Aujourd’hui, constatant que j’avais de bons œufs des poulettes de Romuald, de la crème de la ferme des Jarouilles et une sorbetière vide au congel, j’ai proposé à mon ami allemand de faire de la glace.
« Tu veux quoi comme parfum ? » C’est risqué comme question. La dernière fois que je l’ai posée je me retrouvée à chercher partout une mangue parce qu’une copine a pour parfum préféré le sorbet mangue. Mais quelle idée ! Enfin c’est toujours ma copine hein, mais bon, quand même. J’avais aussi été amenée à faire une glace au caramel au beurre salé, une tuerie, si quelqu’un veut la recette…
Bref. Donc mon Allemand, il voulait quoi ? « Euh, une glace à rien. » Wie bitte, qu’est-ce que c’est ça une glace à rien ? L’image de Petit Ours brun goûtant la neige et déclarant que c’est aussi bon que de la glace à rien me traverse l’esprit (on a la culture qu’on peut). « Une glace à rien, juste au lait ! ». Sur ce, pour me prouver sa bonne foi il cherche une recette de Milch Eis, de glace au lait, donc.
1 œuf, 150mL de lait, 30g de crème et 30g de sucre. J’avais 90g de crème. J’ai fait le grand seigneur et ai tout multiplié par 3. Il faut fouetter les œufs et le lait et le sucre jusqu’à ce que ça mousse, et ajouter la crème elle-même fouettée. Et mettre le tout en sorbetière (j’ai acheté la mienne 15€ sur le bon coin). J’ai été un peu foufou, j’ai ajouté de la vanille en poudre. Plus simple tu meurs…
Quelques heures plus tard, on avait notre glace au lait. Ça a le goût du sunday, la texture d’une glace maison réussie (parce que les ratées elles ont une texture à couper à la tronçonneuse un peu), et c’est très bon, je dois le reconnaître même si je ne partais pas convaincue !
Mais bon, gastronomiquement parlant, je suis contente d’être née à l’ouest du Rhin.😁
Hier au pôle pommes, on a eu le temps de discuter, et David m’a dit qu’il avait fait une soupe avec des betteraves et des courges, qu’elle était bonne, et rouge. Ça m’a semblé être une recette tout à fait acceptable et donc aujourd’hui, j’ai testé (les betteraves de la semaine dernière attendaient toujours leur tour). Moi, les betteraves, je suis pas fort dessus, comme dirait mon beau-père (je pense que l’expression n’est même pas locale d’ailleurs et qu’il n’y a que lui qui dit ça). Ça veut dire que dans la mesure du possible, si je peux éviter d’en manger, j’évite. Ou alors râpées, crues. Là c’est bon. Mais si c’est mélangé à autre chose, alors faut voir.
J’ai donc sorti : les betteraves, les courges, les tomates, de la purée de tomates aucazoù, les patates douces (bon, elles, c’est pas que je les ai sorties, c’est que je ne les avais pas rangées. Mais elles correspondaient bien au critère : faut que ce soit rouge). Et des oignons, parce que c’est bon les oignons, et j’avais oublié d’en mettre la dernière fois ça m’a traumatisée.
Maguelonne, c’est le moment de caser les poivrons que tu n’aimes pas, le goût des betteraves devrait les écraser, et la courge adoucir le tout.
Finalement je n’ai pas tout mis. Exit les tomates, ça me fait toujours un peu mal au cœur de faire cuire de délicieuses tomates comme ça et je n’en avais pas d’autres (à part la boîte, que je n’ai pas mise non plus, pas besoin, la casserole était déjà pleine), exit les patates douces, et je n’ai mis qu’une des deux courges (la sucrine d’hier). L’autre ayant une forme bien adaptée au fameux potimarron-coupé-en-2-rempli-avec-crème-et-lardons-passé-au-four. Si. C’est fameux. Et j’ai mis des patates pas douces, que j’avais oublié de sortir pour la photo. Vous remarquerez peut-être en déco derrière le basilic dans la bouteille de jus de pomme. Vu que les bouteilles ne sont PAS consignées, je les recycle.
