#oignon

Jambalaya

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Le 15 février dernier (notez la date s’il vous plaît, ça me fera plaisir), j’ai eu 39 ans. A cette occasion, mon Monsieur m’a offert un week-end en amoureux à Biarritz, cette ville au nom ensoleillé et à la météo diluvienne. C’est ainsi qu’il y a deux semaines nous avons largué les demoiselles et mis le cap au Suuuuuuuuud (à dire avec la voix de Michel Galabru pour que l’effet se fasse). Arrivée prévue à Biarritz vers 21h30. Que de détails, pensez-vous, mais non, figurez-vous que ça a son importance, car nous n’avions pas encore mangé, et à 21h30 à Biarritz, c’est plus la folle animation. Pendant que Monsieur conduisait, je cherchais donc un restaurant ouvert au-delà de 21h30, pas trop loin de notre port d’attache.

« The Bayou », ouvert jusqu’à 23h, resto américain. Bof, ça va être des burgers. Oui mais bon tous les autres ferment à 21h30. Je regarde de plus près. Restaurant américain, cuisine de la Nouvelle-Orléans. Mon intérêt grandit (le vôtre aussi j’espère). « Cuisine cajun ». L’inculture se fait une petite place à côté de mon intérêt, et j’en profite pour regarder ce que c’est, ça, cajun, parce que ça m’évoque une noix, et je sais pertinemment que la noix, c’est cajou, pas cajun, donc au final je ne suis pas très avancée.

Internet sait tout, il m’explique donc que « La cuisine cadienne, ou cuisine cajun, est un type de gastronomie introduite en Louisiane par les Acadiens. Elle est d’origine française avec des influences espagnoles, africaines et amérindiennes. » J’apprends aussi que 2 des plats typiques sont le gumbo (une soupe) et le jambalaya, et là vous commencez à vous dire que si, finalement, il y a bien un lien avec le titre de cet article. Le temps que je me renseigne, nous sommes arrivés, et nous découvrons donc un petit restaurant, tenu par un jeune couple, elle est française, lui, américain. Ils n’ont eu personne de la journée et s’apprêtaient à fermer, mais se sont pliés en quatre pour quand même nous servir un plat (plus que généreux) de jambalaya et un (énorme) bol de gumbo que nous avons pu manger, savourer serait plus juste.

A la base du jambalaya, du riz, des tomates, des poivrons, des céleris (what ?!?!? Et j’ai trouvé ça bon !!!), différents types de viandes et un tas d’épices. A priori c’est né de la volonté des colons espagnols de faire de la paella quand ils sont arrivés en Amérique, mais ils n’avaient pas de safran, alors ils étaient tout perdus les pauvres, et ils se sont tournés vers la tomate en compensation, et après les influences diverses ont fait leur boulot pour donner le plat tel qu’il est aujourd’hui. Comme on avait un tas de poivrons, et aussi, on ne va pas se mentir, que j’avais très envie d’essayer d’en faire moi-même, voici la recette que j’ai testée et pas tout à fait suivie, comme d’hab (jambalaya dit « comme à la Nouvelle-Orléans »).

Il vous faut donc :
250g de riz
2 blancs de poulet
20 crevettes décortiquées
150g de jambon blanc
250g de chorizo
2 cubes de bouillon de volaille
75 cL d’eau pour délayer les bouillon-cubes
5 tomates pelées (~une grosse boîte de tomates pelées au jus)
2 gousses d’ail
2 oignons
1 poivron vert
1 branche de céleri
1 clou de girofle
du cumin
du paprika
du curcuma
des herbes de Provence
de la moutarde
du poivre
de l’huile d’olive
du persil plat

J’attendais du monde donc j’ai fait double des proportions.

Commencez par faire votre bouillon en faisant chauffer l’eau et en diluant les bouillon-cubes dedans. Ne faites pas comme moi, ne confondez pas 75 cL et 75 mL, votre riz aurait beaucoup plus de mal à cuire (mais il s’en est remis, rassurez-vous, j’ai complété après).

