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Le panier de la semaine du 11 mai [par Jeanne]

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Et c’est une explosion de couleurs qui a atterri dans nos paniers ce mardi ! Voyez un peu :

Carottes, radis, chou-rave, oignons nouveaux, aillet, chou « pak choi », laitue, fenouil (youhou !), courgette, et même une petite fleur de courgette qui s’est glissée dans mon sac !

Le soir-même, j’ai réfléchi à comment j’allais préparer tout ça, avec 2 difficultés majeures : je n’ai jamais, de ma vie, préparé (mangé ?) de chou-rave ou de pak choi. J’ai donc trouvé judicieux d’appeler les livres de cuisine à la rescousse. Il se trouve que Monsieur et moi aimons également cuisiner, et que nous avons une forte tendance à l’accumulation, et de ce fait nous possédons, euh, beaucoup, mais vraiment beaucoup de livres de cuisine.

Alors mes collègues me disent que ça ne sert à rien à l’heure de Marmiton.

Mais il faut savoir que la grande majorité de ces livres ont été achetés avant Marmiton (note pour moi-même : éviter d’employer ce genre de formule casse-binette qu’on ne sait jamais comment accorder… la majorité a ? la majorité ont ? J’apprends avec intérêt en vérifiant qu’il s’agit d’un accord sylleptique. Voilà, je vous laisse méditer là-dessus, moi j’ai un article à écrire). Eh oui, jeune freluquet, j’ai connu l’ère d’avant internet, moi ! D’ailleurs j’ai pris un coup de vieux quand j’ai vu qu’un des livres que j’avais ouvert était estampillé « offert par ma Tata, 24 juillet 2002 ». Comme je suis née en février, que ma fête était dimanche dernier et que Noël tombe généralement en décembre, j’en ai déduit finement qu’il s’agissait d’un cadeau reçu à l’occasion de mon bac. Il y a 19 ans. Voilà, j’avais dit que j’avais pris un coup de vieux…

Bref, j’en étais à Marmiton : quand je vais sur Marmiton (ou un autre hein, c’est une façon de parler), c’est que je sais ce que je veux faire et que je cherche comment le faire. Alors que j’ouvre mes livres pour chercher des idées. De toute façon, je ne sais pas pourquoi je me justifie, toujours est-il que j’ai feuilleté 2 ou 3 livres dont le titre comportait le mot « potager » (histoire de mettre toutes les chances de mon côté) et que mon choix s’est arrêté sur les recettes suivantes :

Pour les asperges (j’en ai déjà utilisé une partie – court article à venir – mais il m’en reste) et le chou pak choi qui remplacera le brocolis dans la recette suivante :

Pour le fenouil j’ai sélectionné une recette avec un autre goût fort, susceptible de masquer au mieux le goût du fenouil :

Les radis, je sais pas chez vous, mais chez nous c’est toujours à la croque-au-sel-sans-sel. Enfin cru quoi. On a quasiment supprimé le sel de notre cuisine quand Mademoiselle a commencé la diversification alimentaire il y a un peu plus de 3 ans, avec pour objectif de ne cuisiner qu’un seul et même repas pour tout le monde. La dévotion parentale a demandé que nous nous adaptions aux exigences de son régime de bébé plutôt que l’inverse. Pour toutes les recettes que je décrirai, pensez donc à rajouter le sel, car je ne le mentionnerai pour ainsi dire jamais. Et donc ces radis : quand j’ai vu cette recette, je me suis dit que ce serait une chouette idée et que ça changerait. Je n’ai toujours pas de ciboulette, donc je mettrai des verts d’oignons rouges (je ne suis pas daltonienne donc ça va) à la place.

Les carottes, quand on cherche « recettes de carottes » sur internet, on a un million de poêlées de carottes à toutes les épices du monde, quelques soupes et purées, mais rien de bien foufou. Du coup la tatin de carotte m’a bien plu, et la charlotte d’à côté aussi, je ne sais pas encore laquelle des deux je ferai, de toute façon j’ai de quoi faire une pâte brisée, et j’ai des haricots verts, donc les 2 possibilités sont ouvertes.

