#fromage frais

Soupe de poivrons [par Jeanne]

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Voilà, ça fait 2-3 fois qu’on a des poivrons et que je ne les prépare pas, ça s’accumule, ça risque de se perdre, et ce serait dommage c’est drôlement bon les poivrons.

Je vais faire une soupe ! (V’là le suspens vu le titre de l’article…)

J’ai commencé à chercher une recette mais celles que je trouvais ne me convenaient pas. Là, j’ai entendu la voix (je m’appelle Jeanne, c’est de la prédisposition naturelle) de Monsieur dans ma tête me dire que si c’est pour ne pas la suivre après c’est pas la peine de perdre du temps à chercher, autant n’en faire qu’à ma tête tout de suite. Comme quoi
1) même quand il n’est pas là il arrive à être désagréable et
2) il faut que je le crée dans ma tête pour qu’il ait raison de temps en temps. Je suis quand même dévouée.

Bref. Donc commencez par couper un poivron en 2, tartinez-le de fromage de chèvre affiné de la ferme des Jarouilles, ajoutez un peu de cumin, en poudre ou en graines. Ça ne fait pas une soupe, mais c’est très délicieux, comme dit mon ami chinois, et vous le mangerez en préparant la soupe.

J’étais presque prête à passer aux choses sérieuses quand je suis tombée en admiration devant la beauté intérieure du poivron : zoomez un peu et admirez le fin filet irisé qui recouvre la surface !

Assez badiné, il est temps de couper. COUPEZ !🎬 Hein ? Ah oui non, rien, pardon.

C’est coupé. Tous les poivrons et les oignons.

Un peu d’huile d’olive là-dedans, un couvercle, et chauffe Marcelle-la-poêle.

C’est chauffé. Là, je m’accorde un temps de réflexion parce que la recette était très claire dans ma tête jusque là, et puis d’un seul coup j’hésite. Patates or not patates ? That is the question. Avantage : la soupe gagnera en consistance. Inconvénient : ça risque d’atténuer un peu le goût des poivrons. Je vote patates, mais peu.

Une fois les pommes de terre épluchées et coupées en morceaux, je verse dessus ma piperade (parce que faut être honnête, ça y ressemble), je rajoute de l’eau et je laisse cuire. Si une partie de la soupe n’avait pas été destinée à Mademoiselle II qui ne doit pas encore manger de sel, j’aurais mis un bouillon-cube à cette étape.

Après cuisson, l’eau a disparu. J’en ai remis pour mixer. Je vise une soupe, pas une purée.

Et là arrive la petite touche qui fait le charme de cette recette : le fromage frais à l’ail et aux fines herbes.

Mixé avec le reste, il veloute la soupe. Comme j’imagine que c’est salé je n’ai pas tout mis, mais c’est ce que j’aurais fait sans ce bébé décidément bien rabat-joie.

Et voilà !

Mademoiselle était KO ce soir et s’est couchée sans manger donc n’a pas pu goûter (mais la dernière fois elle avait adoré, alors qu’elle prétend ne pas aimer les poivrons).

Monsieur s’est rappelé que j’en avais déjà fait « ah oui c’est vrai que c’est super bon ça ! ».

Et Mademoiselle II dans tout ça ?

Ça a été un drame quand le biberon a été vide…😊

Test : Roulés de blettes au fromage frais [par Jeanne]

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Cette semaine dans le panier, nous avons eu des blettes. Pas un énorme bouquet, donc pas question pour moi de les faire en gratin ou à la poêle, il n’en serait resté que quelques bouchées vu la propension du machin à disparaître à la cuisson.

J’ai réfléchi à comment je pourrais les préparer, et je me suis rappelée que j’avais rencontré un certain succès il y a quelque temps avec des crêpes roulées au jambon et au St-Morêt. Je me suis donc mis en tête de faire des roulés de blettes, et comme je suis une warrior, j’ai fait ça sans recette. Faut être joueur !

1ère étape, blanchir les blettes dans l’eau bouillante. J’ai visé la dizaine de minutes dans l’eau, mais je n’ai pas regardé l’heure ni avant, ni après. Je peux juste affirmer que ça a duré le temps d’une « tétée de réconfort », la tétée de quand le bébé pleure mais qu’il a déjà les yeux fermés et qu’il bâille de temps en temps. Généralement, l’endormissement suit très vite. Une dizaine de minutes ça me semble réaliste.

Il paraît qu’il faut passer les blettes blanchies sous l’eau froide pour qu’elles restent vertes. Je n’ai jamais fait l’expérience de ne pas le faire, donc je ne sais pas si c’est vrai. Moi je les passe sous l’eau froide après pour ne pas me cramer les pattes en les manipulant…

Ensuite, au diable le St Morêt, j’ai du fromage frais de la ferme des Jarouilles, donc c’est ce que j’utilise bien sûr.

Dedans, je coupe en tout mini une tête (et sa queue) d’aillet du panier de la semaine et une échalote.

Bon et puis finalement je rajoute du jambon parce que je me dis que ça devrait être bon (et puis que mon idée originale c’était des crêpes au jambon, ne l’oublions pas !).

J’écrase tout bien. J’ai bien fait de rajouter du jambon, ça adoucit un peu le costaud de l’échalote et de l’aillet (pas la peine de me jeter la pierre hein, on le sait tous que vous goûtez aussi au fur et à mesure de la préparation !).

Et là commence la partie de bravoure, parce que jusqu’ici c’était facile. Pour le roulage, j’ai progressé au fur et à mesure de mes essais. Comme je suis une fille sympa, je vais vous expliquer ce qu’il ne faut pas faire.

Je me suis assez vite rendu compte qu’il ne fallait pas essayer de rouler avec la côte.

Au contraire, si on la coupe et qu’on la met en renfort ça facilite le roulage.

Ce qui facilite drôlement aussi, c’est quand je me rends compte que ma farce toute bien émiettée se compacte facilement et se tient remarquablement une fois en forme. À partir de là, finie la galère avec les 2 petites cuillères, j’ai façonné mes tubes de farce à la main.

Et voilà mes roulés prêts à être enfournés !

Quelques heures plus tard, Monsieur va se chercher un yaourt au frigo et se demande d’où viennent les roulés à la feuille de vigne. C’est vrai que ça pourrait ressembler un peu. Sauf que bon, il sait bien qu’on n’a pas de feuilles de vigne, et que c’est lui qui a rapporté les blettes mardi. Bref.

Après un court séjour dans le frigo donc, j’ai enfourné une petite dizaine de minutes à 180°C. Deux objectifs : servir chaud, faire fondre le fromage frais pour une texture miam, et cuire un peu l’échalote et l’aillet pour calmer leur joie, parce que si on mange un roulé cru, vaut mieux ne pas avoir de rencard après. Tiens ça fait trois objectifs. C’est bien, y’en a qui suivent.

Bilan : c’est délicieux ! Monsieur est emballé, moi aussi, la farce aussi (dans de la blette). Mademoiselle, moins, mais depuis qu’elle a lu que Zoé, l’héroïne d’un de ses livres préférés, n’aimait pas les épinards, elle s’est mise du jour au lendemain à ne plus aimer tout ce qui ressemblait à des épinards. Je considère donc que son avis n’est pas représentatif.

Je suis donc très contente de mon test qui permet de bien mettre en valeur les blettes, même quand il n’y en a pas pour un régiment !