Faites chauffer un filet d’huile d’olive dans votre plus belle poêle et faites-y revenir 3 min vos blancs de poulet coupés en petits morceaux. Ajoutez ensuite le jambon et le chorizo et laissez 2 min de plus. Conservez hors du feu.

Pendant que ça revient, coupez tout petit l’ail, les oignons, le céleri, les poivrons (avec une attention particulière pour le céleri : plus c’est petit, plus ça se mélangera au reste et moins on sentira le goût individuel du céleri). Faites chauffer un filet d’huile dans votre plus belle cocotte et mettez tout cela à dorer pendant 4 min, puis ajoutez le riz et remuez 2 min de plus.

Ajoutez ensuite la viande, les tomates pelées coupées petit avec leur jus et le bouillon. Donc là sur la photo on voit bien que vraiment, je n’ai pas mis assez d’eau, mais Monsieur vous dirait que je me plante souvent entre millilitres et centilitres, ce n’est pas la première fois.

Ajoutez également toutes les épices que vous avez soigneusement préparées et dont j’ai fait la liste un peu plus haut. Note : normalement, il faut du piment dans ce plat. Mais nous, on a un petit gosier fragile et sensible, donc je n’en ai pas mis. Si vous êtes des warriors, faites-vous plaisir, le plat s’y prête bien.

Couvrez et laissez mijoter 20-25 min en mélangeant régulièrement (et en rajoutant de l’eau si vous n’avez mis que 75 mL d’eau, gnagnagna).

5 minutes avant de servir, ajoutez les crevettes.

Et juste avant de servir, parsemez de persil plat.

BILAN :
1) la cocotte étant en fonte, et pleine, il faut de gros biceps pour l’apporter sur la table.
2) en voyant la quantité, Monsieur a dit « cool, j’aurai ma gamelle pour demain »
3) après la première assiette, tous les convives (les demoiselles y compris) se sont resservis
4) la papa de Monsieur en a même rerepris après
5) la maman de Monsieur a demandé la recette, et s’est ravisée en disant que non, finalement, elle préférait que ce soit moi qui la lui refasse une prochaine fois
6) n’hésitez pas à passer à The Bayou si vos pérégrinations vous mènent à Biarritz, c’est au 49 avenue Reine Victoria à Biarritz -> thebayou.fr
7) je soupçonne la recette d’être facilement adaptable avec toute autre sorte de légume, en gardant une base de tomates (on peut mettre du concentré aussi, mais moi je ne l’ai pas trouvé au moment de cuisiner donc j’ai mis plus de tomates et leur jus à la place, ça a compensé le manque d’eau)
8) Monsieur n’a pas eu de gamelle.

Les polpettes au chou

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Alors autant prévenir tout de suite, je suis un escroc et ce n’est pas une recette de polpette qui suit. Mais c’est ce qui m’a inspirée. Je m’esplique : j’étais en Italie récemment, et j’ai eu l’occasion de goûter des polpettE (pluriel de una polpetta) : de délicieuses boulettes de viande à la sauce tomate. De retour en France, et comme j’avais de la chair à saucisse au frigo, je me suis dit que j’allais faire ma version de polpette à mes poulettes (et à mon Monsieur), mais manque de bol, plus de tomates à la maison. C’est là que mes polpetteS bien françaises ont commencé à sérieusement dériver des polpettE italiennes originales, parce que je me suis dit que j’avais du chou et que je pourrais peut-être emballer mes boulettes dans des feuilles de chou, que ça devrait être bon. Et pour accompagner tout ça, j’avais de l’aillet. Entre autres. Dont acte.