Et enfin le chou-rave, qui ira sans doute très bien avec l’oseille du jardin et les noix du jardin de Grand-Maman si je retrouve mon casse-noix, du commerce sinon. Pour la sauce à l’huile de noix, je n’ai pas regardé la recette de la p.144 comme indiqué : je ferai une vinaigrette à l’huile de noix (enfin, si j’en ai. Mais on peut facilement imiter le goût de l’huile de noix avec de l’huile de colza et un peu de curry) et puis voilà.

Si ça vous dit de faire une de ces recettes, envoyez-moi vos photos, je les mettrai avec les miennes dans les articles qui les illustreront !

Allez, parce que je suis sûre que vous l’aviez oublié celui-là : un accord sylleptique se fait selon le sens et non selon les règles grammaticales. Z’êtes bien avancés avec ça hein !
Rien ne vaut un exemple : La majorité des élèves est satisfaite de la bonne ambiance qui règne dans le lycée. (Ici, on choisit le collectif – le verbe est au singulier).
La majorité des élèves sont satisfaits de la bonne ambiance qui règne dans le lycée. (Ici , on privilégie les acteurs de ce collectif: les élèves – le verbe est au pluriel).
La prochaine fois que vous caserez sylleptique au scrabble, vous penserez à moi ! 🙂

Macédoine toute simple et histoires de mayo [par Jeanne]

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J’avais annoncé que j’utiliserais une partie des carottes en ratatouillette et une autre en macédoine, et c’est exactement ce que j’ai fait. Une petite macédoine de carottes, pomme de terre, chou-fleur, petits pois, oignon et haricots verts, jugée « délicieuse » par Mademoiselle, qui il est vrai adore chacun des légumes présents ET la mayonnaise.

La mayo justement… En la faisant je me suis fait plusieurs remarques :
– il paraît qu’une fille qui a ses règles ne peut pas réussir mayonnaise. J’ai déjà vu des garçons rater leur mayo, et des filles dans ce cas les réussir. Je ne sais pas d’où vient cette idée désobligeante.
– les œufs des poules de ma Tata sont vraiment bien plus jaunes que les œufs de Carrefour.
– certaines recettes préconisent de mélanger le jaune d’œuf et la moutarde, puis de laisser le mélange reposer 10 minutes avant d’ajouter l’huile. Une fois de plus, rien à voir avec la réussite de la sauce susdite. Perso je ne laisse que très rarement reposer parce que chez nous, c’est fait au dernier moment quand quelqu’un dit « eh, ce serait pas bien, une tite mayo avec ça ? »
– Monsieur va encore râler que je vais faire des friands* avec le blanc d’œuf restant et qu’il va encore devoir tout manger et que c’est pas bon pour sa ligne
– ça fait 13 ans que je suis sortie des études. Non, ça n’a pas « rien à voir ». C’est juste qu’en ajoutant progressivement mon huile (évitez l’huile d’olive, ça tue tout le goût de la macédoine), j’ai repensé à cette anecdote d’il y a une 15aine d’années, quand j’habitais encore en résidence étudiante :

Je préparais mon repas quand mon voisin d’en-face et binôme habituel m’a appelée en panique. « Caaaaaaaaaaaaaaaaaaaal ! » (Oui : Jeanne -> Calamity Jane -> Cal). Un peu inquiète, j’ai filé voir ce qui n’allait pas dans sa chambre.
« Je crois que j’ai raté ma mayonnaise ». Aaah bah là c’est sûr que ça valait le coup d’appeler urgemment à l’aide !
C’était donc il y a 15 ans et je ne sais plus trop à quoi ressemblait sa mayonnaise, mais autant que je me souvienne le ratage ne faisait aucun doute. Je contemplais le désastre d’un air désolé en me moquant ouvertement de lui quand j’ai avisé un détail sur la table.
« Dis-moi : ta maïzena, là, on est d’accord que c’est une pure coïncidence si elle est là ?
– Bah non j’ai essayé d’épaissir la mayo avec, mais ça n’a pas marché ».
En effet, ça n’avait pas marché. Quand j’ai eu calmé mon fou-rire, je lui ai demandé s’il lui restait des œufs (il restait), et on a refait une mayo calmement et dans les règles de l’art !

*Les friands « de reste de blancs » : temps nécessaire : 15 min cuisson comprise.