Pour faire une soupe avec de la betterave dedans, il faut éplucher les betteraves. Le résultat est fatal, j’aurais pu candidater pour une suspicion de meurtre. Je note au passage que toutes les betteraves ne sont pas de la même famille. Je décide de ne passer en soupe que les rouges, l’autre je la couperai fino-fino à l’économe dans une salade, elle est tellement belle !
Une fois le massacre terminé, je mets classiquement tout dans une casserole, de l’eau qui mouille dedans et du feu qui brûle dessous. Avant même d’avoir mal, les betteraves commencent à pleurer rouge à gauche de la casserole. Aucune compassion, j’en rigole. Si je n’avais pas de bébé-sans-sel, je mettrais un bouillon-cube aussi.
Quelques dizaines de minutes plus tard, la couleur commence à être intéressante.
On passe tout ça au nouveau mixsoupe, le dernier ayant rendu l’âme après 30 ans de bons et loyaux services, et ça fait une soupe magnifique, et très bonne ! On sent peu les légumes de façon unitaire, ce qui m’arrange, ce qui arrange aussi mon ami allemand qui n’est pas fort sur les courges, lui, et l’ensemble a un goût, euh, de bonne soupe aux légumes. Et on s’est tous régalés, Mademoiselles incluses.
Monsieur un peu patraque a mangé plus tard et n’a pas suivi la préparation. Il a dû deviner ce qu’il y avait dans la soupe. L’occasion n’est pas souvent donnée de sortir les répliques de film culte dans le contexte : « Y’a de la betterave ? – Y’en a ! »
Voilà, ça fait 2-3 fois qu’on a des poivrons et que je ne les prépare pas, ça s’accumule, ça risque de se perdre, et ce serait dommage c’est drôlement bon les poivrons.
Je vais faire une soupe ! (V’là le suspens vu le titre de l’article…)
J’ai commencé à chercher une recette mais celles que je trouvais ne me convenaient pas. Là, j’ai entendu la voix (je m’appelle Jeanne, c’est de la prédisposition naturelle) de Monsieur dans ma tête me dire que si c’est pour ne pas la suivre après c’est pas la peine de perdre du temps à chercher, autant n’en faire qu’à ma tête tout de suite. Comme quoi 1) même quand il n’est pas là il arrive à être désagréable et 2) il faut que je le crée dans ma tête pour qu’il ait raison de temps en temps. Je suis quand même dévouée.
Bref. Donc commencez par couper un poivron en 2, tartinez-le de fromage de chèvre affiné de la ferme des Jarouilles, ajoutez un peu de cumin, en poudre ou en graines. Ça ne fait pas une soupe, mais c’est très délicieux, comme dit mon ami chinois, et vous le mangerez en préparant la soupe.
J’étais presque prête à passer aux choses sérieuses quand je suis tombée en admiration devant la beauté intérieure du poivron : zoomez un peu et admirez le fin filet irisé qui recouvre la surface !
Assez badiné, il est temps de couper. COUPEZ !🎬 Hein ? Ah oui non, rien, pardon.
C’est coupé. Tous les poivrons et les oignons.
Un peu d’huile d’olive là-dedans, un couvercle, et chauffe Marcelle-la-poêle.
C’est chauffé. Là, je m’accorde un temps de réflexion parce que la recette était très claire dans ma tête jusque là, et puis d’un seul coup j’hésite. Patates or not patates ? That is the question. Avantage : la soupe gagnera en consistance. Inconvénient : ça risque d’atténuer un peu le goût des poivrons. Je vote patates, mais peu.
Une fois les pommes de terre épluchées et coupées en morceaux, je verse dessus ma piperade (parce que faut être honnête, ça y ressemble), je rajoute de l’eau et je laisse cuire. Si une partie de la soupe n’avait pas été destinée à Mademoiselle II qui ne doit pas encore manger de sel, j’aurais mis un bouillon-cube à cette étape.
Après cuisson, l’eau a disparu. J’en ai remis pour mixer. Je vise une soupe, pas une purée.
Et là arrive la petite touche qui fait le charme de cette recette : le fromage frais à l’ail et aux fines herbes.