Tout d’abord, j’ai fait blanchir le chou (pour ramollir les feuilles), donc passage d’une 10aine de minutes dans l’eau bouillante. Il a arrêté de faire le malin avec ses feuilles un peu rouges, tout est devenu vert plus ou moins clair. Pendant ce temps on a le temps de nettoyer et couper l’aillet en tronçons. Qu’on jette avec ménagement au fond de la cocotte, avec un filet d’huile. J’ai trouvé que ça faisait léger comme accompagnement donc j’ai ajouté 4 (petits) oignons.

J’ai remarqué que j’avais quelques tomates cerises aussi et que le rouge (et le jaune) seraient du plus bel effet avec le vert de l’aillet et le blanc de l’oignon, petit rappel esthétique à l’Italie natale de mon idée de recette.

Pendant que l’accompagnement revient tranquillement, j’emballe mes boulettes dans le chou.

Et j’ajoute les boulettes emballées dans la cocotte.

J’ai ajouté un grand verre d’eau pour qu’il n’y ait pas de risque de cramade et en me disant que ça ferait un bouillon-sauce très goûteux. J’ai également mis un tout petit bout de gingembre frais, mais tout petit pour qu’il parfume légèrement sans prendre le pas sur tout le reste.

Une grosse demi-heure après, c’est cuit !

On a mangé ça avec du riz. C’est bon, mais c’est bon !!! Mademoiselle II a mangé 2 boulettes à elle toute seule et en a re-piqué un bout dans l’assiette de son papa chéri après (il a grogné un peu mais elle lui a fait un sourire et il était hors d’état de combattre) !

Bref, un peu de temps de préparation (et encore, ça va relativement vite quand même), mais vu le régal que c’est, ça vaut vraiment le coup ! En plus, polpette c’est un nom marrant ! Bon appétit !

Soupe de jouvence

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Ce n’est pas moi qui le dis, c’est la recette. « Source de protéines », « antioxydante » et « rajeunissante ». Ça vend pas un peu du rêve ça ???

Je vous ai déjà parlé du livre de potions reçu à Noël par Monsieur avec la recette de soupe quinoa/butternut/cumin qui n’avait de soupe que le nom.

On a testé une deuxième recette donc, avec de la patate douce et des noix de macadamia.

Le plus dur, c’est de trouver des noix de macadamia. C’est fou la quantité de noix qui se vendent, pécan, cajou, du Brésil… macadamia je n’ai pas trouvé tout de suite, et ce que j’ai trouvé, c’était grillées et salées. Mais bon, je ne cherchais peut-être pas au bon endroit, ça ne fait pas partie de mon placard de base.

Quand j’ai commencé l’épluchage, je n’avais pas encore en tête de faire cette soupe donc j’ai épluché un butternut. J’ai complété avec de la patate douce en me disant que ça ne devrait pas être catastrophique sur le goût final. J’avais aussi nettoyé/coupé l’aillet qui a ainsi été utilisé en lieu et place de l’ail. De l’oignon, de l’huile de coco, du gingembre, du zeste de citron et bien sûr les fameuses noix complètent la recette.

Ma partie s’est arrêtée là, la suite, c’est Monsieur qui l’a faite, je devais filer. Résultat : il aurait dû y avoir du persil mais comme le nôtre est au congel je ne l’avais pas sorti. Et Monsieur a fait avec ce que je lui avais préparé.

Après cuisson et mixage, on obtient une jolie soupe toute jaune et toute douce, qui a fait le régal de Mademoiselle, mais pas de Mademoiselle II. Nous on a adoré. C’est bon, pas plus long à faire qu’une autre soupe, et ça change !

Une autre différence par rapport à la recette de base, c’est qu’on a mis du gingembre frais et non en poudre. Ça se sent bien dans le produit final, c’est peut-être ce qui n’a pas plu à Mademoiselle II !

