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Courgette farcie vs courgette farcie [par Jeanne]

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On a deux façons de cuisiner à la maison. Je cuisine efficace, Monsieur cuisine beau.

Démonstration avec une banale courgette farcie.

Ma technique : couper la courgette en deux, l’évider, faire une saucisse de chair à saucisse, caler ça dans la partie évidée, mettre au four : 2 minutes chrono, lavage de mains compris. Et je peux ensuite me consacrer à mes passions, du genre étendre le linge ou ranger les jouets de Mademoiselle.

Monsieur est plus esthète : il coupe la courgette en 2, l’évide (jusque là on est raccord), et là il part dans son délire de rajouter de l’ail, de l’oignon, des herbes de Provence (il y a un dicton à la maison : si c’est Monsieur qui cuisine, l’herbe de Provence te flattera la narine).

Donc il malaxe tout ça, il met son mélange dans la partie évidée, et puis après il s’occupe du décor : tranches de courgettes joliment arrangées et un peu de fromage râpé pour gratiner le dessus. Il a commencé par me dire qu’il lui avait fallu 5 min avant de se raviser et de dire plutôt 10 en fait. Mais le résultat est là. C’est indéniablement plus beau que ma version basique.

Après cuisson :

Bilan : côté présentation, il n’y a pas à tortiller, c’est la version de droite la plus belle. Côté goût, je n’ai pas de préférence marquée. J’aime l’apport de l’ail et des herbes de Provence qu’on sent bien, mais j’aime aussi le goût de la chair à saucisse « pure ». Monsieur a d’ailleurs remarqué que nous avions tous les deux choisi de terminer notre assiette par « notre » version.

On continuera de faire ma version quand il n’y a pas d’enjeu de présentation, et la sienne quand on reçoit. C’est bien, de varier les plaisirs !

Et maintenant, à vos courgettes !

Merci à mon Monsieur chéri pour les photos et le repas. Pour des raisons d’emploi du temps, c’est lui qui s’est chargé d’illustrer cet article.

Le panier de la semaine du 08 juin [par Jeanne]

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Cette semaine nous avons eu 16 gousses de fèves, 91 gousses de petits pois, 3 branches de basilic, un chou-rave, un concombre, 2 courgettes, et 25 pommes de terre nouvelles.

Ne vous donnez pas la peine de me traiter de psychopathe, Monsieur l’a déjà fait quand il a vu que j’avais trié les pommes de terre par taille.

Nous avons été surpris de ne pas avoir de courges. Pourtant on avait mis toute notre énergie à les planter samedi… Article à venir.

Je n’ai pas encore complètement étudié la question des recettes. Le concombre est déjà parti en salade {tomates, concombre, olives, thon}, les courgettes seront farcies. Pour le reste, c’est à voir !

Bonne semaine !

Mission cake aux légumes [par Jeanne]

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Ce soir, quand il a fallu faire à manger, j’ai eu la musique de Mission impossible dans la tête. Tididouuuuuum tididouuuuuum tididouuuuuum toudoum poum poum poumpoumpoum poum etc. J’espère que je ne suis désormais plus la seule à l’avoir dans les oreilles. De rien ça me fait plaisir.

Votre mission si vous l’acceptez consiste à cuisiner un repas avec les légumes de mardi et les restes de la pizza auvergnate de la veille. J’ai donc à ma disposition :

Courgettes, chou-rave, une gousse d’aillet trouvée par Mademoiselle je ne sais pas trop où (enfin j’espère dans le tiroir des légumes quand même), des oignons nouveaux anciens, des carottes-pas-de-l’AMAP, et donc des lardons, du bleu d’Auvergne et du cantal râpé.

J’avais aussi Mickey et un petit Père Noël mais je ne les compte pas dans les ingrédients. Plus dans les dommages collatéraux du fait d’avoir un escabeau dans la cuisine pour que Mademoiselle soit plus ou moins autonome sur ce qu’elle veut attraper (ou laisser sur le plan de travail, donc).