Mixé avec le reste, il veloute la soupe. Comme j’imagine que c’est salé je n’ai pas tout mis, mais c’est ce que j’aurais fait sans ce bébé décidément bien rabat-joie.
Et voilà !
Mademoiselle était KO ce soir et s’est couchée sans manger donc n’a pas pu goûter (mais la dernière fois elle avait adoré, alors qu’elle prétend ne pas aimer les poivrons).
Monsieur s’est rappelé que j’en avais déjà fait « ah oui c’est vrai que c’est super bon ça ! ».
Commentaires fermés sur Ce fourbe de daïkon [par Jeanne]
Ça fait des jours qu’il est là. Qu’il vous fixe. À chaque fois que vous ouvrez le frigo. Vous êtes sûrs qu’il vous nargue. Alors que vous n’êtes pas les seuls dans ce cas-là. Personne ne sait quoi faire d’un radis asiatique. Vous aviez même oublié comment ça s’appelait, heureusement que David l’avait mentionné dans son mail.
Cette fois c’est terminé, son sort est tranché. Vous allez le préparer en salade thaïe.
Parce que oui, le radis asiatique, aussi appelé daïkon, est, comme son nom l’indique, asiatique. Le préparer à la thaïe lui rappelera son enfance, quand il n’était encore qu’une petite graine innocente.
Dans la recette que j’ai trouvée, il faut du daïkon et des carottes. Je n’ai plus de carottes mais les radis asiatiques sont gros, ça devrait suffire.
Je prépare le reste : 2 cc d’huile d’olive, 2 cc d’huile de sésame, 1 cc de sucre roux, 3 cs de nuoc-mam, du citron. Normalement il faut du citron vert, mais l’état de mon citron vert m’a fait estimer que jaune, c’était bien aussi.
Dans les options de la recette, il est précisé qu’avec des cacahuètes, c’est très bon. Je rajoute les cacahuètes dans mes ingrédients.
Je commence par faire la sauce, en mélangeant tous les ingrédients (le zeste et le jus du citron) sauf radis et cacahuètes.
Après j’installe le robot de cuisine qui râpe et j’épluche les radis. Il est d’une délicate couleur rose à l’intérieur, c’est très joli.
C’est là que le timing est parfait puisqu’on est alors mardi à 18h, et 1h30 plus tard je suis l’heureuse propriétaire d’un tas de carottes. Je vais pouvoir faire la recette complète.
Après un gros nettoyage des carottes, Mademoiselle s’éclate à râper carottes, radis et cacahuètes (enfin, elle, elle appuie sur le bouton, la machine fait le reste). Ça fait un beau dégradé orange-rose ! Mademoiselle est toute fan.
Reste à ajouter la sauce à tout ça et à se régaler !
Mademoiselle en a redemandé 2 fois. La 2ème fois j’ai dit non, elle avait eu du mal à finir son yaourt, c’était pas pour repartir sur de la salade aussi sec !
Commentaires fermés sur La moussaka promise [par Jeanne]
J’ai saoulé beaucoup d’entre vous avec ma moussaka à venir lors de la distribution de mardi, alors je ne pouvais plus ne pas la faire. Je n’avais pas l’intention de me débiner de toute façon, donc dès mercredi matin, j’ai moussaké.
Il faut : 1 kg d’aubergines, 500g de tomates, 500g de mouton haché, 1 gros oignon, de l’ail, de la cannelle, de la noix de muscade, 100g de fromage râpé, 2 oeufs, de l’huile d’olive et un peu de chapelure.
Les plus perspicaces d’entre vous remarqueront que 1) il n’y a plus 100g de fromage râpé dans le sachet au fond ; 2) une tomme de biquette est présentée alors qu’elle n’est pas sur la liste ; 3) on ne voit ni oignon ni ail et 4) la viande est drôlement foncée.