Potion de quinoa au butternut

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À Noël, Monsieur a reçu un mug Obélix d’une contenance indécente, qu’il utilise depuis avec ravissement pour sa ricoré matinale. Ce qui n’empêche pas l’énorme tasse d’être accompagnée d’un minuscule livre de recettes de « potions » dont voici un extrait :

Et justement il nous reste du butternut ! Alors certes, nous n’avons pas de courgette, j’aurais même tendance à penser que butternut et courgette ne se croisent pas sans que l’un des deux soit hors saison. Mais j’ai quand même eu envie de tester, donc on a acheté du quinoa pour compléter les ingrédients.

1ère étape, faire chauffer la cuillère à soupe d’huile d’olive et faire revenir l’oignon 3 minutes. Ça commence déjà à sentir bon dans la cuisine.

Ensuite on ajoute le butternut coupé en cubes (s’ils sont un peu gros il sera toujours temps de les recouper quand ils seront cuits et tout tendres, pas d’inquiétude) et le cumin. Ça continue de sentir très bon. Et on ajoute les 600mL d’eau (ça fait pschhhhhh !) et les 200g de quinoa.

On couvre, et on compte 10min après l’ébullition.

Et là, il faut bien se rendre à l’évidence : ça n’a pas une tête de soupe. Comme la table était mise, on a quand même mangé dans les assiettes creuses à la grande cuillère, mais fourchette et assiette plate auraient très bien convenu.

Ah, j’ai mis un quart de bouillon cube aussi, mais un peu tard, quand il n’y avait presque plus d’eau. Résultat, il n’a pas bien fondu et ça ça fait tout drôle à Monsieur quand il a croqué dedans. Mes culpa, mes maxima culpa.

À part la consistance inattendue, c’est très bon. Mademoiselle II a réclamé « aco Maman ! » et a été resservie. Monsieur a fait remarquer que ça pourrait très bien passer pour un couscous végétarien, et moi j’ai été plutôt convaincue par le quinoa que je cuisinais pour la toute première fois !

Gloubiboulga laotien au chou

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Une fois n’est pas coutume, voici une presque-recette. C’est-à-dire une recette qui a du potentiel mais qui n’a pas été réalisée intégralement. Je m’explique : j’avais du chou chinois, et pas trop d’idées. Dans ces cas-là, je jette un œil à mes livres de cuisine pour trouver des idées. Et là, je suis tombée sur une soupe laotienne, qui m’a paru sympathique.

Sur le principe, on fait bouillir de l’eau avec un tas d’épices, de l’ail et des oignons et du bœuf, on enlève le bœuf, on fait cuire du riz dans le bouillon, on enlève le riz, on fait des boulettes avec le riz et le chou coupé en lanières, et on fait pocher les boulettes de riz dans le bouillon, et on sert le tout avec la viande.

Sauf que je n’avais pas de viande. Ni de temps. J’ai donc fait une version allégée et accélérée, que voici.

Dans une (très) grande casserole (prenez la plus grande que vous ayez), j’ai mis les feuilles de chou (nb : j’aurais dû les couper en lanières, ça aurait été plus facile à touiller) et beaucoup d’eau :

J’ai ensuite rajouté (à chaque fois par cuillère à soupe) : le sucre, le gingembre, la muscade râpée, le poivre en grains, les graines de coriandre :

Puis l’aillet et l’oignon, et je laisse cuire. Et j’ai gardé l’idée de faire cuire du riz donc je l’ai ajouté au reste.

Normalement on sert les boulettes avec du bouillon et de la sauce soja.