Je me suis décidée pour un cake aux légumes. J’ai trouvé une recette de cake aux courgettes et au jambon, et je me suis fait une joie de ne la suivre qu’un tout petit peu.

Première étape : le tri et l’épluchage des protagonistes.

J’ai ensuite coupé en petits dés et fait revenir tout le monde à la poêle un bon quart d’heure environ. La recette préconisait de mettre un filet d’huile d’olive mais je suis d’avis que le gras des lardons suffit amplement, je n’en ai donc pas rajouté.

Pendant que ça (s’en va et ça) revient, je fais la pâte à cake. La recette donnait les proportions pour 350g de courgettes. Je n’ai évidemment rien pesé mais à vue de nez j’en avais 2 à 3 fois plus. J’ai donc doublé les proportions pour avoir 400g de farine, 20cl de lait, 10cl d’huile d’olive, 6 œufs et un sachet de levure chimique. On mélange tout.

J’ai ensuite incorporé mes maigres restes de fromages :

Et les légumes. Et hop, dans un plat à four beurré, 40 min à 180°.

Et voilàààààà. Toujours sous le regard jaloux de Mickey, qui sait bien qu’il n’en aura pas.

J’ai servi ça avec une petite salade verte.

Bilan : on a tous aimé, on en a tous repris, même Mademoiselle, qui était particulièrement séduite par le côté multicolore du cake : jaune pour la pâte, orange pour les carottes, blanc pour le chou et les courgettes, vert pour les herbes de Provence (que j’ai oublié de mentionner comme ingrédient plus haut) et la demi-peau des courgettes, rose pour les lardons… et bleu (même si ce dernier a fondu blanc à la cuisson) !

Il aurait pu y avoir plus de bleu, ou plus de lardons, enfin plus de quelque chose qui a un goût un peu prononcé. On a pallié ce manque en mangeant la salade (et sa vinaigrette) en même temps.

Bon appétit !

Croquettes pour humains [par Jeanne]

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Cette semaine, j’ai voulu changer un peu et préparer le chou-rave autrement qu’en salade avec des pommes et des noix.

Une petite recherche plus tard, et je me passionne pour une recette de galettes de chou-rave dont voici le lien (merci à Delphine de me l’avoir envoyé) : http://lepanierdclaire.fr/recettes/galette-de-chou-rave. Ceux qui aiment le sucré-salé peuvent ajouter sans souci des raisins secs.

Monsieur pourrait vous dire que je suis infoutue de suivre une recette sans tout changer, et l’exemple d’aujourd’hui tend à lui donner raison, même si ça me fait mal de l’admettre.

Pour mes beignets-boulettes-que-j’appellerai-croquettes, j’ai donc largement pioché dans les légumes de la semaine et un peu de la semaine dernière : chou-rave (quand même), les 2 dernières pommes de terre qui n’étaient pas parties avec les asperges vertes, aillet, oignons et une courgette un peu abîmée que Monsieur avait mise innocemment sur le plan de travail.

On peut s’esquinter les doigts sur une râpe manuelle mais je suis une grosse feignasse donc je sors le robot des grands jours.

Quelques vzioums plus tard, j’ai la forme de légumes que je souhaitais. J’ai rajouté 10 cuillères à soupe de farine et 3 œufs.

Puis 1 cuillère à café de curcuma et une autre de curry. Mademoiselle aurait dit « c’est zouli hein ! » si elle avait été là mais elle n’était pas encore rentrée.

Je me suis ensuite dit que ce serait bien, roulé dans de la chapelure :

Et j’ai fait cuire tout ça à l’huile d’olive.

Quelques minutes plus tard ça embaumait dans la maison, et Monsieur et Mesdemoiselles arrivaient, donc on a pu manger aussitôt.

Bilan : j’en referai c’est sûr parce que ça nous a beaucoup plu, et j’ajouterai du fromage râpé à la préparation. Ça devrait ajouter du moelleux aux croquettes. Monsieur a testé et validé avec du ketchup (bon, faut aimer le ketchup quoi…). Mademoiselle s’est régalée.

Bon appétit !

