Monsieur est normand, et fier de l’être. Personne n’est parfait. Mais bon en Normandie il y a un truc sensationnel, ce sont les fromages. Ils puent, mais ils puent bon.
Je vous propose aujourd’hui une recette qui utilise un tas de pommes, du pain et de la crème fraîche, parmi les produits de l’AMAP, et en plus vous devrez vous procurer un camembert, un pont-l’évêque et un livarot, aussi appelé petit colonel en raison des bandelettes qui l’entourent. Le livarot ne se trouve pas partout ici, je le remplace par du neuchâtel sans remords.
Coupez les 3 fromages en morceaux, mettez-les dans le caquelon à fondue et ajoutez votre petit pot de crème fraîche.
Pendant que ça chauffe coupez le pain en cubes.
Les pommes finiront en cubes aussi mais ne les préparez pas trop à l’avance elles noirciraient. Compter entre 0 et 3 pommes par personne, elles ne sont pas très grosses.
Quand le fromage a bien fondu dans la crème, il est temps de passer aux hostilités.
Avec du pain…
Avec des pommes (le goût acidulé de la pomme avec le fromage, c’est à tomber par terre) :
Ou en combiné :
J’ai découvert cette recette de fondue normande dans un resto de Rouen qui à l’époque s’appelait Le temps des cerises et depuis quelques années s’appelle Maître Corbeau, et ne propose en entrées, plats et desserts QUE des plats à base de fromage. Ils sont fous ces Normands ! Mais quel délice !
J’en avais parlé, la voici, la recette du chou rouge, cuit, à l’allemande.
Il vous faut : une cocotte en fonte un demi chou rouge deux pommes 2 cuillères à soupe de vinaigre de cidre 2 cuillères à café de sucre un peu d’huile d’olive votre plus belle paire de chaussettes
Commencez par vous mettre dans l’esprit allemand en mettant des chaussettes dans vos sandales, vous verrez, tout ira comme sur des roulettes après ça.
Première étape : coupez le chou en lanières fines, et mettez-le à revenir dans un peu d’huile dans la cocotte.
Pendant ce temps, occupez-vous du cas des pommes. Épluchez-les, toutes les deux, même si la deuxième essaie de vous supplier.
Et coupez-les en morceaux. Voilà, la peur n’évite pas le danger.
Ajoutez les pommes au chou :
Mais aussi le vinaigre et le sucre.
Touillez, ajoutez un verre d’eau, et laissez mijoter 1h à feu doux.
Je m’y suis prise un peu au dernier moment, mais si j’avais mis les pommes de terre avant dans la cocotte elles seraient devenues rose fuchsia, et ça aurait été très joli. En viande, je recommande le charnu de porc du p’tit boucher de la rue Saint Paulin, dites-lui que vous venez de la part de la fille qui lui achète tout le temps du charnu, il rigolera et saura que c’est de moi que vous parlez.
Et voilà la jolie assiette !
Mon petit doigt m’a dit qu’en ajoutant un œuf dans le chou, il devenait… bleu turquoise ! Avis aux amateurs de couleurs ! (merci à Hélène, parfaite dans le rôle du petit doigt !)
Commentaires fermés sur Nos AMAPiens ont du talent
Les denrées alimentaires, c’est bien, mais ça ne fait pas tout. Notre AMAP est aussi un ensemble d’adhérents, des gens très bien, qui ont des passions et même parfois un autre métier qu’AMAPien (si, c’est vrai).
Il y en a même qui sont tellement bons qu’ils transforment leur talent en livre. C’est le cas de Pierre (Wetzel), photographe, qui s’est allié à une dame que je ne connais pas personnellement mais elle a écrit de beaux textes en face des photos dans
Les rêves d’avant la route
A chaque page, on découvre un portrait (réalisé par Pierre, donc, si vous avez suivi) et une petite partie de l’histoire de la personne. C’est touchant, c’est instructif, c’est solidaire de donner la parole à ceux qui ne l’ont jamais.
Je n’ai pas encore fini de le lire, j’ai dû faire une petite pause à la fin du texte de Raziat ci-dessous, qui m’a touchée tout particulièrement.
Voilà, quand j’ai vu ce livre, j’ai tout de suite pensé à des personnes qui aimeraient le déballer à Noël. Si vous êtes dans le même cas, demandez à Pierre, il vous redirigera vers la bonne personne, mais ce sera rapide parce que c’est lui, la bonne personne. 🙂
Aujourd’hui, constatant que j’avais de bons œufs des poulettes de Romuald, de la crème de la ferme des Jarouilles et une sorbetière vide au congel, j’ai proposé à mon ami allemand de faire de la glace.