Bilan :
– À la cuisson, ça sent très bon.
– J’ai sorti le chou et l’ai mis à part (il faisait trop chaud pour manger du chou, on verra plus tard, pour l’instant c’est au congel).
– On a donc mangé le riz cuit dans le bouillon aux épices, et les Demoiselles se sont régalées, l’une comme l’autre. Mademoiselle a même eu droit à un trait de sauce soja, le bonheur !
– Je pense refaire la recette avec de la viande, bœuf ou chair à saucisse, j’imagine que ce sera plus facile à mettre sous forme de boulettes (?), car cette 1ère version était prometteuse. Ça tombe bien, on a eu du chou hier !😉

Gratin de courgettes au chorizo

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Ce soir, il ne me restait plus que quelques courgettes du panier de la semaine dernière. J’ai envisagé de les poêler avec de la chair à saucisse, ou d’en faire un gâteau au chocolat. Et finalement j’ai avisé un chorizo (doux, le chorizo, nous avons le palais délicat !) au frigo et je me suis dit que tiens tiens, je tenais peut-être quelque chose (quand j’écris ça, j’ai une pensée émue pour mes profs de français qui se sont donnés du mal, en leur temps, pour m’apprendre à éviter les répétitions).

En plus, ce chorizo avait une saveur émotionnelle particulière puisque je l’avais acheté pour préparer une pizza de réconfort à mon Monsieur qui a pédalé 400 km samedi (oui, il a ce genre d’idée saugrenue, plus souvent qu’à son tour même, si vous voulez mon avis). En plus du goût de chorizo standard, celui-ci avait donc une petite saveur de fin d’effort.

Et, dernier ingrédient essentiel : le reste du coulis de tomate du panier de la semaine dernière. Le début ayant été utilisé classiquement : avec des pâtes, mais que voulez-vous, je ne fais pas des articles sur absolument tout ce qu’on mange.

Après avoir bien brossé les courgettes (mais je ne les ai pas épluchées), je les ai coupées en rondelles fines. Pareil pour les oignons.

Ensuite je les ai joliment arrangées, en intercalant des fines tranches de chorizo (épluché, le chorizo). Spoiler : vous pouvez vous faire plaisir à faire pareil, mais ça ne se verra à aucun moment de la cuisson.

Voilà donc on alterne courgettes, chorizo, oignons, et un peu de fromage râpé. Là, je vais vous faire profiter de ma longue expérience de 1 essai : il faudrait aussi faire des couches de coulis de tomates.

J’avais en effet sous-estimé soit la densité de mes couches, soit la viscosité du coulis, soit les deux : toujours est-il que quand j’ai versé le coulis de tomates, au lieu de bien se répartir dans le gratin, bien sagement, il est tout resté sur le dessus, fier de lui. Alors que vraiment y’avait pas de quoi.

Je me suis dit que si le coulis n’y mettait pas du sien, les légumes, eux, allaient être bien obligés de réduire à la cuisson, générant mécaniquement de la place pour le coulis. Et donc j’ai versé les dernières cuillères de coulis après 10 minutes de cuisson à th°7. Et j’ai ajouté le fromage destiné à gratiner par dessus. On admirera le plat dans le moule à manqué : c’est que je n’avais pas trop confiance en mon coulis, et que je suis fermement convaincue qu’un moule à manqué est plus facile à nettoyer qu’un fond de four voyez-vous…

20 minutes de cuisson et un aller-retour à l’AMAP (vous avez raison, ça n’a rien à voir) plus tard, c’est prêt.

C’est bon, mais c’est bon ! Les légumes cuits juste bien, limite al dente, mais juste après, quand on n’a pas l’impression de manger cru mais qu’il reste un petit côté légèrement croquant. Le jus constitué de coulis, de jus de courgettes et d’oignons et de gras de chorizo est un délice… bref, il n’y en a plus.

Bon appétit !

Le borchtchtchtch

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L’actualité ayant mis de l’Ukraine dans nos vies, j’ai décidé d’utiliser mes betteraves, celles que j’ai accumulées au fil des paniers, pour faire cette soupe slave au nom étrange.