Idée radis et idée asperges [par Jeanne]

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Ce week-end j’étais chez des amis, ce qui aurait pu/dû être sans incidence sur ma consommation de radis de cette semaine, sauf que ces amis regardent beaucoup la télé et que du coup je suis tombée sur une recette de Laurent Mariotte, qui accompagnait une escalope de veau (je crois) de radis… cuits.

Vous connaissez mon goût pour l’aventure : quand j’ai vu ca je me suis dit que j’allais tester. Coup de bol, mardi, on a eu des radis. Je n’aurai pas eu à attendre longtemps !

C’est extrêmement simple : il faut couper les radis, les faire revenir dans un peu d’huile d’olive quelques minutes, déglacer au vinaigre de xérès, et lui à la fin il rajoutait les fanes. Mais les fanes chez moi étaient un peu trop dures pour ça, et en plus elles étaient déjà utilisées dans la mousse d’extraterrestres.

Mousse d’extraterrestres, aka soupe aux fanes de radis et aux 20g de courgettes pour ceux qui suivent

J’ai fait comme Laurent Mariotte avait dit, au vinaigre près : je n’ai pas de xérès et j’ai mis du balsamique.

Le résultat était étonnant : ça ne ressemblait à rien de ce qu’on connaissait, une petite touche acide avec le vinaigre… j’en referai, avec des escalopes de veau pourquoi pas !

On a mangé les radis comme entrée chaude. Le plat, c’était des asperges et des pommes de terre nouvelles au citron et au parmesan.

Après quelques minutes de cuisson à l’eau, on met tout dans la poêle avec de l’huile d’olive. Quand ça a légèrement grillé, un trait de jus de citron et du parmesan râpé, et le tour est joué !

Monsieur était content de manger les asperges autrement que toujours à la sauce hollandaise !? (même si avec tous ces tests de nouvelles recettes, ça fait un bout de temps qu’on n’en a pas mangé, de la sauce hollandaise).

Dans la catégorie « cuisine des restes » : on n’a pas fini les asperges du premier coup, et j’ai mélangé ce qui restait à des spaghetti en rajoutant un peu de parmesan : c’était un régal, presque encore meilleur que tout seul !

Pour les récalcitrants de la courgette, le gâteau Astrapi [par Jeanne]

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Je vous vois déjà hausser le sourcil. Le gâteau Astrapi ? Tout le monde sait que c’est mon gâteau au chocolat fétiche*. Mais quel rapport avec la courgette ? Elle a fumé le basilic la mère Jeanne ? Elle débloque ? Pas du tout ! Enfin, pas cette fois en tout cas.

Voici donc les ingrédients nécessaires : chocolat, sucre, œufs, farine… et courgettes.

De beurre point de trace. C’est même ça qui m’a poussée à tester cette recette la première fois, pour proposer un dessert à des amis qui ont le mauvais goût d’être intolérants au lactose. Une vraie gageure pour nous qui mettons du beurre, du fromage ou du lait dans tout ce que nous mangeons ou presque.

La recette est globalement assez classique. Pendant que les 250g de chocolat fondent tranquillou au bain-marie, il faut éplucher les 200g de courgettes. Moi, j’ai sous-traité cette opération à Mademoiselle.

Une fois que les courgettes sont vraiment épluchées, il faut les râper ou les hacher menu. Je ressors le mixer de Mademoiselle (j’avais bien dit qu’il servait tout le temps).

Il est à noter que les courgettes de David et Emeline ne sont pas calibrées pour le gâteau Astrapi. Il m’est resté un petit talon de 20g que j’ai hésité à mettre (et puis j’ai pensé que 10% de courgettes en plus, ce n’était pas rien, le petit talon a donc atterri dans la soupe aux fanes de radis).

En parallèle, on aura bien mélangé les 5 jaunes d’œufs et les 180g de sucre, jusqu’à ce que le mélange blanchisse. Et ajouté le chocolat fondu.

C’est donc l’instant de vérité. Dans le saladier : un début de pâte à gâteau tout ce qu’il y a de plus conventionnelle. Dans le bol du mixer, de la courgette mixée. Ces 2 mondes vont-ils se retrouver ? Osera, osera pas ?