« Tu veux quoi comme parfum ? » C’est risqué comme question. La dernière fois que je l’ai posée je me retrouvée à chercher partout une mangue parce qu’une copine a pour parfum préféré le sorbet mangue. Mais quelle idée ! Enfin c’est toujours ma copine hein, mais bon, quand même. J’avais aussi été amenée à faire une glace au caramel au beurre salé, une tuerie, si quelqu’un veut la recette…
Bref. Donc mon Allemand, il voulait quoi ? « Euh, une glace à rien. » Wie bitte, qu’est-ce que c’est ça une glace à rien ? L’image de Petit Ours brun goûtant la neige et déclarant que c’est aussi bon que de la glace à rien me traverse l’esprit (on a la culture qu’on peut). « Une glace à rien, juste au lait ! ». Sur ce, pour me prouver sa bonne foi il cherche une recette de Milch Eis, de glace au lait, donc.
1 œuf, 150mL de lait, 30g de crème et 30g de sucre. J’avais 90g de crème. J’ai fait le grand seigneur et ai tout multiplié par 3. Il faut fouetter les œufs et le lait et le sucre jusqu’à ce que ça mousse, et ajouter la crème elle-même fouettée. Et mettre le tout en sorbetière (j’ai acheté la mienne 15€ sur le bon coin). J’ai été un peu foufou, j’ai ajouté de la vanille en poudre. Plus simple tu meurs…
Quelques heures plus tard, on avait notre glace au lait. Ça a le goût du sunday, la texture d’une glace maison réussie (parce que les ratées elles ont une texture à couper à la tronçonneuse un peu), et c’est très bon, je dois le reconnaître même si je ne partais pas convaincue !
Mais bon, gastronomiquement parlant, je suis contente d’être née à l’ouest du Rhin.😁
Hier au pôle pommes, on a eu le temps de discuter, et David m’a dit qu’il avait fait une soupe avec des betteraves et des courges, qu’elle était bonne, et rouge. Ça m’a semblé être une recette tout à fait acceptable et donc aujourd’hui, j’ai testé (les betteraves de la semaine dernière attendaient toujours leur tour). Moi, les betteraves, je suis pas fort dessus, comme dirait mon beau-père (je pense que l’expression n’est même pas locale d’ailleurs et qu’il n’y a que lui qui dit ça). Ça veut dire que dans la mesure du possible, si je peux éviter d’en manger, j’évite. Ou alors râpées, crues. Là c’est bon. Mais si c’est mélangé à autre chose, alors faut voir.
J’ai donc sorti : les betteraves, les courges, les tomates, de la purée de tomates aucazoù, les patates douces (bon, elles, c’est pas que je les ai sorties, c’est que je ne les avais pas rangées. Mais elles correspondaient bien au critère : faut que ce soit rouge). Et des oignons, parce que c’est bon les oignons, et j’avais oublié d’en mettre la dernière fois ça m’a traumatisée.
Maguelonne, c’est le moment de caser les poivrons que tu n’aimes pas, le goût des betteraves devrait les écraser, et la courge adoucir le tout.
Finalement je n’ai pas tout mis. Exit les tomates, ça me fait toujours un peu mal au cœur de faire cuire de délicieuses tomates comme ça et je n’en avais pas d’autres (à part la boîte, que je n’ai pas mise non plus, pas besoin, la casserole était déjà pleine), exit les patates douces, et je n’ai mis qu’une des deux courges (la sucrine d’hier). L’autre ayant une forme bien adaptée au fameux potimarron-coupé-en-2-rempli-avec-crème-et-lardons-passé-au-four. Si. C’est fameux. Et j’ai mis des patates pas douces, que j’avais oublié de sortir pour la photo. Vous remarquerez peut-être en déco derrière le basilic dans la bouteille de jus de pomme. Vu que les bouteilles ne sont PAS consignées, je les recycle.
Pour faire une soupe avec de la betterave dedans, il faut éplucher les betteraves. Le résultat est fatal, j’aurais pu candidater pour une suspicion de meurtre. Je note au passage que toutes les betteraves ne sont pas de la même famille. Je décide de ne passer en soupe que les rouges, l’autre je la couperai fino-fino à l’économe dans une salade, elle est tellement belle !
