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Jambalaya

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Le 15 février dernier (notez la date s’il vous plaît, ça me fera plaisir), j’ai eu 39 ans. A cette occasion, mon Monsieur m’a offert un week-end en amoureux à Biarritz, cette ville au nom ensoleillé et à la météo diluvienne. C’est ainsi qu’il y a deux semaines nous avons largué les demoiselles et mis le cap au Suuuuuuuuud (à dire avec la voix de Michel Galabru pour que l’effet se fasse). Arrivée prévue à Biarritz vers 21h30. Que de détails, pensez-vous, mais non, figurez-vous que ça a son importance, car nous n’avions pas encore mangé, et à 21h30 à Biarritz, c’est plus la folle animation. Pendant que Monsieur conduisait, je cherchais donc un restaurant ouvert au-delà de 21h30, pas trop loin de notre port d’attache.

« The Bayou », ouvert jusqu’à 23h, resto américain. Bof, ça va être des burgers. Oui mais bon tous les autres ferment à 21h30. Je regarde de plus près. Restaurant américain, cuisine de la Nouvelle-Orléans. Mon intérêt grandit (le vôtre aussi j’espère). « Cuisine cajun ». L’inculture se fait une petite place à côté de mon intérêt, et j’en profite pour regarder ce que c’est, ça, cajun, parce que ça m’évoque une noix, et je sais pertinemment que la noix, c’est cajou, pas cajun, donc au final je ne suis pas très avancée.

Internet sait tout, il m’explique donc que « La cuisine cadienne, ou cuisine cajun, est un type de gastronomie introduite en Louisiane par les Acadiens. Elle est d’origine française avec des influences espagnoles, africaines et amérindiennes. » J’apprends aussi que 2 des plats typiques sont le gumbo (une soupe) et le jambalaya, et là vous commencez à vous dire que si, finalement, il y a bien un lien avec le titre de cet article. Le temps que je me renseigne, nous sommes arrivés, et nous découvrons donc un petit restaurant, tenu par un jeune couple, elle est française, lui, américain. Ils n’ont eu personne de la journée et s’apprêtaient à fermer, mais se sont pliés en quatre pour quand même nous servir un plat (plus que généreux) de jambalaya et un (énorme) bol de gumbo que nous avons pu manger, savourer serait plus juste.

A la base du jambalaya, du riz, des tomates, des poivrons, des céleris (what ?!?!? Et j’ai trouvé ça bon !!!), différents types de viandes et un tas d’épices. A priori c’est né de la volonté des colons espagnols de faire de la paella quand ils sont arrivés en Amérique, mais ils n’avaient pas de safran, alors ils étaient tout perdus les pauvres, et ils se sont tournés vers la tomate en compensation, et après les influences diverses ont fait leur boulot pour donner le plat tel qu’il est aujourd’hui. Comme on avait un tas de poivrons, et aussi, on ne va pas se mentir, que j’avais très envie d’essayer d’en faire moi-même, voici la recette que j’ai testée et pas tout à fait suivie, comme d’hab (jambalaya dit « comme à la Nouvelle-Orléans »).

Il vous faut donc :
250g de riz
2 blancs de poulet
20 crevettes décortiquées
150g de jambon blanc
250g de chorizo
2 cubes de bouillon de volaille
75 cL d’eau pour délayer les bouillon-cubes
5 tomates pelées (~une grosse boîte de tomates pelées au jus)
2 gousses d’ail
2 oignons
1 poivron vert
1 branche de céleri
1 clou de girofle
du cumin
du paprika
du curcuma
des herbes de Provence
de la moutarde
du poivre
de l’huile d’olive
du persil plat

J’attendais du monde donc j’ai fait double des proportions.

Commencez par faire votre bouillon en faisant chauffer l’eau et en diluant les bouillon-cubes dedans. Ne faites pas comme moi, ne confondez pas 75 cL et 75 mL, votre riz aurait beaucoup plus de mal à cuire (mais il s’en est remis, rassurez-vous, j’ai complété après).

Faites chauffer un filet d’huile d’olive dans votre plus belle poêle et faites-y revenir 3 min vos blancs de poulet coupés en petits morceaux. Ajoutez ensuite le jambon et le chorizo et laissez 2 min de plus. Conservez hors du feu.