1 et 2 sont intimement liés… plus de fromage râpé, on n’a plus que des fromage de tueurs, et donc cette tomme de chèvre de Savoie va se retrouver à remplacer un banal emmental… 3 et 4 sont liés aussi : j’ai acheté la viande chez le p’tit boucher rue Saint-Paulin lundi, j’en avais 4 fois trop par rapport aux aubergines. Un petit mail à David, et il m’a répondu que oui, on aurait des aubergines le lendemain (ce qui me faisait passer à 2 fois trop de viande seulement). Le p’tit boucher m’avait conseillé de faire revenir la viande hachée avec oignon et ail dès le lundi, parce que ça se conserverait mieux que cru. C’est donc ce que j’ai fait. Vous ne pensiez pas sérieusement que j’avais omis oignon et ail quand même ??
1ère étape : saler les aubergines pelées et tranchées pour les faire dégorger pendant 1h.
Je remarque à cette occasion que ce plat à four est trop petit.
Ensuite, il faut faire revenir la viande gnagnagna, donc ça c’est déjà fait, et il faut rajouter les tomates coupées en dés. Ça me fait mal de cuire d’aussi bonnes tomates mais bon j’en ai, je ne vais pas en racheter des moins bonnes…
Hop, tout dans la sauteuse. Je n’ai pas de poêle assez grande donc la sauteuse est une casserole motivée.
Il est temps d’ajouter la cuillère à café de cannelle et la muscade. Comme la quantité pour cette dernière n’est pas précisée, je fais à vue de nez pifométrique pour les 2. (Et si on voulait vraiment faire les choses bien on préciserait rase ou bombée, la cuillère, nonmého !)
Revenons à nos aubergines qui ont bien dégorgé. Il n’y a plus qu’à jeter le liquide noirâtre et peu ragoûtant du fond du plat…
… et à rincer bien sûr !
Pendant ce temps, ça mijote ferme dans la sauterole (c’est une sauteuse en forme de casserole). La recette parle de 40min. Comme les tomates ont rendu du jus, j’enlève le couvercle pour que ça s’évapore un peu. Juste ce qu’il faut pour que ça ne crame pas non plus.
Au tour des aubergines toutes propres de revenir à l’huile d’olive. Là se pose un dilemme cornélien : les aubergines, ça absorbe comme une éponge, donc soit on tente le léger mais les aubergines ne fondent pas, soit on considère qu’on n’est pas à 1 ou 2L d’huile d’olive près et les tranches deviennent fondantes à souhait. Je tente le compromis et c’est une bonne tactique car les tranches qui ont fondu dans l’huile enrobent celles qui n’ont pas eu la même chance.
À côté, ça devient bon.
Il est temps de couper le feu et d’ajouter les 2 œufs battus en omelette et de bien les mélanger à la viande.
Ça fond, ça fond… ça doit être des aubergines suisses, pas pressées comme ça !
Mon plat précédent m’ayant semblé un peu court, jeune homme, je tape sur la taille du dessus pour la version définitive. J’huile le fond du plat à l’huile d’olive, je ne me lave pas les mains et au contraire je me les frotte bien pour profiter des bienfaits de cette même huile (je fais pareil pour le beurre ; les entreprises de cosmétique mettent moins en avant le beurre que l’huile d’olive mais je soupçonne une conservation moins aisée car mes mains m’ont fait comprendre qu’elles aimaient beaucoup ça, et elles sont susceptibles – ce blog va bientôt virer en tutos beauté au naturel !🤭), et je répartis un peu de chapelure au fond. La moitié en théorie, mais mon plat est un peu grand, il m’en aurait fallu plus.
Ensuite, la moitié des aubergines. Je commence à me dire que le 1er plat était peut-être de la bonne taille finalement, et je soupçonne les aubergines d’avoir réduit à la cuisson, les fourbes !
C’est une histoire de couches, après les aubergines, c’est au tour de la viande, en une fois, puis la moitié du fromage (à noter qu’après avoir coupé la tomme en morceaux susceptibles de passer pour du râpé, mes doigts s’assurent que personne n’approchera son nez trop près de moi pendant plusieurs heures).
On finit par le reste des aubergines puis le reste du fromage mélangé au reste de la chapelure. Si je factorise par « le reste de », ma phrase devient : on finit par le reste de (les aubergines puis le fromage mélangé à la chapelure).