Notez que la question est purement rhétorique, parce que si j’avais dit « osera pas, merci d’avoir lu jusqu’ici, vous pouvez éteindre l’ordinateur et reprendre une activité normale » cet article n’aurait eu aucun intérêt.

Donc : osera !

Voilà, votre méfait est désormais accompli, une fois que l’ensemble est bien mélangé et que les épluchures de courgettes sont jetées au compost, vous pouvez laisser vos enfants rerentrer dans la cuisine et prendre un air innocent.

La suite va vite : on ajoute au mélange 100g de farine, et on bat les œufs en neige.

Hop, c’est bon ils sont bien fermes. Je mélange délicatement, je verse dans mes moules (oui, « mes » moules. Parce que c’est un gâteau très apprécié et que donc il en faut pour les collègues de Monsieur, pour la maîtresse et L’ATSEM de Mademoiselle, et pour les desserts des 2 prochains repas).

Entre 20 et 25 minutes (selon la taille de vos moules) de cuisson à 180°C plus tard, on obtient ça (et les autres petits gâteaux qui n’ont pas été photographiés).

Et c’est un gros succès. La courgette est indétectable, le gâteau est fondant, et il n’y a que le gras du chocolat dedans ! J’ai « piégé » un collègue qui déteste la courgette en lui en faisant manger sans rien dire, en fourbasse, et il a aimé. Il ne m’en veut pas et me parle encore et j’ai même reçu les félicitations de sa femme pour avoir réussi à lui faire manger de la courgette, elle-même n’ayant jamais réussi.

Bon appétit !

*Gâteau Astrapi : quand j’étais petite j’étais abonnée au magazine Astrapi, et dans chaque numéro il y avait une recette. Quand j’avais 6 ou 7 ans, un soir que Maman était en conseil de classe et moi seule à la maison avec le numéro du voisin, celui des pompiers, et l’interdiction ferme d’ouvrir à qui que ce soit, j’ai fait ce gâteau. Enfin, dans la vraie recette ce ne sont pas 200g de courgettes mais 200g de beurre (notez-le pour quand vous ferez ce gâteau hors saison de courgette !).
Et comme on n’était que 2 j’avais divisé les proportions par 2. Sauf les œufs, j’avais oublié. Normalement il y a 3 œufs, mais comme la 1ère fois que je l’ai fait j’ai oublié de réduire le nombre d’œufs, maintenant quand je fais les proportions normales j’en mets 5. Monsieur trouve ça aberrant, et ça l’est sans doute, mais que voulez-vous, on ne change pas une équipe qui gagne, et avec 3 œufs pour 125g de chocolat, c’est parfait, donc 5 œufs pour 250g, c’est parfait aussi.
Alors vous me direz « ouiiii, mais 2×3 =6 » et je n’aurai rien à dire contre. Il y a bien des ensembles dans lesquels ce n’est pas vrai, mais ça ne fait rire que certains matheux un peu perchés, et dans l’immense majorité des cas, 2×3=6, pas 5. Mais rappelez-vous, dans la recette originale, il n’y a que 3 œufs pour 250g de choc. C’est ma conscience qui me pousse à ne mettre que 5 œufs ! Pas facile de mettre par écrit les méandres de mon cerveau ! Vous suivez toujours ?

La dernière différence de ce gâteau originel avec la recette, c’est qu’on n’avait pas de batteur à œufs, donc j’avais mis les blancs sans les battre. Notez pour les jours où vous vous sentez un peu flemmard qu’un sachet de levure chimique remplace parfaitement le battage des blancs, mais ça c’est vraiment pour les jours sans, quand vous n’avez pas le courage de sortir le batteur, le brancher, le maintenir au-dessus du saladier pendant qu’il fait son boulot de batteur, le nettoyer et le reranger. À cette époque, ni batteur ni levure chimique dans la maison, le gâteau final était donc un peu raplapla, mais tellement bon qu’il a été pardonné.

Depuis, on m’a offert un batteur à œufs.