Pendant que ça revient, coupez tout petit l’ail, les oignons, le céleri, les poivrons (avec une attention particulière pour le céleri : plus c’est petit, plus ça se mélangera au reste et moins on sentira le goût individuel du céleri). Faites chauffer un filet d’huile dans votre plus belle cocotte et mettez tout cela à dorer pendant 4 min, puis ajoutez le riz et remuez 2 min de plus.

Ajoutez ensuite la viande, les tomates pelées coupées petit avec leur jus et le bouillon. Donc là sur la photo on voit bien que vraiment, je n’ai pas mis assez d’eau, mais Monsieur vous dirait que je me plante souvent entre millilitres et centilitres, ce n’est pas la première fois.

Ajoutez également toutes les épices que vous avez soigneusement préparées et dont j’ai fait la liste un peu plus haut. Note : normalement, il faut du piment dans ce plat. Mais nous, on a un petit gosier fragile et sensible, donc je n’en ai pas mis. Si vous êtes des warriors, faites-vous plaisir, le plat s’y prête bien.

Couvrez et laissez mijoter 20-25 min en mélangeant régulièrement (et en rajoutant de l’eau si vous n’avez mis que 75 mL d’eau, gnagnagna).

5 minutes avant de servir, ajoutez les crevettes.

Et juste avant de servir, parsemez de persil plat.

BILAN :
1) la cocotte étant en fonte, et pleine, il faut de gros biceps pour l’apporter sur la table.
2) en voyant la quantité, Monsieur a dit « cool, j’aurai ma gamelle pour demain »
3) après la première assiette, tous les convives (les demoiselles y compris) se sont resservis
4) la papa de Monsieur en a même rerepris après
5) la maman de Monsieur a demandé la recette, et s’est ravisée en disant que non, finalement, elle préférait que ce soit moi qui la lui refasse une prochaine fois
6) n’hésitez pas à passer à The Bayou si vos pérégrinations vous mènent à Biarritz, c’est au 49 avenue Reine Victoria à Biarritz -> thebayou.fr
7) je soupçonne la recette d’être facilement adaptable avec toute autre sorte de légume, en gardant une base de tomates (on peut mettre du concentré aussi, mais moi je ne l’ai pas trouvé au moment de cuisiner donc j’ai mis plus de tomates et leur jus à la place, ça a compensé le manque d’eau)
8) Monsieur n’a pas eu de gamelle.

Côte de porc minute

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Il y a des recettes qui ne vieillissent pas. Enfin le livret de recette vieillit, lui, mais bon, il était vendu avec la cocotte-minute Seb (c’est bien !🤭) de ma belle-mère, et à mon avis elle n’a pas attendu mon arrivée dans sa vie pour l’acheter.

Et donc, délicieuse recette de belle-mère (la mienne cuisine fort bien), à base de pommes de terre et de côtes de porc, et j’y ai ajouté des haricots verts.

Il vous faut une cocotte-minute (sans blague ! Si si !), dans laquelle vous mettez un petit fond d’huile.

Vous y mettez les pommes de terre épluchées face coupée vers le fond (peut-être que ça ne change rien mais j’ai toujours fait comme ça) :

Ajoutez au-dessus les côtes de porc badigeonnées de moutarde si vous aimez ça, d’herbes de Provence si vous aimez ça, de ce que vous voulez tant que vous aimez ça.

Ça, c’est pas dans la recette, mais c’est la caution verte de mon plat et on en avait eu dans un panier précédent : j’ai mis les haricots dans le panier-vapeur au-dessus.

Ensuite, ça devient très technique : il faut fermer la cocotte, et mettre à chauffer. Et quand ça siffle, minuter 14 minutes avant de couper. Moi j’ai eu la bonne idée d’aller prendre ma douche et de déléguer la cuisson à Monsieur. Quand je suis revenue dans la cuisine, ça sifflait. « Ça fait longtemps que ça siffle ? -Ah ça siffle là ? Euh non, pas longtemps… ». Hem.

Les haricots sont parfaitement cuits :

La viande et les patates aussi.

Les pommes de terre sont caramélisées dans le jus de la viande, qui est cuite à point et hyper tendre à la fois.