Par blanc d’œuf restant :
– 35g de beurre fondu,
– 25g d’amandes en poudre ou effilées, j’ai testé les 2, les 2 sont bons,
– 25g de sucre,
– 10g de farine

On mélange tout à la sauvage (sans oublier les blancs, sinon ça n’a aucun sens), au four 10/12 min th°6-7 selon votre four et l’épaisseur de votre moule. Dans les moules à madeleines, c’est plutôt 12 min, sur une plaque pour que Mademoiselle s’éclate avec les emporte-pièce après, c’est plutôt 10 min.

La ratatouillette de Grand-Maman [par Jeanne]

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Quand je suis arrivée chez ma grand-mère la dernière fois, elle avait préparé des légumes, et c’était un vrai régal, bien que remarquablement simple. Elle avait mis : une courgette, une pomme de terre, un oignon, une endive, une carotte (ou 2 ?) et une tomate. Et du beurre (je précise parce que vous ne connaissez pas Grand-Maman, mais ça va un peu de soi qu’il y a du beurre). Moi j’ai fait avec ce que j’avais, c’est-à-dire presque pareil, sans tomate et avec aillet.

Le plat n’ayant pas de nom, je l’ai appelé ratatouillette (c’est une petite ratatouille). Monsieur prétend que sans tomate et sans aubergine, et avec des patates et de l’endive, ça ne peut pas être une ratatouille. Je lui ai répondu que c’était pour ça que ça ne s’appelait pas ratatouille mais ratatouillette.

Dans une casserole, il faut faire revenir les légumes dans le beurre, en commençant par les oignons.

Avant touillage
Après touillage

Une fois que tout est bien revenu, on rajoute un fond d’eau et on laisse cuire.

Toujours à feu doux. Moi j’ai mis à cuire 10 min après ajout de l’eau avec couvercle, et 10 min sans couvercle pour que l’eau de cuisson s’évapore un peu, mon objectif n’étant pas d’obtenir une soupe.

Et voilà ! Presque aussi bon que chez Grand-Maman (« presque », parce qu’on ne peut jamais égaler la cuisine de sa grand-mère chérie, par principe !!!). Monsieur s’est régalé, Mademoiselle aussi !

C’est Grand-Maman qui le dit :
Recette sans épices « parce que je n’aime pas les épices. Sauf le poivre. »
Recette sans gras « parce que le beurre c’est pas vraiment du gras » (ça se saurait).
Et bien sûr recette sans mauvaise foi !

Test : Roulés de blettes au fromage frais [par Jeanne]

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Cette semaine dans le panier, nous avons eu des blettes. Pas un énorme bouquet, donc pas question pour moi de les faire en gratin ou à la poêle, il n’en serait resté que quelques bouchées vu la propension du machin à disparaître à la cuisson.

J’ai réfléchi à comment je pourrais les préparer, et je me suis rappelée que j’avais rencontré un certain succès il y a quelque temps avec des crêpes roulées au jambon et au St-Morêt. Je me suis donc mis en tête de faire des roulés de blettes, et comme je suis une warrior, j’ai fait ça sans recette. Faut être joueur !

1ère étape, blanchir les blettes dans l’eau bouillante. J’ai visé la dizaine de minutes dans l’eau, mais je n’ai pas regardé l’heure ni avant, ni après. Je peux juste affirmer que ça a duré le temps d’une « tétée de réconfort », la tétée de quand le bébé pleure mais qu’il a déjà les yeux fermés et qu’il bâille de temps en temps. Généralement, l’endormissement suit très vite. Une dizaine de minutes ça me semble réaliste.

Il paraît qu’il faut passer les blettes blanchies sous l’eau froide pour qu’elles restent vertes. Je n’ai jamais fait l’expérience de ne pas le faire, donc je ne sais pas si c’est vrai. Moi je les passe sous l’eau froide après pour ne pas me cramer les pattes en les manipulant…

Ensuite, au diable le St Morêt, j’ai du fromage frais de la ferme des Jarouilles, donc c’est ce que j’utilise bien sûr.

Dedans, je coupe en tout mini une tête (et sa queue) d’aillet du panier de la semaine et une échalote.

Bon et puis finalement je rajoute du jambon parce que je me dis que ça devrait être bon (et puis que mon idée originale c’était des crêpes au jambon, ne l’oublions pas !).

J’écrase tout bien. J’ai bien fait de rajouter du jambon, ça adoucit un peu le costaud de l’échalote et de l’aillet (pas la peine de me jeter la pierre hein, on le sait tous que vous goûtez aussi au fur et à mesure de la préparation !).