Le panier de la semaine du 25 mai [par Jeanne]

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Cette semaine en entrant dans le centre Jean Lurçat, aussi connu comme centre social de l’Estey, ça sentait bon les pâtes au pesto. Pas de pizzaiolo en vue toutefois, mais quand j’ai pris mon panier, je n’ai pas été excessivement étonnée d’avoir du basilic. J’étais en revanche excessivement ravie.

Avec le basilic : du persil, des oignons nouveaux, des courgettes, des petites pommes de terre nouvelles, une belle salade, des radis et un chou-rave.

Je me suis demandé qui était Jean Lurçat, et ai appris dans la foulée que c’était un peintre, céramiste et créateur de tapisserie français. Je pensais que c’était un local, mais en parcourant en diagonale sa biographie sous Wikipedia je n’ai pas vu mention d’un passage en Gironde. Il repose dans le Lot, mais ce n’est pas exactement à côté. Peut-être y a-t-il une œuvre de Lurçat quelque part à la mairie ? Ou alors j’ai lu trop vite.

Bon, enfin toujours est-il que j’ai un tas de légumes à cuisiner maintenant et que j’ai moins de temps qu’avant, on va voir ce qu’on peut en faire !

Encore une victoire de Canard contre Fenouil maudit [par Jeanne]

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Vous vous souvenez peut-être de mon amour immodéré pour le fenouil, que le dévouement maternel me pousse à manger en ce moment (cf article précédent sur le fenouil). Et donc pour le préparer, je cherche une recette avec un autre goût bien fort à côté pour que ça se sente moins. Mon choix s’était porté sur un gratin de fenouil à la tapenade.

Il fallait 2 oignons, 2 fenouils, 5 tomates et « un pot » de tapenade. Comme j’ai voulu mettre toutes les chances de mon côté pour aimer ça, j’ai mis avec mon 3/4 de bulbe de fenouil : 3 oignons et 4 tomates, et de la tapenade faite avec 200g d’olives noires. J’avais réquisitionné l’aneth pour en faire de l’infusion (toujours le dévouement maternel, paraît que c’est bon contre les coliques des petits. Et de fait depuis que j’en bois Mademoiselle 2 est beaucoup moins embêtée avec sa tuyauterie).

On commence par couper oignons et fenouil en morceaux pour faire revenir le tout dans un peu d’huile. Le terme employé sur la recette était « faire suer les oignons et le fenouil » mais quand je lis ça je ne peux pas m’empêcher de penser que c’est le fenouil qui me fait suer, ce qui n’est pas tout à faire exact parce que j’ai le goût du défi et ça m’amuse de chercher des recettes qui me feront, sinon aimer ça, du moins prendre du plaisir à en ingérer.

Pour « le pot » de tapenade, j’ai mis 200g d’olives, 8 câpres, 2 gousses d’ail et 3 cuillères à soupe d’huile d’olive dans le petit mixeur acheté il y a 3 ans pour faire les petites purées de Mademoiselle, mais qui sert tout le temps depuis :

Après un zioooooum de durée raisonnable, on a ce qu’on cherche :

Pendant ce temps les oignons et le fenouil ont bien sué comme il fallait et sont prêts pour la suite.

Dans un plat à gratin huilé, on met le contenu de la poêle :

Et les tomates par-dessus. Si vous voulez perdre du temps, vous pouvez les arranger joliment comme ça, mais vraiment ça ne sert à rien pour la suite alors faites comme vous voulez.

Dès l’étape d’après on se rend compte qu’on s’est un peu embêté pour rien. Pas grave, c’était pour la beauté du geste. Donc on étale la tapenade sur l’ensemble :

En enfin on saupoudre de chapelure. On glisse le plat sous le gril bien chaud pendant quelques minutes, et on obtient ce très joli résultat :

Au moment de servir on déchante sur l’esthétique, comme souvent sur les gratins. Donc si c’est pour des VIP, il faut prévoir des petits plats à gratin individuels. Quant au goût, il a été salué par la critique, y compris la mienne, plutôt sévère vu les ingrédients.

Bon appétit !