Bilan : succès universel, la seule différence c’était la taille des morceaux dans l’assiette. Mademoiselle III, qui mange assez peu de viande, a enfourné tout ça avec application et empressement. Monsieur n’en finissait plus de baver sur le côté caramélisé des pommes de terre. Et, chose exceptionnelle, on n’entendait plus ni Mademoiselle I ni Mademoiselle II.

En bonus, le résultat de l’IA quand je lui demande « une côte de porc saupoudrée d’herbes de Provence, servie avec des pommes de terre et des haricots, dans une assiette bleu marine, le tout doit avoir l’air appétissant ».

J’en ai déduit que je devais travailler le contraste de mes photos mais garder mes recettes !

Que faire avec des radis noirs ?

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Ok, j’avoue, j’avais pas reconnu le légume, et je les avais sortis en me disant : go, j’épluche et je fais cuire les betteraves comme ça elles auront le temps de refroidir et je pourrai les faire en salade.

Un peu surprise de voir au premier coup d’économe que ça n’était pas du tout rouge mais au contraire du plus beau blanc à l’intérieur. Je me suis remise en question direct et l’option radis noir s’est présentée. Comme on ne se connaît pas très bien avec les radis noirs, j’ai quand même vérifié la tronche que c’est censé avoir sur internet. Et une fois que j’en ai été sûre, je n’étais pas très avancée. Qu’est-ce que je vais faire de ces 3 radis noirs ????

Mea culpa auprès de David et Émeline, on en avait peut-être déjà eu mais ça ne m’avait visiblement pas laissé un souvenir impérissable.

Donc, petite recherche internet : comment qu’on cuisine-t-y ces machins-là ??? Carpaccio, poêlés… Ou en soupe. Comme on a un magnifique temps de février en ce moment, c’est l’option soupe que j’ai choisie et dont voici la recette.

Il vous faut : des radis noirs, des pommes de terre, du bouillon de volaille, de la cardamome, du poivre, de la crème. Normalement il fallait des navets mais n’en ayant pas, j’ai fait sans.

Première étape : épluchage des radis noirs et des pommes de terre, et cuisson dans du bouillon (plus de vrai bouillon à la maison, j’ai pris un bouillon-cube de grosse tricheuse, j’y reviendrai).

Une fois que c’est cuit, on met le poivre et la cardamome, et on mixe. Normalement il fallait 2 cuillères à café de cardamome en poudre mais je n’avais que des grains. J’y reviendrai aussi.

Tout à la fin, on rajoute la crème fraîche et on sert.

Bilan : on va racheter des radis noirs rien que pour cette soupe, c’est un délice !!!

Deux bémols toutefois : 1) les grains de cardamome ne sont pas bien broyés par le mix soupe (on n’a pas une bête de course aussi…), ce n’est pas très agréable. Donc soit il faut mettre de la poudre comme demandé sur la recette, soit il faut simplement faire infuser la cardamome et la retirer juste avant de servir. 2) nous mangeons la soupe sans sel depuis plusieurs années, donc la présence du bouillon-cube a un effet miam particulièrement marqué chez nous.

Mademoiselle II n’a pas aimé. Mademoiselle I a commencé par dire qu’elle était trop bonne la soupe avant d’en laisser une cuillerée en marmonnant que finalement elle n’aimait pas trop, ce qui ne l’a pas empêchée le lendemain de faire une comédie pour en ravoir. Mademoiselle III avait à peine le temps d’avaler qu’elle rouvrait déjà la bouche toute grande pour en avoir d’autre et la casserole est devenue vide bien trop tôt à son goût.

Je recommande vivement !

Cocktail pastèque 🍉

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Alors voilà (et en écrivant ça, je pense au blog du même titre de Baptiste Beaulieu, que je suivais avec plaisir il y a quelques années) : vous avez eu une demi-pastèque dans votre panier mais vous ne savez pas trop quoi en faire. Il y a bien cette salade dés de melon et de pastèque/fêta/menthe/huile d’olive dont on vous a parlé (et on a eu raison, c’est très bon, ndlr) mais là ça ne vous dit rien.