Alors déjà, petit point sur son nom : c’est du borchtch. Pas du borcht, ni du bortch, ni du btorch mais bien du borchtch. À noter qu’en cyrillique, c’est un mot extrêmement simple à écrire : борщ. 4 lettres. Mais bon la dernière lettre, le щ, se transcrit chtch, excusez du peu, j’espère au moins que ça fait plein de points au scrabble…! (après enquête, faites-vous plaisir, toutes les versions renvoient à ce plat)

Il y a à peu près autant de recettes de borchtch que de familles ukrainiennes. J’en ai choisi une, la voici :

Il vous faut
1 kg de bœuf à mijoter coupé en gros morceaux,
2 carottes,
1 navet (j’en ai mis 4, ils étaient petits !),
1 poireau (j’ai mis 2 « branches » d’aillet),
1 oignon,
1 feuille de laurier (j’en ai plein le jardin),
une 10aine de grains de poivre,
de l’aneth (j’ai été prise en flagrant délit d’excès de non consommation de fenouil, donc j’en avais – j’en ai toujours d’ailleurs 😏)
et 2 litres d’eau.
Tout ça c’est pour le bouillon. Le reste arrive après.

Faut faire mijoter l’ensemble 2h.

Là ça commence à sentir mégabon. Mais c’est pas du tout fini.

Les betteraves entrent en scène. Il en faut « 2, environ 700g ». Là j’ai rigolé et j’ai mis tout mon stock de betteraves.

Il faut sortir les légumes du bouillon, les donner à Mademoiselle II qui se fera une joie de tout boulotter, sortir la viande aussi, mais elle, elle ressert après, Mademoiselle II doit attendre.

Une fois les betteraves épluchées et coupées en morceaux, il faut les mettre à cuire 45 min dans le bouillon. Pour être tout à fait honnête, la recette dit de faire cuire les betteraves 45 min, de les laisser refroidir et de les couper en morceaux. Je n’ai pas vu la valeur ajoutée de faire ça en 2 temps, donc j’ai coupé les morceaux direct.

Normalement le borchtch est une soupe rouge vif. Le mien n’est pas rouge car j’avais essentiellement des betteraves blanches, les fameuses « chioggia », prononcez kioddja. Je me désolais de ce manque d’éclat flagrant…

… quand plop ! L’unique betterave rouge du lot m’a fait coucou ! (« Chuis trop p’tiiiiiiiiiiiiite ! »)

Une fois les betteraves cuites, on ajoute le reste, à savoir
quelques feuilles de chou (si possible kale, moi j’ai mis du chou chinois),
2 pommes de terre coupées en cubes,
2 pommes coupées en cubes aussi pour tromper l’ennemi,
et une boîte de haricots noirs cuits (mais je n’en avais pas, on n’a presque jamais de boîtes de conserve à la maison, alors j’ai mis des haricots blancs secs que j’avais fait cuire au préalable).
Et on remet le bœuf coupé plus petit.
On met aussi 2 gousses d’ail qu’on ne voit pas sur les photos.

Ça remijote 20 min. Vous étiez pressés ? C’est ballot, c’est pas la bonne recette.

Une fois la cuisson terminée, on rajoute 2 cuillères à soupe de vinaigre (ils demandent du vinaigre blanc, à défaut, j’ai mis du vinaigre de cidre – Monsieur a fait remarquer que ça irait bien avec les pommes – Monsieur est normand…). Ils disent de rectifier l’assaisonnement, mais moi je ne mets pas de sel donc je m’en fiche. 🤭

Vous avez faim non ? Ça tombe bien il est temps de se mettre à table. Notre borchtch est une soupe au départ, mais avec tellement de morceaux qu’on peut le manger en mode solide, avec un peu de crème et d’aneth (là j’ai mis du cerfeuil que j’ai découvert dans le jardin, j’étais toute contente) :

Ou en soupe donc (pareil, crème/aneth – du vrai cette fois) :

Il est à noter qu’avec les quantités indiquées, on a mangé 4 fois dessus (8 parts), sans compter Mademoiselle II qui pourtant n’a clairement pas laissé sa part au chat (une fois le chou soigneusement sorti de l’assiette, haricot par haricot, ou en trempant un bout de viande dans la soupe puis en le suçotant bien consciencieusement avant de recommencer…), donc plutôt 10-12 parts. En soupe ou en « solide ». Alors on a varié les plaisirs : avec crème, avec moutarde, avec les deux, on est des oufs… dans tous les cas c’est très bon, rien à dire, et ça se réchauffe très bien. Un peu long à faire mais ça vaut le coup !