Zoop, au four préchauffé à 180°C et quand ça bout on baisse à 150° pendant 45min. Moi j’ai baissé arbitrairement au bout de 10min parce que j’avais mieux à faire que de zieuter dans le four à la recherche du premier bouillon (« Regardez-moi dans les yeux, qu’il dit, le Bouillon »).
La photo est un peu sombre mais ça fait un joli plat. Bien sûr, comme c’est un gratin, si on veut une belle présentation au moment de servir, il vaut mieux le faire cuire dans des plats individuels. Et c’est très, très bon ! Évidemment, sinon je ne vous aurais pas donné la recette !😁
Parce que manger sain, c’est bien, mais manger gras, c’est mieux, cette semaine nous avons utilisé une grande partie de nos légumes sur des pizzas. Le pluriel de pizza c’est pizzas en français et pizze en italien. Voilà, c’était pour la touche locale.
Si j’achète une pizza, ce sera dans 95% des cas une 4 fromages. Mais à la maison je sors de mes sentiers battus et je me lâche.
Comme avec celle-ci qui aura une base… aillée !
Là-dessus je rajoute concentré de tomates, mozza, tranches de tomates et fromage de chèvre.
Pour une cuisson optimale il faut viser une garniture fine. Pour cela, on peut compter sur Monsieur et son obsession de l’affûtage (c’est pratique parfois d’avoir un maniaque à la maison 😊).
Les tranches sont tellement fines qu’on voit la pâte à travers les courgettes et les tomates.
Avec un peu de poivrons en plus, c’est très bon aussi.
Et comme il restait (énormément) de pâte après la session mini-pizzas, j’ai fait 2 grandes le lendemain : tomates, ail, oignons, jambon, mozza, chèvre d’un côté et babybel de l’autre (y’avait plus assez de chèvre) :
À noter que le babybel, s’il est bon passé au micro-ondes sur une tranche de pain, n’a absolument aucun intérêt gustatif sur une pizza. La texture est agréable, c’est tout ce qu’on peut dire.
La 2ème pizza a un fond de fromage blanc, d’ail et d’oignon, et dessus il y a mozza, courgettes, poivrons, fêta, herbes de Provence, lardons et emmental râpé.
On n’a plus ni tomates, ni courgettes, ni poivrons !😁
⚠️Pour votre santé, évitez de manger gras, salé ou sucré.⚠️🤭
Commentaires fermés sur Abraratati, abraratatouille ! [par Jeanne]
Monsieur a suggéré de faire une grosse ratatouille pour cuire les légumes avant qu’ils ne s’abîment. Comme il aura beau jeu de dire que je n’écoute rien de ce qu’il dit, j’ai cherché une recette de piperade, histoire qu’il ait raison de temps en temps quand même.
La recette proposée par le journal des femmes a de belles évaluations et s’intitule « la meilleure recette ». Comment résister ?
J’ai regardé la liste des ingrédients et j’avais tout.
Après j’ai regardé les quantités mentionnées pour chaque ingrédient et j’ai rigolé parce qu’il faut 1,2 kg de piments doux et là, clairement, même en additionnant tous les piments que j’ai eus dans ma cuisine depuis 36 ans, je suis trèèèèès loin du kilo. Je ferai de mon mieux. Je suis née à Niort, moi, dans une rose, pas à Bayonne dans un piment !
Bref, donc j’ai tout lavé épluché coupé mis dans la poêle, et on voit bien que la trace de poudre rouge elle ne pèse pas 1,2 kg, mais on n’est pas trop amateurs de piquant à la maison et je voulais que ça reste mangeable.
Et alors là, j’ai été outrée. Alors OK, les haricots violets ils deviennent verts, je me suis faite à l’idée. Mais les poivrons violets, eux… ils deviennent blancs ! Mais on ne peut plus faire confiance à personne !
Après avoir mijoté, ça donne ça :
Sachant que j’ai laissé le couvercle parce que je faisais autre chose et je ne voulais pas que ça crame, mais normalement on doit laisser le jus s’évaporer.
Bilan : c’est très bon, et il ne faut pas mettre plus de piment pour notre goût.