Et là, Monsieur prend les commandes, et vous le trouvez en train de charcuter la pastèque. Et il vous demande « tu peux aller me chercher un peu de menthe dans le jardin steuplé ? ». Si votre Monsieur est comme le mien, ce n’est pas parce qu’il est trop occupé à préparer la pastèque qu’il vous demande ça : non, c’est parce qu’il n’est pas trop sûr de où est la menthe dans le jardin et qu’il n’est pas trop sûr qu’il la reconnaîtrait. Vous réprimez donc un sourire et vous y allez.

L’extracteur à jus est sorti, cette machine merveilleuse qui transforme n’importe quoi en jus délicieux, et la demi-pastèque et le bouquet de menthe (une dizaine de feuilles) y passent. Pas besoin de trier les pépins, c’est un autre gros avantage du processus.

Et à la sortie, on a d’un côté le jus et de l’autre, la pulpe et les pépins.

On ajoute encore un citron pelé et enfourné en quartiers dans la bouche avide qui mène à la vis sans fin de l’extracteur :

Et on a un jus qui a fait l’unanimité à la maison : le menthe relevant efficacement le côté flotteux de la pastèque, et le tout ultra désaltérant.

Ah, toujours ce talent pour la présentation des recettes que je vous propose…🙄

Moi, je ne suis pas une grande fan de pastèque, Monsieur non plus. C’est pas mauvais, mais ça n’a pas trop d’intérêt. Quand j’entends pastèque, je pense au sketch de Stéphane Rousseau qui dit que manger une pastèque, bof, autant boire un grand verre d’eau avec des pépins dedans, et je partage assez cet avis. Mais Mademoiselle I adore ça, donc comme on est des parents compréhensifs, il arrive qu’il y en ait à la maison. Mais depuis qu’on a découvert ce jus (il y a 3 semaines), on a acheté plus de pastèques que dans toutes nos vies cumulées. Bref, je vous le recommande

Épis de maïs

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Je ne sais pas si vous avez été surpris comme moi, mais je ne m’attendais pas à trouver du maïs dans le panier de la semaine.

Le maïs, pour moi, ce sont les champs qui bordaient la route qui m’emmenait à l’école en Renault 21 rouge dans la campagne charentaise, la moustache qui nous faisait ressembler à Astérix quand on récupérait la barbe rousse du maïs, et le pop corn. Pop corn qui sonne différemment dans mes oreilles depuis que Mademoiselle I parle : elle n’arrivait pas à dire pop corn et nous sortait une combinaison de consonnes un peu aléatoire à base de o… Imaginez un petit bout qui demande à manger du cop porn…😳…

Bref, donc le maïs, c’est beau, ça demande beaucoup d’eau, mais c’est mieux si je ne le mange pas en grains. J’aime le pop corn, les corn flakes, mais je fais partie des pénibles qui demandent « avec pas trop de maïs le Chili con carne steuplé ».

Et donc j’avais face à moi 2 épis de maïs de bonne volonté dont je n’avais aucune idée de comment les préparer.

Internet est mon ami. Pour 2 épis, j’ai tout de suite refusé l’option barbecue. L’option vapeur m’a laissé penser que j’aurais le plein goût du grain de maïs… Bof. Je me suis rabattue sur une cuisson au four. En papillote de papier cuisson. Avec du beurre et du poivre.

Voici l’épi avant cuisson (je n’avais pas vu qu’il y en avait 2 au départ) :

Et après 20 bonnes minutes à 200°C, ça sent bon dans la cuisine, et on a ça :

Monsieur et les filles se sont servis avec gourmandise bien sûr, et moi j’ai goûté, quand même, même si je ne suis pas fan de la matière première je veux avoir une idée de ce que je sers (exception faite du céleri, c’est mauvais, c’est mauvais, je sais que je ne reviendrai jamais dessus).

Eh ben j’ai trouvé ça très bon !!! Et j’en ai repris, et j’en referai dès que j’aurai l’occasion !

Donc ça se gratte simplement à la fourchette, ça a un goût entre les grains en conserve et le pop corn, ça ressort intact dans la couche de Mademoiselle III, et ça me réconcilie avec le maïs sous forme de maïs !

Bon appétit !

