ce plat)
Il y a à peu près autant de recettes de borchtch que de familles ukrainiennes. J’en ai choisi une, la voici :
Il vous faut 1 kg de bœuf à mijoter coupé en gros morceaux, 2 carottes, 1 navet (j’en ai mis 4, ils étaient petits !), 1 poireau (j’ai mis 2 « branches » d’aillet), 1 oignon, 1 feuille de laurier (j’en ai plein le jardin), une 10aine de grains de poivre, de l’aneth (j’ai été prise en flagrant délit d’excès de non consommation de fenouil, donc j’en avais – j’en ai toujours d’ailleurs 😏) et 2 litres d’eau. Tout ça c’est pour le bouillon. Le reste arrive après.
Faut faire mijoter l’ensemble 2h.
Là ça commence à sentir mégabon. Mais c’est pas du tout fini.
Les betteraves entrent en scène. Il en faut « 2, environ 700g ». Là j’ai rigolé et j’ai mis tout mon stock de betteraves.
Il faut sortir les légumes du bouillon, les donner à Mademoiselle II qui se fera une joie de tout boulotter, sortir la viande aussi, mais elle, elle ressert après, Mademoiselle II doit attendre.
Une fois les betteraves épluchées et coupées en morceaux, il faut les mettre à cuire 45 min dans le bouillon. Pour être tout à fait honnête, la recette dit de faire cuire les betteraves 45 min, de les laisser refroidir et de les couper en morceaux. Je n’ai pas vu la valeur ajoutée de faire ça en 2 temps, donc j’ai coupé les morceaux direct.
Normalement le borchtch est une soupe rouge vif. Le mien n’est pas rouge car j’avais essentiellement des betteraves blanches, les fameuses « chioggia », prononcez kioddja. Je me désolais de ce manque d’éclat flagrant…
… quand plop ! L’unique betterave rouge du lot m’a fait coucou ! (« Chuis trop p’tiiiiiiiiiiiiite ! »)
Une fois les betteraves cuites, on ajoute le reste, à savoir quelques feuilles de chou (si possible kale, moi j’ai mis du chou chinois), 2 pommes de terre coupées en cubes, 2 pommes coupées en cubes aussi pour tromper l’ennemi, et une boîte de haricots noirs cuits (mais je n’en avais pas, on n’a presque jamais de boîtes de conserve à la maison, alors j’ai mis des haricots blancs secs que j’avais fait cuire au préalable). Et on remet le bœuf coupé plus petit. On met aussi 2 gousses d’ail qu’on ne voit pas sur les photos.
Ça remijote 20 min. Vous étiez pressés ? C’est ballot, c’est pas la bonne recette.
Une fois la cuisson terminée, on rajoute 2 cuillères à soupe de vinaigre (ils demandent du vinaigre blanc, à défaut, j’ai mis du vinaigre de cidre – Monsieur a fait remarquer que ça irait bien avec les pommes – Monsieur est normand…). Ils disent de rectifier l’assaisonnement, mais moi je ne mets pas de sel donc je m’en fiche. 🤭
Vous avez faim non ? Ça tombe bien il est temps de se mettre à table. Notre borchtch est une soupe au départ, mais avec tellement de morceaux qu’on peut le manger en mode solide, avec un peu de crème et d’aneth (là j’ai mis du cerfeuil que j’ai découvert dans le jardin, j’étais toute contente) :
Ou en soupe donc (pareil, crème/aneth – du vrai cette fois) :
Il est à noter qu’avec les quantités indiquées, on a mangé 4 fois dessus (8 parts), sans compter Mademoiselle II qui pourtant n’a clairement pas laissé sa part au chat (une fois le chou soigneusement sorti de l’assiette, haricot par haricot, ou en trempant un bout de viande dans la soupe puis en le suçotant bien consciencieusement avant de recommencer…), donc plutôt 10-12 parts. En soupe ou en « solide ». Alors on a varié les plaisirs : avec crème, avec moutarde, avec les deux, on est des oufs… dans tous les cas c’est très bon, rien à dire, et ça se réchauffe très bien. Un peu long à faire mais ça vaut le coup !
Mardi, Émeline a dit qu’on pouvait faire de la soupe avec les fanes de navets. Je n’avais jamais essayé, mais l’idée étant tentante, je me suis lancée.