Enfin ça ne résolvait pas le problème des courgettes et des aubergines qui prennent trop de place dans le frigo ça. Donc j’ai quand même préparé une ratatouille. Il faut savoir faire plaisir à son Monsieur !😊
Commentaires fermés sur La fin des haricots [par Jeanne]
Dans le panier de cette semaine, des tomates rouges et jaunes, des poivrons violets et verts, des haricots violets et verts, des courgettes, des aubergines, et un concombre.
Au sujet de ce concombre, je tiens à me plaindre publiquement ici. Environ 5 min après être rentrés de l’Estey, Mademoiselle me demande si elle peut s’éplucher un bout de concombre. Je ne me suis pas méfiée, j’ai dit oui. Quand j’ai voulu moi aussi prendre un bout de concombre, il restait ça sur le plan de travail…:
Dans le pot c’est de la sauce à nems, elle aime bien tremper le concombre dedans. Et ELLE A TOUT BOUFFÉ L’AFFREUSE ! Enfin tout sauf 5 cm qui ont fini, eux, dans le ventre de Monsieur. Pour moi walou. Snif. Faites des gosses qu’ils disaient ! La prochaine fois qu’on a le choix entre 1 grand concombre et plusieurs petits, je jure solennellement de prendre plusieurs petits !
Pour se faire pardonner d’avoir participé au carnage, Monsieur a préparé le repas des grands.
Poivrons+tomme de chèvre de la ferme des Jarouilles passés au four :
Et salade préférée de Mademoiselle qui, malgré sa consommation excessive de concombre, a mangé avec plaisir et appétit : haricots violets->verts, tomates jaunes, salade verte, oignons, lardons, vinaigrette à la moutarde.
Tous les haricots n’ont cependant pas fini dans la salade. Certains ont été mixés avec un peu de lait maternel et ont enchanté Mademoiselle II !
Commentaires fermés sur Crème de laitue [par Jeanne]
Je ne sais pas exactement ce que fabrique ma mère avec ses livres de cuisine, mais à chaque fois qu’on se voit ou presque, elle me demande si tel ou tel m’intéresse. Et moi, je ne sais pas dire non à un livre de cuisine.
Le dernier en date parlait de légumes, ça tombait plutôt bien, et en le feuilletant je suis tombée sur cette recette que j’ai trouvée curieuse.
Curieuse parce que bon, de la soupe à la salade, ce n’est pas immédiat dans ma tête. Mais je suis joueuse, et j’avais de la salade (il faut 2 laitues, comme j’en avais de grosses je n’ai pas mis les cœurs), donc go !
En faisant les courses, on a acheté les œufs de saumon manquants, que Monsieur n’a pas trouvés donc il a pris des œufs de truite, et de la crème parce qu’on avait fini celle de la ferme des Jarouilles dans des fraises la veille. Il faut aussi une pomme de terre moyenne –j’ai mis 2 petites, mais, ⚠attention spoiler⚠, ce n’est pas tout à fait assez, une grosse noix de beurre, une tablette de bouillon cube et un morceau de sucre (!).
Quand j’ai parlé de la recette à ma grand-mère, elle m’a dit de ne surtout pas mettre d’œufs de saumon, parce que d’une part, ça n’était pas gentil pour Maman saumon (ma grand-mère a de plus en plus d’empathie pour les animaux en vieillissant) et d’autre part, j’allais me ruiner. Alors il est vrai que je n’ai pas regardé spécifiquement le prix des œufs de truite à la caisse, et comme c’est Monsieur qui est allé les chercher, je n’ai pas ma moindre idée de ce que ça coûte. Mais quand même le commentaire m’a surprise. « Tu ne confondrais pas avec le caviar des fois ? – Oui, des œufs de saumon c’est du caviar ! – Non Grand-Maman, ce sont les œufs d’esturgeon le caviar. -Ah oui c’est vrai ! ».
Cette mise au point une fois faite, je n’ai pas su justifier l’outrage fait à Maman truite, qui de toute façon ne doit plus être de ce monde depuis un bon moment, j’ai donc changé de sujet de conversation et demandé comment allaient les chats.😇
Revenons à nos salades. Après les avoir nettoyées et essorées*, il faut les couper en lanières et les mettre avec les pommes de terre épluchées et coupées en dés à revenir dans le beurre.