Et là commence la partie de bravoure, parce que jusqu’ici c’était facile. Pour le roulage, j’ai progressé au fur et à mesure de mes essais. Comme je suis une fille sympa, je vais vous expliquer ce qu’il ne faut pas faire.

Je me suis assez vite rendu compte qu’il ne fallait pas essayer de rouler avec la côte.

Au contraire, si on la coupe et qu’on la met en renfort ça facilite le roulage.

Ce qui facilite drôlement aussi, c’est quand je me rends compte que ma farce toute bien émiettée se compacte facilement et se tient remarquablement une fois en forme. À partir de là, finie la galère avec les 2 petites cuillères, j’ai façonné mes tubes de farce à la main.

Et voilà mes roulés prêts à être enfournés !

Quelques heures plus tard, Monsieur va se chercher un yaourt au frigo et se demande d’où viennent les roulés à la feuille de vigne. C’est vrai que ça pourrait ressembler un peu. Sauf que bon, il sait bien qu’on n’a pas de feuilles de vigne, et que c’est lui qui a rapporté les blettes mardi. Bref.

Après un court séjour dans le frigo donc, j’ai enfourné une petite dizaine de minutes à 180°C. Deux objectifs : servir chaud, faire fondre le fromage frais pour une texture miam, et cuire un peu l’échalote et l’aillet pour calmer leur joie, parce que si on mange un roulé cru, vaut mieux ne pas avoir de rencard après. Tiens ça fait trois objectifs. C’est bien, y’en a qui suivent.

Bilan : c’est délicieux ! Monsieur est emballé, moi aussi, la farce aussi (dans de la blette). Mademoiselle, moins, mais depuis qu’elle a lu que Zoé, l’héroïne d’un de ses livres préférés, n’aimait pas les épinards, elle s’est mise du jour au lendemain à ne plus aimer tout ce qui ressemblait à des épinards. Je considère donc que son avis n’est pas représentatif.

Je suis donc très contente de mon test qui permet de bien mettre en valeur les blettes, même quand il n’y en a pas pour un régiment !

Le panier de la semaine du 4 mai [par Jeanne]

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Saviez-vous que le 4 mai était la journée internationale de Star Wars ? La faute aux Anglo-saxons qui prononcent cette date comme May the 4th, et ça fait un jeu de mot avec May the force (be with you). Ils sont fous ces Anglo-saxons ! Bref, ce n’est pas le sujet. Le sujet, c’est notre panier du 4 mai, et le voici (Arcimboldo n’a qu’à bien se tenir !) :

Mes idées de préparations :

Les radis et la salade seront mangés en crudités toutes simples. Généralement je fais de la soupe avec les fanes de radis, mais là il n’y en a pas tout à fait assez pour que ça vaille le coup.
Le persil est lavé et congelé pour utilisation post-allaitement.
L’aillet et les oignons nouveaux sont disséminés au fur et à mesure des plats.
Je ne suis pas fan de navets, mais coupés en tranches très fines et revenus à la poêle dans un fond de beurre à l’étouffée, même moi je trouve ça bon.
Les courgettes finiront sans doute en ratatouillette (article à venir).
Les carottes partiront en partie en ratatouillette et en partie en macédoine (je pense).
Les blettes feront l’objet d’un test de recette (article à venir).
Pour les fèves je vais chercher une recette où elles sont préparées à l’orientale mais je ne me suis pas encore penchée sur le sujet. En attendant, après avoir pris la photo, j’en ai mangé quelques unes crues, parce que c’est drôlement bon ! 🙂

Poêlée de carottes freestyle [par Jeanne]

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Pour accommoder les carottes du panier de… euh, la semaine dernière ? Ah non la semaine dernière il n’y avait pas de distribution de légumes. De la semaine d’avant alors.

Et donc pour les accommoder autrement que
– en macédoine (déjà fait ☑)
– en soupe (déjà fait ☑)
– en accompagnement de ragoût (déjà fait ☑)
– sans doute 2 ou 3 autres essais (déjà fait ☑)
j’ai cherché une idée sur internet, et je suis tombée sur une recette de poêlée « freestyle ».