Une fois le massacre terminé, je mets classiquement tout dans une casserole, de l’eau qui mouille dedans et du feu qui brûle dessous. Avant même d’avoir mal, les betteraves commencent à pleurer rouge à gauche de la casserole. Aucune compassion, j’en rigole. Si je n’avais pas de bébé-sans-sel, je mettrais un bouillon-cube aussi.
Quelques dizaines de minutes plus tard, la couleur commence à être intéressante.
On passe tout ça au nouveau mixsoupe, le dernier ayant rendu l’âme après 30 ans de bons et loyaux services, et ça fait une soupe magnifique, et très bonne ! On sent peu les légumes de façon unitaire, ce qui m’arrange, ce qui arrange aussi mon ami allemand qui n’est pas fort sur les courges, lui, et l’ensemble a un goût, euh, de bonne soupe aux légumes. Et on s’est tous régalés, Mademoiselles incluses.
Monsieur un peu patraque a mangé plus tard et n’a pas suivi la préparation. Il a dû deviner ce qu’il y avait dans la soupe. L’occasion n’est pas souvent donnée de sortir les répliques de film culte dans le contexte : « Y’a de la betterave ? – Y’en a ! »
Commentaires fermés sur Le panier et la distribution de la semaine du 5 octobre [par Jeanne]
La distribution était avenue Alexis Capelle ce soir. Mademoiselle a tout juste appris à dire où elle habite en donnant son adresse, et elle a tressailli de joie en entendant que le GPS (mea culpa, je ne sais toujours pas aller à la salle Saint Maurice… je sais, c’est la honte…) parlait d’une avenue autre que « la sienne ». Qui est Alexis Capelle ? À votre avis ? Eh bien c’est un ancien maire de Bègles, 1925-1932, et c’est lui qui a adopté le projet de construction d’une piscine avec des bains-douches dont la mise en service marquera les débuts de l’hygiène publique pour le plus grand nombre. La piscine, caractérisée par son style « Art déco », deviendra la doyenne des piscines de l’agglomération bordelaise et sera classée à l’inventaire supplémentaire des Monuments historiques !
Fermons la parenthèse culture locale et revenons à nos oignons. Non, d’ailleurs, pas d’oignons dans le panier. Cette semaine, nous avons
– des patates douces (ça me fait toujours penser à ce monsieur qui, pour parler chic, m’avait vendu des pommes de terre douces une fois ! 🤣),
– du chou rouge, que je pense préparer cuit, parce que perso je ne connaissais pas avant d’habiter en Allemagne et peut-être que ça vous fera découvrir le chou rouge sous un nouveau jour (inversement, mon ami allemand ne connaissait pas sous forme de salade, ils sont fous ces Allemands),
– une aubergine qui a bien pris son temps pour mûrir, c’est cool, comme ça on a encore de l’aubergine en octobre,
– du basilic qui sentait bon dans toute la salle Saint Maurice,
– des tomates pour aller avec le basilic,
– et une courge présentée comme une sucrine –et là je me coucherai moins bête ce soir parce que pour moi une sucrine c’était une salade vendue sous plastique avec 2 copines.
Le stand légumes :
Ce mardi, j’étais au stand pommes pour soutenir moralement David dans sa quête de pépettes. Le remplissage des contrats est une occasion en or pour faire un peu de calcul mental. D’abord, réviser la table de 10 : sachant que 4 kg de pommes coûtent 11,80€ et qu’il y aura 10 distributions, combien doit-on payer au total ? Plus dur, si je fais 4 chèques, quel est le montant de chaque chèque ? Si on veut s’amuser on a aussi l’exercice inverse : un chèque de 17,90€ ? Ça correspond à 4 kg de pommes et 2 bouteilles de jus à 3,05€ ! Ah on sait se poiler au pôle pommes !
Pierre au pain et Bertrand (je crois ?) aux œufs :
Et il y avait une animation musicale ce soir, pour le plus grand plaisir de Mademoiselle, qui adore se trémousser !
Voilà, ça fait 2-3 fois qu’on a des poivrons et que je ne les prépare pas, ça s’accumule, ça risque de se perdre, et ce serait dommage c’est drôlement bon les poivrons.
Je vais faire une soupe ! (V’là le suspens vu le titre de l’article…)
J’ai commencé à chercher une recette mais celles que je trouvais ne me convenaient pas. Là, j’ai entendu la voix (je m’appelle Jeanne, c’est de la prédisposition naturelle) de Monsieur dans ma tête me dire que si c’est pour ne pas la suivre après c’est pas la peine de perdre du temps à chercher, autant n’en faire qu’à ma tête tout de suite. Comme quoi 1) même quand il n’est pas là il arrive à être désagréable et 2) il faut que je le crée dans ma tête pour qu’il ait raison de temps en temps. Je suis quand même dévouée.