9 minutes 17

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C’est la durée de vie d’une barquette de très bonnes framboises de notre nouvelle productrice Ludivine Larroze, sise à Loupiac-de-la-Réole, avec nos 3 morphalettes…

Saladeuh de fèves jolie jolie jolie…

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Ça y est, j’ai trouvé le courage d’écosser nos jolies fèves. Et comme la dernière fois que j’en avais cuisiné, c’était pas tellement terrible*, cette fois j’ai regardé une recette.

*j’avais mis à cuire à la vapeur plein de légumes différents, carottes, pommes de terre, petits pois et fèves. Immense succès des 3 premiers auprès des Demoiselles, mais les fèves, on a eu beau essayer de leur faire croire que si si, c’était très bon, j’avais pas enlevé la peau, et on peut toujours se la raconter, c’est quand même moins bon avec la peau que sans.

Bref, donc là, dans notre recette, ééééévidemment il faut les écosser, mais il fait ééééégalement les peler, et ça c’est très facile après un passage de 4 minutes dans l’eau bouillante, puis rincées à l’eau froide. Attention j’ai dit que c’était facile, pas que c’était rapide, faut quand même les faire une à une.

Heureusement, j’ai un Monsieur tout à fait passionné d’écossage et de pelage de fèves qui avait commencé par me dire que oui oui, il pouvait épeler « fèves », puis, résigné, que oui oui il pourrait m’aider à les peler, pour enfin se pointer dans la cuisine juste à temps pour dire « oh-bah-zut-alors-t’as-déjà -fini-oh-moi-qui-me-faisais-une-joie-bon-je-vais-faire-cuire-la-ventrèche ».

Et une fois mes petites fèves pelées, un tour de moulin à poivre, un tour de moulin à sel, un trait de votre meilleure huile d’olive, quelques brins de ciboulette du jardin, ceux que les escargots ont épargnés, et hop, voici une salade toute pimpante !

J’ai suivi rigoureusement la recette, une fois n’est pas coutume. MAIS je dois signaler que sur la photo qui l’illustrait sur marmiton, on distinguait nettement de la menthe sur la première photo, et un morceau de roquefort sur la 2ème. Des suggestions que je suivrai peut-être la prochaine fois pour changer.

Verdict :

– Mademoiselle I « j’aime un peu » (mais je ne me re-servirai pas) ;

– Mademoiselle II a fait une comédie pour ne pas manger LA fève qu’on lui avait demandé de goûter et m’a vite donné le reste de son assiette une fois sa mission remplie avec bien du mal ;

– Mademoiselle III a goûté, entrepris de mettre par terre la fève suivante, et m’a ensuite mangé la moitié de mon assiette en me tenant bien le bras pour maîtriser la direction qu’il prenait avec la fourchette au bout ;

– Monsieur a trouvé ça très bon et aurait bien mis un peu plus d’huile d’olive dont il ne sentait pas assez le goût ;

– moi je suis prête à repasser du temps à les peler parce que vraiment, qu’est-ce que c’est bon des fèves fraîches quasi-crue dans une préparation toute simple comme ça !

Bon appétit !

Flemme olympique

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Vous avez sans doute entendu parler du passage de la flamme olympique à Bordeaux et aux alentours aujourd’hui. Ça tombe bien parce que je ne comptais pas écrire sur le sujet. Ce titre est un hold-up.

C’est que la recette que je propose dans cet article a largement été dictée par la flemme. Voyez-vous, j’aime bien cuisiner, je considère que je cuisine plutôt bien, même si je ne mets pas toujours le paquet sur la présentation de l’assiette, mais des fois, pfiouuu… Pas envie.

Ce soir, par exemple, j’ai demandé à Monsieur ce qu’il voulait manger. « Je sais pas ». Il savait pas. Je n’ai pas demandé à Mademoiselle I qui m’aurait sans doute répondu des sushis sans se préoccuper ni du temps de préparation ni de l’absence de poisson au frigo. Mademoiselle II ne pouvait pas répondre parce qu’elle avait une pomme dans le bec et Mademoiselle III sait déjà très bien ce qu’elle veut mais de là à exprimer une idée, on va attendre encore un peu. Donc je me suis retrouvée seule avec ma flemme et mon manque d’inspiration. Dans le panier de mardi, il me restait des fèves (pfiouuu faut les écosser), de la salade verte (pfiouuu faut la laver), 2 courgettes (pfiouuu on en a déjà mangé hier)… Bref pas d’inspiration par là non plus.