1ère étape, le nettoyage. Bah oui parce que je ne sais pas si vous avez essayé d’éplucher les carottes des paniers, mais moi j’ai vite abandonné. Elles sont toutes fraîches toutes tendres de toute façon, alors c’est pas la peine. Faut juste enlever la terre. Et pour ça, quelqu’un qui m’aime bien m’a offert une brosse à légumes la semaine dernière, je l’ai donc testée avec grand plaisir. Bilan : ça porte bien son nom, c’est parfait pour nettoyer les carottes !

Alors ne vous faites pas une fausse idée de moi, les carottes bien alignées comme ça c’est juste pour la photo hein. Normalement, dans l’évier comme ailleurs chez moi, c’est un joyeux bazar.

Revenons à notre recette : pour une poêlée de carottes freestyle, en plus des carottes bien propres, il faut des oignons et de l’ail, qu’on fait revenir dans un peu d’huile d’olive (jusqu’à ce que les oignons soient transparents, gnagnagna, toutes les recettes le précisent, mais bon au bout d’un moment on le sait hein).

Ensuite, nos carottes bien propres, on les coupe petit. Avec un couteau qui s’en fout de si c’est une carotte ou un bout de doigt dessous.

On n’est pas obligé de laisser ses oignons cramer, on peut s’arrêter juste avant, c’est même mieux.

Et après on ajoute les carottes, et un fond d’eau.

Ça cuit une grosse 30aine de minutes, et c’est là que le freestyle intervient. La personne qui décrivait sa recette disait qu’elle avait plus ou moins fait ses fonds de placards en terme d’épices, et donc elle assaisonnait ses carottes avec du curry, de la moutarde et des herbes de Provence. Moi, j’ai mis des épices données par l’ancienne nounou (tunisienne) de Mademoiselle. Je n’ai pas les noms parce que c’est dans des sacs, mais ça sent bon et c’est joli : à vue de nez, je dirais que c’est du paprika, du curcuma, du cumin. Et des herbes de Provence et de la moutarde. Parce que je trouvais que c’était une bonne idée.

Pendant ce temps, Mademoiselle s’éclate avec des emporte-pièce et un friand cuit à la plaque. Rien à voir, mais je trouve ça marrant. Et puis rien à voir, mais pendant qu’elle fait ça, elle me laisse freestyler mes carottes en paix.

Le temps qu’on réponde 58 fois que oui, c’est joli tous ces petits gâteaux, la poêlée est terminée et prête à être dévorée. On peut rajouter du persil de la distribution d’avant, c’est joli, ça fait des petits points de vert sur tout ce orange. Mais bon, paraît que le persil c’est pas top quand on allaite, donc on est restés avec une belle assiette orange nous.

Bon app’ !

Asperges aux fraises tagada tsoin tsoin [par Jeanne]

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Article garanti sans tagada mais avec tsoin tsoin !

J’adore les artichauts. Mais vraiment. J’en mangerais presque tous les jours. Même combat pour les asperges. Sauf que j’ai un Monsieur à la maison qui râle qu’on en mange trop et toujours de la même façon (vinaigrette à la moutarde et aux échalotes pour les artichauts, sauce hollandaise à ma façon* pour les asperges). Là où c’est moche, c’est que ça ne le dérange pourtant pas de manger des pringles à tous les repas quand je ne suis pas là… c’est pourtant pas faute de savoir bien cuisiner, il est bon le bougre devant des fourneaux, mais c’est un immense flemmard. Bref, je l’aime quand même, là n’est pas la question, c’était juste pour introduire le sujet qui arrive avec les asperges.

Et donc l’autre jour, j’étais je ne sais plus où en voiture, un endroit où ça capte mal à la radio. Et là vous vous dites, ouh lala, que de précisions temporelles ou géographique ! Ne vous inquiétez pas, le reste est à l’avenant puisque je ne sais pas non plus sur quelle station j’étais. C’est l’avantage de traverser le vide de la diagonale du vide. Ce que je sais, c’est qu’ils parlaient d’asperges. Et de fraises. Et ils disaient que des asperges vertes avec le côté acidulé de la fraise ou de la framboise et une pointe de gingembre, c’était délicieux. Voilà, donc maintenant vous avez la même recette que moi. Je me suis dit que ce serait une bonne occasion de manger des asperges en variant la préparation !

Il se trouve que j’avais des asperges vertes, et que si on n’en a pas, on peut en commander via l’AMAP auprès de Claire. J’avais acheté des fraises et un doigt de gingembre (taille pouce de bonhomme le gingembre), j’étais donc complètement équipée.