Repas échantillon [par Jeanne]

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Cet article est un bilan de l’utilisation des légumes de la semaine et des recettes que j’avais sélectionnées mardi soir.

Je vais commencer par les fèves de la semaine dernière. J’avais dit que je chercherais une recette un peu orientale, et c’est ce que j’ai fait. Après écossage (et m’être dit que Dame Nature abusait sur le ratio emballage/cadeau), petite cuisson à l’eau, puis dérobage. Ça ne s’appelle sans doute pas comme ça, mais dans la recette ils disaient d’enlever la robe et j’ai trouvé ça joli comme terme pour une petite peau terne.

Une fois que j’ai les fèves à nu, je les mélange à des oignons et une partie de leurs verts revenus à l’huile, du paprika, du cumin en poudre, du cumin en graines, et ça donne un résultat très satisfaisant qu’on a dégusté en amuse-bouche :

Petite soupe avec les fanes des radis pour faire une pré-entrée : il n’y en avait pas énormément, mais c’était juste pour faire goûter à un Monsieur Cousin dubitatif. Puis conquis (alors que ledit cousin, il y a 30 ans, était célèbre pour son « pas youpe ! » quand il ne voulait pas du potage préparé avec amour par sa maman !).

En entrée, wraps avec les radis. On a un peu tâtonné sur la 1ère (une wrap ? Une tortilla et une crêpe !) au début sur les quantités à mettre, mais à la deuxième on était bien. Et donc les quelques radis que Monsieur et Monsieur Cousin n’avaient pas boulottés à l’apéro, coupés en rondelles, du jambon blanc, de la salade, des verts d’oignons coupés tout petit, et dans la recette ils mettaient de la crème fraîche, mais moi j’avais envisagé de mettre plutôt du yaourt, et finalement j’ai mis du skyr, que j’avais par hasard au frigo. C’est un yaourt islandais, mais ça ne veut rien dire parce que sur le paquet c’est marqué que c’est fabriqué en Slovénie alors peu importe. Pour en avoir refait peu après, je suis en mesure d’affirmer qu’un petit suisse fait parfaitement l’affaire, l’essentiel étant que ça se tienne un peu.

Les radis apportent une touche croquante et fraîche délicieuse. Pour l’enroulage ça se fait bien. Il suffit de faire comme Monsieur qui s’enroule dans la couette et ne m’en laisse plus après. Pas compliqué.

J’avais dit que le chou pak-choi serait préparé en méli-mélo de légumes (je ne me rappelle plus du terme de la recette, mais c’était l’idée), en remplaçant le brocolis par le pak-choi. J’avais tous les autres légumes, à savoir quelques carottes (mais pas toutes, il m’en fallait pour une autre recette, voir ci-après) et asperges (celles que je n’avais pas mises dans le ragoût) :

Une fois tout coupé, j’ai fait la rebelle et j’ai mis un petit bout de gingembre avec. Je suis comme ça, moi, les recettes, je les réinvente (ou je suis incapable de les suivre, mais ça c’est la théorie de Monsieur, je ne partage pas).

Le tout revient dans un peu d’huile, puis on met un peu d’eau pour que ça cuise, on remue bien :

Et à la fin on rajoute de la sauce soja et de l’huile de sésame. Effet asiatique garanti. Ce fut notre plat principal :

Voilà, donc ce jour-là on avait notre 5 fruits et légumes haut la main.

Là je triche parce qu’on passe à un autre repas : chou-rave en salade avec pommes, oseille et noix. J’ai délégué sur cette recette, on voit donc les douces mains de Monsieur Cousin au boulot. Moi je me suis occupée de la sauce à l’huile de noix (j’en avais, pas besoin de tricher en mettant une pointe de curry) : jus de citron, huile d’olive, huile de noix.

La préparation n’est pas compliquée, il faut tout couper en morceaux et servir avec la sauce.