Bref. Donc commencez par couper un poivron en 2, tartinez-le de fromage de chèvre affiné de la ferme des Jarouilles, ajoutez un peu de cumin, en poudre ou en graines. Ça ne fait pas une soupe, mais c’est très délicieux, comme dit mon ami chinois, et vous le mangerez en préparant la soupe.
J’étais presque prête à passer aux choses sérieuses quand je suis tombée en admiration devant la beauté intérieure du poivron : zoomez un peu et admirez le fin filet irisé qui recouvre la surface !
Assez badiné, il est temps de couper. COUPEZ !🎬 Hein ? Ah oui non, rien, pardon.
C’est coupé. Tous les poivrons et les oignons.
Un peu d’huile d’olive là-dedans, un couvercle, et chauffe Marcelle-la-poêle.
C’est chauffé. Là, je m’accorde un temps de réflexion parce que la recette était très claire dans ma tête jusque là, et puis d’un seul coup j’hésite. Patates or not patates ? That is the question. Avantage : la soupe gagnera en consistance. Inconvénient : ça risque d’atténuer un peu le goût des poivrons. Je vote patates, mais peu.
Une fois les pommes de terre épluchées et coupées en morceaux, je verse dessus ma piperade (parce que faut être honnête, ça y ressemble), je rajoute de l’eau et je laisse cuire. Si une partie de la soupe n’avait pas été destinée à Mademoiselle II qui ne doit pas encore manger de sel, j’aurais mis un bouillon-cube à cette étape.
Après cuisson, l’eau a disparu. J’en ai remis pour mixer. Je vise une soupe, pas une purée.
Et là arrive la petite touche qui fait le charme de cette recette : le fromage frais à l’ail et aux fines herbes.
Mixé avec le reste, il veloute la soupe. Comme j’imagine que c’est salé je n’ai pas tout mis, mais c’est ce que j’aurais fait sans ce bébé décidément bien rabat-joie.
Et voilà !
Mademoiselle était KO ce soir et s’est couchée sans manger donc n’a pas pu goûter (mais la dernière fois elle avait adoré, alors qu’elle prétend ne pas aimer les poivrons).
Monsieur s’est rappelé que j’en avais déjà fait « ah oui c’est vrai que c’est super bon ça ! ».
Et donc Mesdames (Messieurs aussi, si ça vous intéresse), il ne vous a pas échappé que dans l’avant-dernier panier, il y avait de la betterave. Mademoiselle II a goûté bien sûr.
Une jolie petite purée, faite avec 1 betterave, 1 patate, un peu de yaourt pour l’onctuosité, et beaucoup d’amour.
Quelle jolie couleur ! Et donc Mademoiselle II vous conseille d’en appliquer subtilement autour de la bouche, mais aussi un peu sur le nez et derrière la tête (!?).
C’est un maquillage bio du plus bel effet, n’est-ce pas ?
Commentaires fermés sur La moussaka promise [par Jeanne]
J’ai saoulé beaucoup d’entre vous avec ma moussaka à venir lors de la distribution de mardi, alors je ne pouvais plus ne pas la faire. Je n’avais pas l’intention de me débiner de toute façon, donc dès mercredi matin, j’ai moussaké.
Il faut : 1 kg d’aubergines, 500g de tomates, 500g de mouton haché, 1 gros oignon, de l’ail, de la cannelle, de la noix de muscade, 100g de fromage râpé, 2 oeufs, de l’huile d’olive et un peu de chapelure.
Les plus perspicaces d’entre vous remarqueront que 1) il n’y a plus 100g de fromage râpé dans le sachet au fond ; 2) une tomme de biquette est présentée alors qu’elle n’est pas sur la liste ; 3) on ne voit ni oignon ni ail et 4) la viande est drôlement foncée.
1 et 2 sont intimement liés… plus de fromage râpé, on n’a plus que des fromage de tueurs, et donc cette tomme de chèvre de Savoie va se retrouver à remplacer un banal emmental… 3 et 4 sont liés aussi : j’ai acheté la viande chez le p’tit boucher rue Saint-Paulin lundi, j’en avais 4 fois trop par rapport aux aubergines. Un petit mail à David, et il m’a répondu que oui, on aurait des aubergines le lendemain (ce qui me faisait passer à 2 fois trop de viande seulement). Le p’tit boucher m’avait conseillé de faire revenir la viande hachée avec oignon et ail dès le lundi, parce que ça se conserverait mieux que cru. C’est donc ce que j’ai fait. Vous ne pensiez pas sérieusement que j’avais omis oignon et ail quand même ??