Là, sans trop de surprise, on est confronté à ce que j’appelle « l’effet épinards », c’est-à-dire une casserole qui est au début bien trop petite, et à la fin bien trop grande, et ce, mesdames et messieurs, sans avoir changé de taille. Mademoiselle dirait que c’est mazique.
Quand on en est là il est temps de rajouter le reste des ingrédients (bouillon cube, sucre et 1L d’eau) et d’expliciter la petite étoile que j’ai mise plus haut à « essorées ». En effet, je ne comprends pas pourquoi il faudrait s’embêter à essorer des salades sachant qu’à l’étape d’après on leur verse 1L de flotte sur la tronche. À quel moment on décide que les gouttelettes de lavage elles gênent ? Bon donc bien sûr moi je ne l’ai pas fait, et j’annonce publiquement que je ne le ferai pas tant qu’on ne m’aura pas expliqué l’intérêt de la manip.
Dans la recette c’est aussi le moment de salépoivrer. Mais attention de ne pas trop saler, disent-ils, car les œufs de saumon sont salés. OK, et le bouillon cube on en parle ? Moi je ne sale pas d’habitude alors resaler quand il y a un cube, c’est impensable. L’idée c’est quand même que ce soit bon à la fin ; mais là, à chacun de faire selon la place accordée à la salière dans sa cuisine.
Quand ça a cuit 15 min, on peut passer la soupe.
Et là, ceux qui ont suivi disent : on n’avait pas parlé de crème à un moment ? Et si, de fait, on avait. 20cL même. Pendant que la soupe cuit, on en monte la moitié en chantilly (choisissez donc une crème bien grasse en visant plus de 40% de matière grasse). Dans la recette ils mettent de la crème liquide. Je n’aime pas trop ça donc j’ai tout fait à la crème fraîche épaisse, ça marche tout aussi bien. Donc on en monte 10cL en chantilly et le reste on le met tel quel dans la soupe. En principe avant de passer la soupe mais ce n’est pas une catastrophe si c’est mis après, il faut juste touiller un peu.
Et une fois la soupe servie dans les assiettes, on ajoute une quenelle de chantilly dessus et une bonne cuillerée d’œufs.
C’est là que je disais que j’aurais dû mettre plus de pommes de terre pour avoir la photo de la recette, parce que sur leur illustration on voit les œufs qui flottent alors que chez moi ils coulaient.
C’est très agréable ces petites bulles dans la soupe. J’en avais déjà mangé une fois, mais en tartine, Monsieur faisait son baptême d’œufs de truite, et je n’aurais jamais eu l’idée d’en mettre dans une soupe, mais c’est une excellente idée.
Mademoiselle a prétendu ne pas aimer… après avoir tout mangé sans piper mot et en avoir redemandé en insistant bien pour qu’on lui remette « des bulles », et elle a fini sa deuxième assiette. Logique, quand tu nous tiens…
Et comme les œufs sont à manger dans les 3 jours suivant ouverture, on peut se faire une belle tartine pour accompagner !
Commentaires fermés sur Les poivrons de la semaine du 20 juillet [par Jeanne]
Dans le panier cette semaine (je ne l’ai pas sous les yeux, il n’est pas exclu que je confonde avec celui de la semaine dernière) : des tomates, des haricots verts ou violets (qui deviennent verts à la cuisson dixit Julien, c’est pas vraiment la peine de faire les malins à être violets, crus… qui mange les haricots crus ???), des courgettes de formes et de dignité variées, des concombres, des aubergines, du basilic… et l’objet de mon article : des poivrons.
Alors nous, on n’a déjà plus de poivrons, parce qu’il se trouve qu’on avait aussi du fromage de chèvre frais, et que je vous mets au défi de trouver 2 ingrédients qui vont mieux ensemble que des poivrons et du fromage de chèvre.
On peut mettre de la bûche de chèvre, du crottin de Chavignol crémeux, du fromage frais, et le fromage frais on peut aussi l’assaisonner : comme ici avec des échalotes coupées finement, ou dans un tout autre genre avec du cumin (mon préféré !), tout est extra !