Et donc : les asperges à la cocotte-minute, c’est entre 6 et 10 min après le sifflement de la soupape selon qu’elles sont vertes ou blanches. Comme les miennes étaient vert pâle, et surtout que je trouvais que 6 min ce n’était pas beaucoup, je les ai mises 7 minutes. Une vraie rebelle quoi !

Pour la vinaigrette, j’ai fait une vinaigrette normale (moi je mets 1 cs de vinaigre et 2 cs d’huile avec du sel, mais chacun a ses proportions favorites), et j’ai doublé les quantités, et pour mettre un peu plus de volume sans augmenter l’acidité, j’ai remplacé les 2 cuillères de vinaigre de cidre par 4 cuillères de vinaigre de cornichons, enfin bref, contrairement à ce que j’ai annoncé en début de paragraphe, à la fin j’avais une vinaigrette qui ne ressemblait pas du tout à ma vinaigrette habituelle. J’y ai écrasé 2 fraises, et râpé 5 mm de mon pouce de gingembre.

Et voilà, tsoin tsoin ! (chose promise, chose due) Il n’y avait plus qu’à présenter.

Alors ma vie de mère de famille bien occupée ne me permet pas de faire des présentations aussi jolies que je le voudrais mais ça donne une idée du résultat. Et ils avaient raison à la radio, c’est très très bon. Pour qui est un peu ouvert d’esprit sur la cuisine. Monsieur a adoré, Mademoiselle aussi. Elle a même demandé un rab de sauce (en revanche il est regrettable de constater que cette enfant n’a aucun goût, elle prétend ne pas aimer les pointes d’asperges…). Quand j’ai appelé ma grand-mère le soir, l’échange était prévisible :

« J’ai fait des asperges à la vinaigrette aux fraises.
– Ça ne peut être que bon.
– Hum… tu n’as pas bien compris ce que je t’ai dit là, si ? J’ai fait des asperges à la vinaigrette aux fraises.
– A la vinaigrette à quoi ?
– Aux fraises.
– Aux FRAISES ?????????
– Moui, il me semblait bien que tu n’avais pas bien compris. Je ne suis pas sûre que tu aurais aimé.
– Ah mais moi je suis sûre que je n’aurais pas aimé ! »

*Epilogue : sauce hollandaise à ma façon :
En principe, la sauce hollandaise, c’est, en gros, un jaune d’œuf dans une casserole qu’on met sur un petit feu et auquel on ajoute des morceaux de beurre peutapeu. Moi je fais chauffer le beurre et je l’ajoute à un jaune d’œuf un peu comme une mayo sans moutarde.

Épilogue de l’épilogue : en cherchant l’émission où il était question des asperges, j’ai trouvé une émission où il était question de fraises (oui bah on fait ce qu’on peut hein). On y apprend que l’unique fraise autochtone en France est la fraise des bois ; que c’est un dénommé Amédée François Frézier qui a découvert des plants de fraises cultivés par des amérindiens du Chili ; que la « grosse » fraise que nous connaissons est un hybride entre ces plants chiliens qui donnaient de gros fruits blanchâtres et des plants américains de Virginie (découverts par Jacques Cartier et ses amis) qui avaient une belle couleur rouge et un bon goût ; que cet hybride a été créé par hasard par des maraîchers de Plougastel ; que la fraise n’est pas un fruit au sens botanique du terme : ce sont les akènes les fruits. La fraise est le « réceptacle floral », c’est un polyakène… Bref, le podcast de l’émission « Le temps d’un bivouac » du 24 avril est dispo , la partie sur les fraises est dans les 6 dernières minutes.

Zoom sur les pains [par Jeanne]

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Le pain pour moi, c’est un peu comme pour la pizza : si on me demande de choisir, ce sera toujours 4 fromages pour l’une, et aux graines pour l’autre. Non que je n’aime pas les autres sortes, mais je choisis toujours ce que je préfère, et ma préférence ne change pas d’une fois sur l’autre. C’est comme ça qu’on se retrouve à commander l’un pour l’autre au resto avec Monsieur : on mange ainsi quelque chose qu’on n’aurait jamais choisi, mais qui s’avère souvent délicieux. Je vous conseille l’expérience, c’est rigolo. Enfin quand on pourra retourner au resto.

