Mardi on a eu des carottes. Et mardi dernier aussi et mardi d’encore avant aussi. Et je n’en avais utilisé que 5 ou 6 dans la soupe 3C. Il était temps de faire quelque chose. Ca se conserve bien, mais c’est tellement bon fraîchement récolté ! Donc, ça, c’est un premier point, il fallait que je trouve comment préparer les carottes. Le 2ème point, c’est que la veille, j’avais missionné Monsieur, sans doute en train de glandouiller à apprendre l’allemand sur Duolingo (il veut apprendre à cuisiner le chou rouge), pour faire du pesto avec le basilic de mardi. Il l’a mis dans des bacs à glaçons puis au congel pour des temps plus durs, mais il en restait un peu. Deuxième point, utiliser le pesto non congelé. Avant qu’il ne se précipite sur des pâtes au pesto (c’est bon hein, mais ça ne remplit pas le critère « carottes » !) j’ai cherché une recette et j’ai trouvé « les carottes rôties au pesto« . On pouvait difficilement faire plus simple à partir de mes exigences.
Il faut donc : des carottes (j’ai fait tout ce que j’avais, 3 sacs moins un peu)
du pesto
des graines de courge
du riz
un peu d’huile d’olive
du thym
normalement il faut de la burrata mais je n’en avais pas donc je me suis dit que je la remplacerais par de la crème fouettée salée – et donc il faut du sel.
Chose rare (pour moi), les carottes sont cuites au four, entières. Donc après le brossage habituel (je vous ai déjà recommandé la brosse à légumes ? C’est le gadget dont je me sers le plus dans la cuisine depuis qu’on est inscrits à l’AMAP), j’étale tout sur la plaque du four, un peu d’huile d’olive, du thym (j’en ai planté au printemps, je suis bien contente d’en avoir maintenant !) et c’est parti pour 25 min à 180°C (th°6). Pas tout à fait 25 min d’ailleurs. 15 min d’abord, ensuite je rajoute une grosse poignée de graines de courges, et c’est reparti pour 10 min.
Pendant ce temps, je mets le riz à cuire. Sur la recette c’est du riz complet. J’ai beaucoup d’ingrédients exotiques dans mes placards, mais de riz complet, point. Donc riz basmati (c’est le meilleur de toute façon 🙂 ).
Les carottes cuisent, les graines de courge torréfient, le riz cuit, je m’attaque donc à la chantilly. Une chantilly, ça se réussit à tous les coups si la crème est bien grasse. 45% de MG comme celle de la Ferme des Jarouilles c’est parfait. Je bats donc, je sale, et je remarque le commentaire en bas de la recette qui dit qu’on peut mettre du piment de Cayenne sur les carottes. Je ne suis pas très piments, mais j’ai du piment d’Espelette : ce n’est pas très fort, ce sera joli si j’en mets un peu dans ma chantilly. Go ! Je suis un peu déçue par le faible changement de couleur de la crème espelettée, et je rajoute du paprika pour forcer le trait. Voila, j’ai une chantilly rosée. C’est ce que je voulais !
Une fois que tout est prêt, je prépare l’assiette : le riz au rond, parce qu’avec des carottes cuites entières, il faut une présentation un peu chic, le pesto à côté, la chantilly moulée autant que faire se peut à la petite cuillère, des graines de courges grillées tout partout. Sur ce, Monsieur rentre des courses avec du parmesan (il voulait faire des pâtes au pesto, pour rappel). Parfait, j’en râpe un peu sur l’ensemble, ça devrait bien se marier à l’ensemble ! Et voilà !
Bon, ça laisse une cuisine un peu en bazar, la plaque du four huilée, le saladier de chantilly, le batteur, la casserole de riz, le ramequin de pesto, l’économe pour le parmesan… mais c’est pas grave, c’est Monsieur qui a tout rangé pendant que je couchais Mademoiselle II. 🙂 Et c’est joli non ? (Bien sûr que c’est bon, je ne vous en aurais pas parlé sinon !) Mademoiselle II n’a pas eu droit aux petites carottes rôties, elle a eu droit à une petite purée des mêmes carottes, mais cuites à l’eau, allongée à la crème fraîche, histoire qu’elle dorme bien. Et ça a eu l’air de bien lui plaire (ajouter au bazar du plan de travail le petit mixeur plein de purée de carottes).
Et en dessert pour finir dans les jolies présentations, j’avais préparé le fameux clafoutis aux pommes de la mamie du Monsieur d’Elise !