J’ai des copines qui se nourrissent essentiellement au Picard mais chez nous en termes de plats tout prêts on est proche du zéro absolu… Sauf si… Ah peut-être qu’il me reste des nouilles chinoises…? Alors il faut savoir que chez nous « nouilles chinoises » est un terme assez générique qui regroupe toutes les nouilles plus ou moins pré-assaisonnées et sur lesquelles il suffit de verser un peu d’eau chaude pour les rendre comestibles. C’est pratique quand on part pédaler sur plusieurs jours : léger, peu volumineux, et de l’eau chaude, ça se trouve partout. Je ne fais pas durer le suspens plus longtemps : oui j’en avais !!! Youpi ! J’ai trouvé ce qu’on va manger ce soir et les filles adorent ça.

Ça a un nom à être plus japonais que chinois mais est-ce vraiment important ?

Un petit coup d’oeil au mode d’emploi et… Oooh, ils suggèrent d’ajouter des courgettes des carottes de l’ail des champi et de la coriandre ! Je n’ai pas de coriandre (SNIF !) mais j’ai des courgettes, des carottes de la semaine dernière et des oignons nouveaux avec des petits verts bien juteux !!! Allez, finalement je vais quand même cuisiner (un tout petit peu).

Il faut mettre de l’eau à ébullition. J’y mets directement ma courgette et mes carottes coupées petit petit parce qu’elles n’auront pas des heures pour cuire.

Quand ça bout, je rajoute les nouilles et je crie aux filles de mettre la table que ça sera prêt dans 3 minutes.

Avant de rajouter la sauce soja fournie je mets une portion de côté pour Mademoiselle III qui n’a pas encore droit au sel.

Et j’ajoute les sachets de sauce et les verts d’oignons.

Vois le croirez ou non, on s’est régalés, et à la sauce soja près, c’était assez sain et équilibré quand même finalement ! Les filles (les 3 !) ont nettoyé leur assiette, enfin, leur bol, et en ont redemandé.

Conclusion : il faut toujours avoir des nouilles chinoises chez soi.

Poulet au citron et patates douces

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Cela fait plusieurs mois que je laisse discrètement lourdement entendre que pour Noël, je voudrais un nouveau set de poêles. Les miennes étaient bien, très bien même, mais elles ont plus de 15 ans et le revêtement antiadhésif commençait à fatiguer par endroit, et il paraît que ça n’est pas bon du tout pour la santé.

Comme le Père-Noël est un gars malin, il m’a donc offert 2 nouvelles poêles, en fonte, sans revêtement, selon mon souhait. Avec une des deux poêles il y avait ce que nous avons cru être un fascicule de recettes, et Monsieur avait repéré que le poulet au citron accompagné de patates douces lui semblait particulièrement aimable au palais et il avait décidé que nos prochaines patates douces finiraient aux côtés du volatile citronné. Le truc, c’est qu’en fait de recette, il n’y avait qu’une photo.

Et donc j’ai fait à mon idée (alors, en réalité j’ai cherché une recette sur internet, mais celle que j’ai trouvée ne correspondait pas à ce que j’avais envie de faire, donc j’ai noté l’idée d’ajouter du miel dans la marinade et ai aussi sec oublié tout le reste. Monsieur s’étonne que je prétende encore et toujours suivre une recette quelconque alors que manifestement je n’en ai jamais vraiment l’intention).

Donc, ma recette rien qu’à moi qu’on ne trouve pas sur internet :

J’ai commencé par zester 2 citrons.

Le principe général : mettre poulet et patates à mariner ensemble dans une marinade au citron. Une fois les citrons zestés, je les coupe en rondelles (et je les épépine parce qu’ils étaient farcis de pépins les cochons !).

Je lave, j’épluche et je coupe les patates douces en frites. Je me demande si j’en mets de côté pour Mademoiselle III, je me rappelle qu’elle a encore de la purée pomme de terre/panais d’hier, et je destine donc toutes les patates douces que j’ai au poulet. Ça fait une petite montagne. Une colline.