Et puis là n’est pas la question : ce mardi, je suis rentrée avec un pain aux graines (c’est moi qui ai rempli le contrat, hihihi !), mais il y a un tas d’autres sortes qui méritent le coup d’œil :

Le mardi soir pour nous c’est soupe : trois intérêts majeurs :

1) je mets dans la soupe les éventuels légumes de la distribution précédente qui n’auraient pas encore été consommés.

2) ça permet aussi de faire manger à Mademoiselle (3 ans et demi) les rares légumes qu’elle prétend ne pas aimer mais qu’elle mange de bon appétit quand ils sont mixsoupés (je suis une mère fourbasse, mais j’assume assez bien).

3) et surtout, surtout : une soupe avec une tartine de pain frais beurrée, il n’y a pas grand chose de meilleur…!

Comment manger du fenouil quand on n’aime pas ça [par Jeanne]

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Car oui, il y a des gens qui n’aiment pas le fenouil. On me dit dans l’oreillette que ça arriverait même à des gens bien. Sauf que les gens bien, ils ne veulent pas gâcher. Et quand en plus Monsieur aime ça et que Madame n’aime pas mais allaite (et le fenouil c’est ce qu’il y a de meilleur pour l’allaitement, paraît-il…), alors ça vaut le coup de se creuser la tête pour voir comment le préparer.

Rendons à César ce qui lui appartient, la recette vient de Marmiton.

Et donc, avec le bulbe de fenouil qu’on a eu dans le panier il y a quelques semaines, j’ai récupéré l’aneth pour faire une tisane (cf les commentaires sur l’allaitement). Je ne vous le conseille pas, c’est pas terrible, faut-y que je sois une mère dévouée pour avaler ça. Bref, l’heure n’est pas à l’auto-louange. Il me reste donc ça :

Avec mon plus beau couteau, je détaille le bulbe en lanières. Ça y est, j’ai les doigts qui puent le fenouil et je commence à grogner dans ma cuisine. Pour que ce soit quand même un peu bon, je rajoute 2 échalotes. Oui, c’est dans la recette, mais je les ai rajoutées avec grand plaisir. Hop, à la poêle avec du beurre.

On laisse dorer, bon, quand on cuisine un peu, c’est le process habituel hein ! Sauf que là on rajoute un peu de sucre (50 g) pour que ça caramélise (15 minutes).

Et soudain, surgit face au vent, le vrai héros de tout le temps : le zesteur et son orange. NB : là, c’est une orange du commerce, mais on peut en commander via l’AMAP.

Zioum zioum zioum, on zeste tout ça, on évite de se peler le doigt dans l’enthousiasme du moment, et on laisse mijoter encore 5 minutes. Alors je vois qu’il faut mettre le jus de l’orange aussi, mea culpa, quand j’ai fait la recette j’ai complètement oublié. Pas de jus pour nous donc. Et pas d’aneth non plus puisque je l’ai déjà consommé infusé (faut suivre un peu !). Notez que « aneth » est masculin, et j’apprends par la même occasion que c’est également un prénom féminin. Je me coucherai moins bête ce soir.

Pendant ce temps, on mélange la crème liquide (7 cl), la maïzena (1 cuillère à soupe) , la farine (25 g) et les œufs (2). Et j’ajoute directement dans cette préparation les 150 g de fromage de chèvre frais que j’ai commandés à la ferme des Jarouilles via l’AMAP. J’ai ouvert le paquet comme un cochon donc l’étiquette est déchirée, mais ça donne une idée.

Voilà, on mélange tout ça avec le contenu de la poêle qui est prêt, depuis le temps. Dans la recette ils mettent le fenouil, puis les dés de fromage de chèvre, et par-dessus la préparation à la crème. Faites comme vous voulez, moi j’ai choisi la simplicité.

On répartit tout ça dans des ramequins beurrés, et hop, au four chaud à 200°C. La recette ne précise pas le temps de cuisson donc j’y suis allée à tâtons, et ça a été présentable au bout de 25 minutes.

Tadaaaaaam !

Mangé avec une salade verte, c’est presque très bon. Enfin ça a toujours un petit fond de goût de fenouil bien sûr, mais si j’avais aimé ça j’aurais trouvé ça délicieux !

Bon appétit !