Les ingrédients sont vite énumérés : pommes de terre, fanes de radis et oignons.
Et un peu de beurre pour faire revenir les oignons, puis les fanes. C’est une étape que je saute fréquemment quand je fais de la soupe, au grand dam de ma grand-mère qui pense qu’une soupe ne peut pas être bonne si les légumes ne sont pas revenus dans le beurre avant, mais là j’aurais eu un sérieux problème logistique si j’avais dû faire rentrer les fanes telles quelles dans la casserole.
La preuve, c’est que quand j’ai mis le paquet sur la planche à découper, je me suis demandé si j’avais bien mis la planche à découper dessous… tout en me réjouissant que Monsieur ne soit pas dans les parages, sinon j’aurais entendu parler de dimensionnement de mes ustensiles de cuisine pendant des heures.
Sur la planche à découper, ça fait les malins. Mais 2 minutes dans le beurre et pouf, y’a plus personne ! Nan mais on les connaît les trucs verts, tous les mêmes, pas un pour avoir plus de dignité que les autres !
Une fois mon problème de place résolu, j’ai pu rajouter les pommes de terre, et l’eau, et laisser cuire à couvert tranquillement.
Une demi-heure plus tard la soupe était cuite, mixée, le mixsoupe débarrassé des filaments importuns, et j’avais une aura d’artiste internationale auprès de Mademoiselle pour avoir réussi ma déco de soupe :
Elle m’a réclamé un cœur pour son assiette à elle. J’ai eu du bol, j’avais plus de chance de le réussir que si elle m’avait demandé une licorne !
Et sinon la soupe : une odeur de navet mais un goût un peu différent, difficile à classer. Entre fumé et fromageux à certains moments (le mieux ce serait que vous goûtiez pour vous faire votre propre idée hein !). Gros succès chez Mademoiselle II, nous on a beaucoup aimé aussi, mais Mademoiselle était plus mitigée et a préféré les carottes râpées.
Voilà, ça fait 2-3 fois qu’on a des poivrons et que je ne les prépare pas, ça s’accumule, ça risque de se perdre, et ce serait dommage c’est drôlement bon les poivrons.
Je vais faire une soupe ! (V’là le suspens vu le titre de l’article…)
J’ai commencé à chercher une recette mais celles que je trouvais ne me convenaient pas. Là, j’ai entendu la voix (je m’appelle Jeanne, c’est de la prédisposition naturelle) de Monsieur dans ma tête me dire que si c’est pour ne pas la suivre après c’est pas la peine de perdre du temps à chercher, autant n’en faire qu’à ma tête tout de suite. Comme quoi 1) même quand il n’est pas là il arrive à être désagréable et 2) il faut que je le crée dans ma tête pour qu’il ait raison de temps en temps. Je suis quand même dévouée.
Bref. Donc commencez par couper un poivron en 2, tartinez-le de fromage de chèvre affiné de la ferme des Jarouilles, ajoutez un peu de cumin, en poudre ou en graines. Ça ne fait pas une soupe, mais c’est très délicieux, comme dit mon ami chinois, et vous le mangerez en préparant la soupe.
J’étais presque prête à passer aux choses sérieuses quand je suis tombée en admiration devant la beauté intérieure du poivron : zoomez un peu et admirez le fin filet irisé qui recouvre la surface !
Assez badiné, il est temps de couper. COUPEZ !🎬 Hein ? Ah oui non, rien, pardon.
C’est coupé. Tous les poivrons et les oignons.
Un peu d’huile d’olive là-dedans, un couvercle, et chauffe Marcelle-la-poêle.
C’est chauffé. Là, je m’accorde un temps de réflexion parce que la recette était très claire dans ma tête jusque là, et puis d’un seul coup j’hésite. Patates or not patates ? That is the question. Avantage : la soupe gagnera en consistance. Inconvénient : ça risque d’atténuer un peu le goût des poivrons. Je vote patates, mais peu.
Une fois les pommes de terre épluchées et coupées en morceaux, je verse dessus ma piperade (parce que faut être honnête, ça y ressemble), je rajoute de l’eau et je laisse cuire. Si une partie de la soupe n’avait pas été destinée à Mademoiselle II qui ne doit pas encore manger de sel, j’aurais mis un bouillon-cube à cette étape.