Je coupe mes escalopes de poulet en bouchées aussi.

Dans un grand saladier, je mets une partie des frites, la moitié des rondelles de citron, la moitié du poulet, je trouve ça beau en couches comme ça, et je décide que ce serait encore plus beau saupoudré de curry. Dont acte.

Je recommence pour une deuxième couche identique et l’idée me vient que 1) mon saladier a dû rétrécir parce que c’est parti pour ne plus rentrer et 2) c’est joli les couches, mais ça ne facilite pas le touillage pour que la marinade enrobe bien tout.

J’ajoute des oignons et les verts d’oignons qui ont commencé à germer, pour le plaisir. Mon saladier me fait remarquer que je ne suis pas Mary Poppins et qu’il va bientôt déborder. Je lui rappelle qu’il n’est qu’un saladier et lui intime l’ordre de se taire. C’est pas parce qu’il a raison qu’il a le droit de l’ouvrir.

J’arrose généreusement d’huile d’olive (c’est qu’il y a de la surface avec tous ces bâtonnets de patate !) et j’abandonne totalement l’idée des couches, je touille. Quand je rencontre une rondelle de citron je l’écrase bien. Il aurait peut-être été judicieux de mettre le jus des citrons dans la marinade plutôt que les rondelles, mais c’est plus joli comme ça. J’ajoute 2 grosses cuillères à soupe de miel liquide aussi, rappelez-vous c’était dans la recette trouvée sur internet. Je re-touille, je ferme mon saladier et je le stocke au frigo le temps que la marinade marine.

1 ou 2h plus tard, je sors ma grande nouvelle poêle et la mets sur le feu.

Je vide mon saladier dedans, ça déborde là aussi, je dis scrogneugneu, j’en remets un bon tiers dans le saladier, ce sera pour une prochaine cuisson, et je mets un couvercle sur la poêle.

Monsieur arrive sur ces entrefaites, trouve que ça sent bon, demande sans trop y croire si j’ai suivi une recette ; Mademoiselle I passe et repasse dans la cuisine en répétant que ça sent trooooop bon les carottes-là et quand est-ce qu’on mange d’abord elle a super faim…

Quand les patates douces sont tendres (je dirais après 15-20 minutes), le poulet a eu le temps de cuire et même de légèrement caraméliser grâce au miel, les oignons sont translucides à point, bref, les astres sont alignés, il est temps de passer à table.

Gros gros succès, Mademoiselle et Monsieur se sont resservis aussitôt, Mademoiselle II a tout mangé sans difficulté. Monsieur a fait remarquer que suite à sa demande de poulet au citron et aux patates douces, j’avais trouvé le moyen de faire un plat qui ne ressemblait pas du tout à la photo qu’il avait vue, ni à ce qu’il imaginait, mais que c’était quand même délicieux. J’aurais pu être vexée qu’il semble presque surpris, mais Mademoiselle III m’a fait bruyamment comprendre qu’elle n’en avait rien à faire de mon ego et qu’il était l’heure de m’occuper d’elle, ce que je fis.

Bon appétit !

Soupe au chou kale

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Dans le panier de la semaine dernière, du chou kale.

C’est un légume que je qualifierais volontiers de désagréable, qui ne fait rien comme tout le monde. Vous voulez une preuve ? Basique : comment prononcez-vous chou kale ? Faites-vous partie de la team [kal] ou de la team [kalé] ?

De toute façon je vais mettre tout le monde d’accord, ça se prononce [keyle] ! Et ouaip, je vous avais dit que c’était un légume désagréable qui nous fait nous sentir stupide face à lui, alors que, soyons honnêtes, ce n’est quand même qu’un chou, et que si on dit bête comme… c’est sûrement qu’il y a une raison !

J’apprends par la même occasion que kale en anglais désigne tous les choux frisés et/ou non pommés.

Deuxième raison de le trouver peu aimable : on ne sait jamais comment le préparer. Cru, cuit, vapeur, bouilli, frit ? J’ai tranché pour cette semaine, ce sera de la soupe pour nous !