L’association chou/pommes/noix est très réussie. Il est préférable d’éplucher le chou avant, car la peau est un peu plus dure que la chair. Je suis plus dubitative sur l’intérêt de l’oseille qui au mieux se sent à peine, au pire est très acide et astringente quand elle est crue (alors que c’est siiiiiiii bon en soupe ou en sauce pour poisson). Et le chou étant bien croquant, il faut penser à faire des morceaux relativement petits si on ne veut pas avoir l’impression d’avoir la mâchoire des frères Bogdanov à la fin.

Et enfin, l’avant-dernière recette que j’avais listée : la tatin de carottes au cumin. Alors je m’y suis prise comme un manche niveau timing, en commençant la recette (y compris la pâte brisée) au moment de l’apéro alors qu’il y a 25 min de cuisson après. Bref. Ça explique que ma pâte ait été faite un peu à la va-vite et qu’elle soit donc un peu trop friable pour être honnête. Une fois la pâte faite et étalée, je l’ai soigneusement mise dans la tourtière en attendant la fin de cuisson des carottes. Monsieur m’a demandé depuis quand la pâte se mettait au fond pour une tatin… ah oui, c’est vrai, c’était une tatin. J’ai viré la pâte, mis les carottes (qui entre-temps étaient prêtes), remis la pâte, fait des pansements tout partout. Bon, je ne suis pas prête pour Top Chef.

La décence m’empêche de vous montrer des photos une fois coupée en parts et servie, mais vraiment c’était délicieux et ça avait un goût de trop peu. Trop peu de carottes (une partie était partie dans le méli-mélo ci-dessus, il aurait fallu que je les mette toutes), et trop peu de tarte !

La dernière recette (le gratin de fenouil à la tapenade) fera l’objet d’un article à part.

Les asperges de Claire [par Jeanne]

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Depuis fin mars, nous avons la possibilité de commander des asperges.

Photo trouvée sur le compte facebook de l’EARL La Vergnée

Claire s’est installée en 2017 avec sa mère Martine, productrice d’asperges depuis 30 ans. Elles sont viticultrices sur 34 ha de vigne et productrices d’asperges sur 5 ha à Saint Christoly de Blaye. Une exploitation peut-être petite par rapport à d’autres, mais HVE3, agriconfiance, AREA , et surtout IGP ASPERGES DU BLAYAIS.
A sa première visite à une distribution, Claire a distribué des idées de recettes pour utiliser ses asperges autrement qu’en vinaigrette. Ça m’a fait rire parce que moi je ne les fais en vinaigrette que pour changer de la sauce hollandaise (j’ai déjà parlé de l’exigence de variété de Monsieur). Et là une idée a retenu mon attention (on dirait un mail de réponse à une candidature : « votre profil a retenu toute notre attention et nous souhaitons donner suite blablabla ») et donc j’ai sélectionné : « remplacer les pommes de terre par des asperges dans un ragoût).

Comme j’avais besoin d’asperges pour une autre recette (à venir), je n’en ai pris que quelques unes que j’ai coupées en tronçons.

Le ragoût en question, le voici, c’est ce que je fais quand je sais que je ne vais pas avoir beaucoup le temps de cuisiner dans la semaine. C’est ultra vite-fait, ça se réchauffe à merveille, et on aime tous à la maison : de la blanquette de veau, des tomates (en boîtes de tomates pelées pour valider le « ultra vite-fait », fraîches sinon), des oignons, de la moutarde. S’il n’y avait pas eu les asperges j’aurais mis des olives vertes, mais ça a un goût assez fort et je voulais voir l’impact des asperges dans l’ensemble.

J’ai mis les asperges à cuire après la cuisson du ragoût, mais pour une raison essentiellement pratique : je voulais faire cuire la viande qui était achetée depuis quelques jours, et je n’avais pas encore les asperges lundi. Si j’avais eu les asperges direct, je n’aurais pas fait en 2 fois.

Et voilà le bilan : servi avec des pâtes maison réalisées la veille par Monsieur, qui a ainsi prouvé au monde qu’il se rappelait de où était la cuisine, c’était très (très) bon. Les asperges ne modifient pas le goût de la sauce, mais c’est très agréable de tomber sur un petit bout mélangé avec le reste. Ça donne un côté léger et parfumé.

Merci Claire pour cette très bonne idée !