Après cuisson, l’eau a disparu. J’en ai remis pour mixer. Je vise une soupe, pas une purée.
Et là arrive la petite touche qui fait le charme de cette recette : le fromage frais à l’ail et aux fines herbes.
Mixé avec le reste, il veloute la soupe. Comme j’imagine que c’est salé je n’ai pas tout mis, mais c’est ce que j’aurais fait sans ce bébé décidément bien rabat-joie.
Et voilà !
Mademoiselle était KO ce soir et s’est couchée sans manger donc n’a pas pu goûter (mais la dernière fois elle avait adoré, alors qu’elle prétend ne pas aimer les poivrons).
Monsieur s’est rappelé que j’en avais déjà fait « ah oui c’est vrai que c’est super bon ça ! ».
Commentaires fermés sur Crème de laitue [par Jeanne]
Je ne sais pas exactement ce que fabrique ma mère avec ses livres de cuisine, mais à chaque fois qu’on se voit ou presque, elle me demande si tel ou tel m’intéresse. Et moi, je ne sais pas dire non à un livre de cuisine.
Le dernier en date parlait de légumes, ça tombait plutôt bien, et en le feuilletant je suis tombée sur cette recette que j’ai trouvée curieuse.
Curieuse parce que bon, de la soupe à la salade, ce n’est pas immédiat dans ma tête. Mais je suis joueuse, et j’avais de la salade (il faut 2 laitues, comme j’en avais de grosses je n’ai pas mis les cœurs), donc go !
En faisant les courses, on a acheté les œufs de saumon manquants, que Monsieur n’a pas trouvés donc il a pris des œufs de truite, et de la crème parce qu’on avait fini celle de la ferme des Jarouilles dans des fraises la veille. Il faut aussi une pomme de terre moyenne –j’ai mis 2 petites, mais, ⚠attention spoiler⚠, ce n’est pas tout à fait assez, une grosse noix de beurre, une tablette de bouillon cube et un morceau de sucre (!).
Quand j’ai parlé de la recette à ma grand-mère, elle m’a dit de ne surtout pas mettre d’œufs de saumon, parce que d’une part, ça n’était pas gentil pour Maman saumon (ma grand-mère a de plus en plus d’empathie pour les animaux en vieillissant) et d’autre part, j’allais me ruiner. Alors il est vrai que je n’ai pas regardé spécifiquement le prix des œufs de truite à la caisse, et comme c’est Monsieur qui est allé les chercher, je n’ai pas ma moindre idée de ce que ça coûte. Mais quand même le commentaire m’a surprise. « Tu ne confondrais pas avec le caviar des fois ? – Oui, des œufs de saumon c’est du caviar ! – Non Grand-Maman, ce sont les œufs d’esturgeon le caviar. -Ah oui c’est vrai ! ».
Cette mise au point une fois faite, je n’ai pas su justifier l’outrage fait à Maman truite, qui de toute façon ne doit plus être de ce monde depuis un bon moment, j’ai donc changé de sujet de conversation et demandé comment allaient les chats.😇
Revenons à nos salades. Après les avoir nettoyées et essorées*, il faut les couper en lanières et les mettre avec les pommes de terre épluchées et coupées en dés à revenir dans le beurre.
Là, sans trop de surprise, on est confronté à ce que j’appelle « l’effet épinards », c’est-à-dire une casserole qui est au début bien trop petite, et à la fin bien trop grande, et ce, mesdames et messieurs, sans avoir changé de taille. Mademoiselle dirait que c’est mazique.
Quand on en est là il est temps de rajouter le reste des ingrédients (bouillon cube, sucre et 1L d’eau) et d’expliciter la petite étoile que j’ai mise plus haut à « essorées ». En effet, je ne comprends pas pourquoi il faudrait s’embêter à essorer des salades sachant qu’à l’étape d’après on leur verse 1L de flotte sur la tronche. À quel moment on décide que les gouttelettes de lavage elles gênent ? Bon donc bien sûr moi je ne l’ai pas fait, et j’annonce publiquement que je ne le ferai pas tant qu’on ne m’aura pas expliqué l’intérêt de la manip.