1ère étape : saler les aubergines pelées et tranchées pour les faire dégorger pendant 1h.
Je remarque à cette occasion que ce plat à four est trop petit.
Ensuite, il faut faire revenir la viande gnagnagna, donc ça c’est déjà fait, et il faut rajouter les tomates coupées en dés. Ça me fait mal de cuire d’aussi bonnes tomates mais bon j’en ai, je ne vais pas en racheter des moins bonnes…
Hop, tout dans la sauteuse. Je n’ai pas de poêle assez grande donc la sauteuse est une casserole motivée.
Il est temps d’ajouter la cuillère à café de cannelle et la muscade. Comme la quantité pour cette dernière n’est pas précisée, je fais à vue de nez pifométrique pour les 2. (Et si on voulait vraiment faire les choses bien on préciserait rase ou bombée, la cuillère, nonmého !)
Revenons à nos aubergines qui ont bien dégorgé. Il n’y a plus qu’à jeter le liquide noirâtre et peu ragoûtant du fond du plat…
… et à rincer bien sûr !
Pendant ce temps, ça mijote ferme dans la sauterole (c’est une sauteuse en forme de casserole). La recette parle de 40min. Comme les tomates ont rendu du jus, j’enlève le couvercle pour que ça s’évapore un peu. Juste ce qu’il faut pour que ça ne crame pas non plus.
Au tour des aubergines toutes propres de revenir à l’huile d’olive. Là se pose un dilemme cornélien : les aubergines, ça absorbe comme une éponge, donc soit on tente le léger mais les aubergines ne fondent pas, soit on considère qu’on n’est pas à 1 ou 2L d’huile d’olive près et les tranches deviennent fondantes à souhait. Je tente le compromis et c’est une bonne tactique car les tranches qui ont fondu dans l’huile enrobent celles qui n’ont pas eu la même chance.
À côté, ça devient bon.
Il est temps de couper le feu et d’ajouter les 2 œufs battus en omelette et de bien les mélanger à la viande.
Ça fond, ça fond… ça doit être des aubergines suisses, pas pressées comme ça !
Mon plat précédent m’ayant semblé un peu court, jeune homme, je tape sur la taille du dessus pour la version définitive. J’huile le fond du plat à l’huile d’olive, je ne me lave pas les mains et au contraire je me les frotte bien pour profiter des bienfaits de cette même huile (je fais pareil pour le beurre ; les entreprises de cosmétique mettent moins en avant le beurre que l’huile d’olive mais je soupçonne une conservation moins aisée car mes mains m’ont fait comprendre qu’elles aimaient beaucoup ça, et elles sont susceptibles – ce blog va bientôt virer en tutos beauté au naturel !🤭), et je répartis un peu de chapelure au fond. La moitié en théorie, mais mon plat est un peu grand, il m’en aurait fallu plus.
Ensuite, la moitié des aubergines. Je commence à me dire que le 1er plat était peut-être de la bonne taille finalement, et je soupçonne les aubergines d’avoir réduit à la cuisson, les fourbes !
C’est une histoire de couches, après les aubergines, c’est au tour de la viande, en une fois, puis la moitié du fromage (à noter qu’après avoir coupé la tomme en morceaux susceptibles de passer pour du râpé, mes doigts s’assurent que personne n’approchera son nez trop près de moi pendant plusieurs heures).
On finit par le reste des aubergines puis le reste du fromage mélangé au reste de la chapelure. Si je factorise par « le reste de », ma phrase devient : on finit par le reste de (les aubergines puis le fromage mélangé à la chapelure).
Zoop, au four préchauffé à 180°C et quand ça bout on baisse à 150° pendant 45min. Moi j’ai baissé arbitrairement au bout de 10min parce que j’avais mieux à faire que de zieuter dans le four à la recherche du premier bouillon (« Regardez-moi dans les yeux, qu’il dit, le Bouillon »).
La photo est un peu sombre mais ça fait un joli plat. Bien sûr, comme c’est un gratin, si on veut une belle présentation au moment de servir, il vaut mieux le faire cuire dans des plats individuels. Et c’est très, très bon ! Évidemment, sinon je ne vous aurais pas donné la recette !😁