Troisième raison : il a la grosse tête depuis qu’on lui a dit qu’il était une superstar du « bien manger ». Antioxydant, riche en calcium, en protéines, en vitamines et pauvre en calories, le kale est le parfait allié des personnes à la recherche d’aliments sains, nourrissants et appétissants. Ce chou est l’un des légumes les plus sains que l’on puisse trouver sur le marché. Dommage que ce soit le chou kale et pas les frites, mais c’est comme ça.

Bref alors qu’il me narguait que je ne savais ni le prononcer ni le préparer, j’ai décidé que je ne serais pas ridiculisée par un chou et j’ai cherché une recette. Je suis tombée sur une soupe palestinienne. Ça sentait déjà bon rien qu’à lire le titre.

Voici donc de quoi il retourne :

Mettre l’oignon à revenir dans 3 cuillères à soupe l’huile d’olive. J’ai trouvé que ce serait joli de mettre aussi de l’oignon rouge, même si c’était pas dans la recette. Monsieur dirait que de toute façon je ne suis pas fichue de suivre une recette, et force est de constater que depuis qu’il me le dit, j’ai remarqué qu’il n’avait pas fondamentalement tort – même si ça me contrarie de le reconnaître.

Une fois les oignons translucides, on ajoute le chou coupé en morceaux.

Et là, il faut ajouter du 9 épices. NEUF épices ! Non, mais 9 !!! Alors bien sûr, je n’ai pas de mélange de 9 épices tout prêt à la maison. Mais comme on a quand même beaucoup d’épices différentes, j’ai pu faire mon 9 épices maison. Prenez de quoi noter, voici la liste :

2 cuil. à café de curcuma
1 cuil. à café de poivre noir
1 cuil. à café de coriandre en poudre
0,5 cuil. à café de gingembre en poudre
0,5 cuil. à café de cumin
0,5 cuil. à café de paprika
1 pincée de cannelle
1 cuil. à café de piment doux
1 pincée de curry

Visuellement, c’est éclatant, c’est même dommage de touiller !

On ajoute ensuite du bouillon de légumes, théoriquement 900mL, mais j’ai dû mettre pas loin de 2L d’eau avec un bouillon cube pour que les « beignets » puissent nager un peu quand même.

Les beignets justement, on y vient. Il faut mélanger

2 oeufs battus
5 cuillères à soupe de farine T 45
5 cuillères à soupe de farine T110
1/2 cuillère à café de piment d’espelette
1/2 cuillère à café de cumin
1/2 cuillère à café de 9 épices
1/2 cuillère à soupe de crème fraiche épaisse
2 cuillères à soupe de coriandre ciselée
Sel & poivre

J’ai refait mon 9 épices maison, mais dans des proportions délirantes puisque déjà il y a l’équivalent de 2 cuillères à café de curcuma qui ont coulé alors qu’il ne fallait qu’½ cuillère du mélange…

Là aussi, c’est chatoyant ! Et là, la recette précise que la pâte obtenue est collante, je confirme !

Pendant ce temps, sur le feu, ça bloblope tranquillement.

On fait des boulettes avec 2 cuillères à café et notre pâte et on la met à cuire « jusqu’à ce qu’elle remonte à la surface ». Voilà, c’est pour cette précision que j’ai mis 2 fois plus d’eau que prévu, parce que sinon les boulettes avaient leurs fesses posées sur le chou et n’avaient aucunement besoin de remonter à la surface puisqu’elles ne s’enfonçaient pas.

Et voilà le résultat, chaud et coloré.

À la maison, on a l’habitude de manger la soupe sans sel, mais là avec la débauche d’épices (enfin je suppose que c’est à cause de ça), on a tous les deux ressenti le manque et on en a rajouté un peu. Avec le sel, c’est super bon, épicé mais pas (très peu, parce qu’on n’est pas orientés qui-arrache) pimenté, le chou est fondant, c’est très agréable !

Mademoiselle I, après avoir trouvé que ça sentait très bon dans la cuisine, n’a pas du tout aimé tomber sur une bouchée de chou et n’a plus voulu de soupe.

Mademoiselle II avait dit d’emblée qu’elle préférait prendre de la soupe à l’oseille faite pour Mademoiselle III donc n’a pas goûté.

La recette que j’ai plus ou moins suivie : https://dlicedorient.blogspot.com/2017/12/soupe-palestinienne-au-kale.html?m=1

Bon appétit !