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Glace à la fraise [par Jeanne]

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Une fois n’est pas coutume c’est un produit laitier qui justifie la recette cette fois :

Monsieur aime la glace (bah oui parce que ça se mange vous comprenez). Il aime ça normalement. Mais il se damnerait pour le sorbet à la fraise maison (vous savez, celui qu’il mange midi et soir en dessert, et après il se plaint qu’il n’y en a plus).

Et donc maintenant que j’ai introduit le sujet du sorbet, je ne vais pas donner la recette, parce que si vous avez bien suivi, on va utiliser de la crème, et dans les sorbets il n’y a pas de crème. Aujourd’hui pour changer du sorbet et voir si c’est aussi bon : la glace à la fraise !

La recette vient du même livre, donc je suis optimiste. Ajoutons à ça qu’en principe quand on mélange de bonnes choses ensemble, ça fait de bonnes choses, je suis très optimiste pour le résultat final. J’ai cherché la date d’édition du livre. Je ne l’ai pas trouvée, mais bon, c’est marqué qu’il a été imprimé en CEE. CEE qui a été dissoute en 1993… voilà voilà !😆

Il faut donc 500g de fraises, lavées, équeutées, égouttées, et un demi-citron. À partir de là je ne suis pas parfaitement la recette, parce qu’eux ils mixent les fraises et les passent au tamis, et ils ajoutent le jus de citron pressé séparément, et moi je passe tout à l’extracteur de jus. Mais vu l’âge du bouquin, ça devait pas exister à l’époque, les extracteurs de jus. Ma méthode est meilleure, il y a plus de rendement et c’est moins long, même si on prend en compte le nettoyage du bazar, qui se fait vraiment bien.

Voici un extracteur de jus. Là il n’est pas bien clipsé, c’est juste pour montrer la tête que ça a.

Le principe est assez simple : une petite vis sans fin écrase lentement les fruits (ou les légumes) contre un tamis : ce qui traverse va dans le pichet à jus, ce qui ne traverse pas est évacué vers le pichet à pulpe.

Je suis une grande fan de cet appareil, il n’y a pas mieux pour faire des jus de tout et n’importe quoi, et ça amuse beaucoup Mademoiselle de mettre les morceaux dans l’entonnoir –et surtout de boire le résultat à la fin.

On en arrive à la crème. Il en faut 250g. Les petits pots de crème ne font que 200g mais ça fera l’affaire. Il faut la monter en chantilly.

Allez, nouvelle digression, fallait pas me laisser le clavier : quand j’ai commencé à cuisiner, j’avais l’impression que monter une crème en chantilly était tout un drame : il fallait mettre le saladier au congel, battre la crème avec des glaçons, mais pas trop pour pas que ça tourne au beurre… bref, ajoutez à ça que la crème chantilly, je ne trouve pas ça mauvais mais je n’en ferais pas des folies non plus, j’ai attendu d’avoir un siphon pour être fière du mousseux de ma crème. Alors qu’il y a un élément indispensable à la réussite d’une belle chantilly, et qui n’est pas toujours mentionné : le taux de gras de la crème de départ ! Plus c’est gras, mieux c’est, et il faut viser au-dessus de 40% de MG pour assurer le coup (vous regarderez, la majorité des crèmes du commerce sont en dessous, même quand elles sont entières). Mais bon là, la crème de la ferme des Jarouilles titre à 45%, alors j’étais confiante.

TADAAAAAAM !

On a toujours notre jus de fraises/citron qui attend sagement. On lui ajoute 175g de sucre et on mélange jusqu’à ce que ça fonde, et ensuite on intègre le tout à la crème montée en chantilly.

La dernière étape, c’est la sorbetière qui la fait.

On la laisse tourner jusqu’à ce que les pales s’arrêtent.

Moi je mets la glace dans des moules en silicone individuels, c’est plus joli et plus facile à servir que dans des bacs. Même avec l’emploi d’une sorbetière, la glace que j’obtiens reste plus ferme que la glace du commerce.

Et voilà ! Bon appétit !

Asperges aux fraises tagada tsoin tsoin [par Jeanne]

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Article garanti sans tagada mais avec tsoin tsoin !

J’adore les artichauts. Mais vraiment. J’en mangerais presque tous les jours. Même combat pour les asperges. Sauf que j’ai un Monsieur à la maison qui râle qu’on en mange trop et toujours de la même façon (vinaigrette à la moutarde et aux échalotes pour les artichauts, sauce hollandaise à ma façon* pour les asperges). Là où c’est moche, c’est que ça ne le dérange pourtant pas de manger des pringles à tous les repas quand je ne suis pas là… c’est pourtant pas faute de savoir bien cuisiner, il est bon le bougre devant des fourneaux, mais c’est un immense flemmard. Bref, je l’aime quand même, là n’est pas la question, c’était juste pour introduire le sujet qui arrive avec les asperges.