Dans la recette c’est aussi le moment de salépoivrer. Mais attention de ne pas trop saler, disent-ils, car les œufs de saumon sont salés. OK, et le bouillon cube on en parle ? Moi je ne sale pas d’habitude alors resaler quand il y a un cube, c’est impensable. L’idée c’est quand même que ce soit bon à la fin ; mais là, à chacun de faire selon la place accordée à la salière dans sa cuisine.
Quand ça a cuit 15 min, on peut passer la soupe.
Et là, ceux qui ont suivi disent : on n’avait pas parlé de crème à un moment ? Et si, de fait, on avait. 20cL même. Pendant que la soupe cuit, on en monte la moitié en chantilly (choisissez donc une crème bien grasse en visant plus de 40% de matière grasse). Dans la recette ils mettent de la crème liquide. Je n’aime pas trop ça donc j’ai tout fait à la crème fraîche épaisse, ça marche tout aussi bien. Donc on en monte 10cL en chantilly et le reste on le met tel quel dans la soupe. En principe avant de passer la soupe mais ce n’est pas une catastrophe si c’est mis après, il faut juste touiller un peu.
Et une fois la soupe servie dans les assiettes, on ajoute une quenelle de chantilly dessus et une bonne cuillerée d’œufs.
C’est là que je disais que j’aurais dû mettre plus de pommes de terre pour avoir la photo de la recette, parce que sur leur illustration on voit les œufs qui flottent alors que chez moi ils coulaient.
C’est très agréable ces petites bulles dans la soupe. J’en avais déjà mangé une fois, mais en tartine, Monsieur faisait son baptême d’œufs de truite, et je n’aurais jamais eu l’idée d’en mettre dans une soupe, mais c’est une excellente idée.
Mademoiselle a prétendu ne pas aimer… après avoir tout mangé sans piper mot et en avoir redemandé en insistant bien pour qu’on lui remette « des bulles », et elle a fini sa deuxième assiette. Logique, quand tu nous tiens…
Et comme les œufs sont à manger dans les 3 jours suivant ouverture, on peut se faire une belle tartine pour accompagner !
Commentaires fermés sur Croquettes pour humains [par Jeanne]
Cette semaine, j’ai voulu changer un peu et préparer le chou-rave autrement qu’en salade avec des pommes et des noix.
Une petite recherche plus tard, et je me passionne pour une recette de galettes de chou-rave dont voici le lien (merci à Delphine de me l’avoir envoyé) : http://lepanierdclaire.fr/recettes/galette-de-chou-rave. Ceux qui aiment le sucré-salé peuvent ajouter sans souci des raisins secs.
Monsieur pourrait vous dire que je suis infoutue de suivre une recette sans tout changer, et l’exemple d’aujourd’hui tend à lui donner raison, même si ça me fait mal de l’admettre.
Pour mes beignets-boulettes-que-j’appellerai-croquettes, j’ai donc largement pioché dans les légumes de la semaine et un peu de la semaine dernière : chou-rave (quand même), les 2 dernières pommes de terre qui n’étaient pas parties avec les asperges vertes, aillet, oignons et une courgette un peu abîmée que Monsieur avait mise innocemment sur le plan de travail.
On peut s’esquinter les doigts sur une râpe manuelle mais je suis une grosse feignasse donc je sors le robot des grands jours.
Quelques vzioums plus tard, j’ai la forme de légumes que je souhaitais. J’ai rajouté 10 cuillères à soupe de farine et 3 œufs.
Puis 1 cuillère à café de curcuma et une autre de curry. Mademoiselle aurait dit « c’est zouli hein ! » si elle avait été là mais elle n’était pas encore rentrée.
Je me suis ensuite dit que ce serait bien, roulé dans de la chapelure :
Et j’ai fait cuire tout ça à l’huile d’olive.
Quelques minutes plus tard ça embaumait dans la maison, et Monsieur et Mesdemoiselles arrivaient, donc on a pu manger aussitôt.
Bilan : j’en referai c’est sûr parce que ça nous a beaucoup plu, et j’ajouterai du fromage râpé à la préparation. Ça devrait ajouter du moelleux aux croquettes. Monsieur a testé et validé avec du ketchup (bon, faut aimer le ketchup quoi…). Mademoiselle s’est régalée.