Смачного!

Farci poitevin

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Ça fait quelques semaines que ça me trotte dans la tête. Depuis qu’on a du chou. La dernière fois qu’on en a eu, j’étais décidée à me lancer, et quand je suis rentrée le soir il y avait plus de chou : Monsieur l’avait préparé en crumble (miettes au parmesan). Il a pris des photos pour en faire un article, mais il préfère avancer ses bouquins que rédiger sa recette que voulez-vous.

Cette semaine, je ne l’ai pas loupée (l’occasion), et j’ai fait mon premier farci poitevin dès mercredi.

Un farci poitevin, c’est… poitevin, et il est question de farci, voilà, donc là vous êtes vraiment contents d’avoir lu jusque là normalement. Globalement, ce sont des feuilles de chou farcies à la viande de porc et aux légumes. Mais il y a plein de recettes différentes, avec ou sans blettes, avec ou sans oseille, farci cuit au four ou poché, etc. Retenez que vous y mettez ce que vous voulez et ce que vous avez.

Il faut : du chou (c’est le seul truc obligatoire), des épinards (ça tombe bien, on a eu une poche pleine mardi), de l’oseille (j’en ai au jardin. Bon par contre il en fallait 400g selon la recette et je crois que j’ai atteint les 80g, mais tout juste ; cf. mon commentaire sur on met ce qu’on veut et ce qu’on peut). Il faut de l’œuf aussi, j’en ai mis un, je pense qu’il s’est senti un peu seul ; et j’ai mis de l’oignon et un énorme échalion parce qu’il m’aurait fallu une batavia de 3kg pour l’utiliser en une seule fois et je n’ai pas ça sous la main. Et de la viande de porc.

Pour la viande, je suis allée chez le p’tit boucher comme d’hab, et je lui ai demandé de la poitrine fumée et du normal de porc, haché. Après j’ai ajouté qu’il pouvait mettre de la chair à saucisse s’il avait. S’est ensuivi un cours sur l’anatomie du porc parce que moi je pensais que la chair à saucisse venait d’un endroit spécial du porc, très gras par exemple, et Christophe-le-boucher m’a dit que pas du tout, que porc haché et chair à saucisse c’était pareil, que bien sûr ils ne mettaient pas de filet dans la chair à saucisse parce que c’est une partie plus noble, mais que c’était l’assaisonnement qui faisait le goût spécial de la chipo et pas la provenance du morceau. Je me suis couchée moins bête mercredi.

Bref. J’espère que vous avez mis l’eau à chauffer avant de lire tout ce paragraphe parce que c’est l’heure de blanchir tout le monde. Les grandes feuilles extérieures du chou d’abord. En plus ça les ramollit, et donc ça les rend exploitables pour tapisser la cocotte.

Pendant que ça blanchit, passez votre cocotte au saindoux. Moi je n’en avais pas, j’ai bien beurré. La suite m’a montré qu’il ne fallait pas se dispenser de cette étape. Et tapissez de feuilles de chou égouttées.

Coupez petit le reste du chou, les épinards, l’oseille, et hop, même motif, même punition, à la flotte (la même en ce qui me concerne). 5-10 min suffisent.

Coupez petit les oignons et l’échalion :

Et c’est l’heure de tout mélanger : les feuilles blanchies, les oignons, l’œuf (en voyant la photo je me dis que j’en ai peut-être mis deux finalement des œufs) et la viande hachée.

Une fois tout bien mélangé, on le tasse au milieu des feuilles de chou !