Et donc l’autre jour, j’étais je ne sais plus où en voiture, un endroit où ça capte mal à la radio. Et là vous vous dites, ouh lala, que de précisions temporelles ou géographique ! Ne vous inquiétez pas, le reste est à l’avenant puisque je ne sais pas non plus sur quelle station j’étais. C’est l’avantage de traverser le vide de la diagonale du vide. Ce que je sais, c’est qu’ils parlaient d’asperges. Et de fraises. Et ils disaient que des asperges vertes avec le côté acidulé de la fraise ou de la framboise et une pointe de gingembre, c’était délicieux. Voilà, donc maintenant vous avez la même recette que moi. Je me suis dit que ce serait une bonne occasion de manger des asperges en variant la préparation !

Il se trouve que j’avais des asperges vertes, et que si on n’en a pas, on peut en commander via l’AMAP auprès de Claire. J’avais acheté des fraises et un doigt de gingembre (taille pouce de bonhomme le gingembre), j’étais donc complètement équipée.

Et donc : les asperges à la cocotte-minute, c’est entre 6 et 10 min après le sifflement de la soupape selon qu’elles sont vertes ou blanches. Comme les miennes étaient vert pâle, et surtout que je trouvais que 6 min ce n’était pas beaucoup, je les ai mises 7 minutes. Une vraie rebelle quoi !

Pour la vinaigrette, j’ai fait une vinaigrette normale (moi je mets 1 cs de vinaigre et 2 cs d’huile avec du sel, mais chacun a ses proportions favorites), et j’ai doublé les quantités, et pour mettre un peu plus de volume sans augmenter l’acidité, j’ai remplacé les 2 cuillères de vinaigre de cidre par 4 cuillères de vinaigre de cornichons, enfin bref, contrairement à ce que j’ai annoncé en début de paragraphe, à la fin j’avais une vinaigrette qui ne ressemblait pas du tout à ma vinaigrette habituelle. J’y ai écrasé 2 fraises, et râpé 5 mm de mon pouce de gingembre.

Et voilà, tsoin tsoin ! (chose promise, chose due) Il n’y avait plus qu’à présenter.

Alors ma vie de mère de famille bien occupée ne me permet pas de faire des présentations aussi jolies que je le voudrais mais ça donne une idée du résultat. Et ils avaient raison à la radio, c’est très très bon. Pour qui est un peu ouvert d’esprit sur la cuisine. Monsieur a adoré, Mademoiselle aussi. Elle a même demandé un rab de sauce (en revanche il est regrettable de constater que cette enfant n’a aucun goût, elle prétend ne pas aimer les pointes d’asperges…). Quand j’ai appelé ma grand-mère le soir, l’échange était prévisible :

« J’ai fait des asperges à la vinaigrette aux fraises.
– Ça ne peut être que bon.
– Hum… tu n’as pas bien compris ce que je t’ai dit là, si ? J’ai fait des asperges à la vinaigrette aux fraises.
– A la vinaigrette à quoi ?
– Aux fraises.
– Aux FRAISES ?????????
– Moui, il me semblait bien que tu n’avais pas bien compris. Je ne suis pas sûre que tu aurais aimé.
– Ah mais moi je suis sûre que je n’aurais pas aimé ! »

*Epilogue : sauce hollandaise à ma façon :
En principe, la sauce hollandaise, c’est, en gros, un jaune d’œuf dans une casserole qu’on met sur un petit feu et auquel on ajoute des morceaux de beurre peutapeu. Moi je fais chauffer le beurre et je l’ajoute à un jaune d’œuf un peu comme une mayo sans moutarde.

Épilogue de l’épilogue : en cherchant l’émission où il était question des asperges, j’ai trouvé une émission où il était question de fraises (oui bah on fait ce qu’on peut hein). On y apprend que l’unique fraise autochtone en France est la fraise des bois ; que c’est un dénommé Amédée François Frézier qui a découvert des plants de fraises cultivés par des amérindiens du Chili ; que la « grosse » fraise que nous connaissons est un hybride entre ces plants chiliens qui donnaient de gros fruits blanchâtres et des plants américains de Virginie (découverts par Jacques Cartier et ses amis) qui avaient une belle couleur rouge et un bon goût ; que cet hybride a été créé par hasard par des maraîchers de Plougastel ; que la fraise n’est pas un fruit au sens botanique du terme : ce sont les akènes les fruits. La fraise est le « réceptacle floral », c’est un polyakène… Bref, le podcast de l’émission « Le temps d’un bivouac » du 24 avril est dispo , la partie sur les fraises est dans les 6 dernières minutes.