Et je referme tout, d’abord le chou…

Puis la cocotte, et hop, au four pour 3h à 180°, th°6.

Il était presque 20h quand j’en suis arrivée là. J’ai compté une fin de cuisson à 23h. Mouais bof, je dors à 23h moi. Pas idéal. D’un autre côté je voulais que ce soit cuit pour le lendemain matin afin d’en prendre pour ma gamelle. C’est là que j’ai eu l’idée du siècle : j’ai programmé le four pour que ça finisse de cuire à 3h, comme ça, ça avait 4h pour refroidir et être manipulable le lendemain matin. Et donc, 3h du mat, j’ai été réveillée par une odeur assez tenace de chou cuit. C’est pas cool. Dans l’absolu ça sent bon mais vraiment à 3h je préfère dormir. Donc ne faites pas comme moi et fermez la porte de la cuisine.

Ça s’est plutôt bien démoulé, ce qui est une bonne chose car je ne pouvais pas trop compter sur la souplesse de la cocotte en fonte… Et une fois les 1ères tranches coupées, ça donne ça :

C’est très très bon (a dit ma maman « ton farci est une merveille »). Et je trouve ça encore meilleur froid quà température ambiante. Ça se mange en entrée ou en plat avec une salade. Par exemple !

Tambouille de courge spaghetti sans prétention

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La semaine dernière, il n’a échappé à personne que nous avions eu une courge spaghetti. Moi, les courges spaghetti, j’aime les préparer comme leurs homologues pâtes-spaghetti.

Et donc apres avoir fait bouillir 45 min la courge, puis l’avoir laissée refroidir et égoutter, je me suis lancée dans la confection d’une petite sauce d’inspiration basquaise : lardons, oignons, tomates, herbes de Provence. Tout dans la poêle.

J’ouvre ensuite la courge, j’enlève ses pépins, je la vide de ses spaghetti :

Et je mélange tout, et je sers avec du gruyère râpé.

La photo est très moche, j’en conviens.

Mademoiselle en a repris… 3 fois. Ma maman a tiré la tronche quand elle a vu la courge (c’est pas trop son truc les cucurbitacées, mais la dernière fois qu’elle est venue à la maison elle a trouvé spirituel d’apporter 3 bulbes de fenouil. C’est une vengeance personnelle), mais elle a aussi fini par se resservir. Mademoiselle II ouvrait bien grand la bouche en signe d’assentiment.

À noter que ça se réchauffe très bien, et que le lendemain on en a remangé avec des spaghetti-pâtes, et que c’était encore meilleur !

Poêlée ensoleillée au chou rouge [par Élise]

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Petite tambouille du jour :
Force est de constater que le chou rouge attend depuis plusieurs jours (semaines…) dans le bac du frigo. Cette semaine ça commence même dangereusement à s’accumuler avec la distri de mardi. J’en discute avec ma maman de passage à la maison pour m’aider avec les 3 loustics pendant que Monsieur s’offre une semaine de voile en solo (je l’ai autorisé…). Elle me dit qu’elle fait des poêlées avec le chou rouge. Tiens mais c’est vrai ça, pourquoi cataloguer ce pauvre chou rouge à l’éternelle salade chou rouge – pommes – noix… 

Du coup ce soir j’ai utilisé :

– 1 oignon – 4 grosses carottes – 3/4 d’un chou rouge – gingembre – shoyu et huile de sésame grillé (le bon combo pour donner la petite note asiatique qui va bien).

J’ai poêlé tout ça gentiment en commençant par les oignons et les carottes et en ajoutant le chou un peu après. Je n’ai pas cuit très longtemps pour que le chou reste un peu croquant. En voyant ça Monsieur me dit  »tiens tu cuisines le chou rouge toi ?! » (oui j’avoue, je lui laisse souvent les légumes qui ne m’emballent pas…). Verdict demain soir après dégustation !