Ce samedi 5 juin, Mademoiselle était en vadrouille chez des amis. C’est peut-être un détail pour vous, mais pour nous ça veut dire beaucoup : ça veut dire qu’on n’est pas tirés du lit à 6h45 par une demande pressante de biberon. On a en revanche été tirés du lit par le réveil, qui nous a rappelé que c’était le jour du chantier de l’AMAP aux Jardins de Laporte. Bouhouhouh…
Environ 1h de route plus tard, nous arrivons en vue desdits Jardins, et on les reconnaît aux serres.
On n’est pas les premiers, on n’est pas les derniers, on arrive juste bien pour la visite des lieux. Je dirais que la couleur dominante est le vert.
Mais c’est une question de semaines, parce que bientôt ça devrait virer au rouge.
Pas la peine de faire la liste de tous les végétaux que je vois, on les retrouve dans nos paniers dans la plupart des cas.
David explique le montage de la nouvelle serre, les choix faits de tel ou tel traitement (enfin, souvent le choix de NE PAS mettre tel ou tel traitement, même ceux autorisés par l’agriculture bio).
À l’extérieur, l’herbe n’est fauchée que pour nous permettre de marcher, car les coccinelles et autres insectes auxiliaires apprécient cette petite attention et remercient en bouffant les pucerons.
Savez-vous ce qu’on voit sur la photo ?
Des asperges montées en graines ! Ma maman s’intéresse un peu aux plantes et m’expliquera doctement qu’en effet, on reconnaît le feuillage de l’asparagus, qui peut être une plante d’ornement, et que asparagus et asperge sont de la même famille, comme on peut s’en douter à leurs noms. Elle m’a peut-être aussi expliqué que ces plantes n’ont pas de vraies feuilles, mais des cladodes fasciculées filiformes, c’est-à-dire des tiges très fines et ramifiées, qui imitent un feuillage délicat et vaporeux, mais il n’y avait aucune chance que je retienne ça, donc merci internet.
Ce que je n’ai pas retenu non plus, c’est le nom de cette grelinette de compèt’. Ah si, une campagnole. Je m’étais dit que ça n’avait pas une tête de souris des champs.
J’admire au passage le tatouage d’Émeline. :o)
Après cette visite, on attaque les choses sérieuses : le goûter du matin. Brioche, viennoiseries, café et jus nous donnent de l’énergie pour ce qui va suivre.
Au programme : plantation de courges. Les petits plants ont grandi sous serre :
On les emmène au champ :
Et David et Émeline nous montrent comment faire : un trou dans la bâche, on tire le foin, on fait un trou au plantoir, on mélange un peu de granulé d’engrais avec la moitié de la motte extraite, qu’on remet dans le trou, on met le petit plant, et on retasse la deuxième moitié de la motte, et on borde le petit plant avec amour et avec du foin pour lui tenir chaud (et humide).
Tout le monde se met au travail avec entrain :
Et les tâches se répartissent assez vite selon l’équipement disponible : ceux qui ont des gants tirent le foin, parce qu’assez souvent on tire des ronces aussi ; ceux qui ont des biscottos s’attellent aux plantoirs parce que selon les zones ça peut être assez dur ; ceux qui ont plus de 10 ans font les trous dans la bâche parce que ça nécessite un objet contondant potentiellement dangereux pour les petites mains.
Tout le monde touche un peu à tout et de nombreux plants sont mis en terre par une seule personne qui fait tout du trou au bordage.
Les enfants participent activement, même si au bout d’un moment le soleil en poussera certains à aller chercher l’ombre un peu plus loin.
Ça bosse ça bosse ! Partout ? Non, un petit îlot d’ombre cache une petite rebelle réfractaire à tout type d’activité physique.
Vers midi, le champ (David et Émeline utilisent un autre nom mais je l’ai oublié) a complètement changé de tête.
Quand il est question de repas, les affaires sont repliées en deux temps trois mouvements, et il ne reste plus que les photographes.
On se lave les mains direct sous le container :
Et on déballe. Le chat Châtaigne veut être de la fête. Ça s’écrit peut-être Chat-teigne, mais honnêtement il n’a rien d’une teigne.
C’est l’occasion de bavarder et de se réhydrater un peu.
Mademoiselle II passe dans de nombreuses paires de bras (et elle est ravie) :
Cécile-la-compagne-de-David a fait une tarte aux fraises et a aromatisé sa crème pâtissière avec de l’œillet-passion, dont elle me montre les feuilles :
La tarte rencontre un franc succès :
Mais c’est pas de tout ça, il faut se remettre en route, on n’est pas payés pour rester oisifs. Au programme de l’après-midi, encore un petit peu de courges pour un groupe, plantation de céleris pour un deuxième, et récolte de fraises pour un troisième groupe. J’en ai marre des courges et il m’est éthiquement impossible de contribuer d’une façon ou d’une autre au développement des céleris sur terre, donc je vais dans le groupe des fraises. Monsieur va aux céleris, le traître – mais il aime ça, lui.
Les fraises doivent se cueillir avec la queue et quand leur corolle est légèrement relevée. On fait une barquette de fraises à vendre et une barquette de fraises à confitures quand elles sont un tout petit peu abîmées.
D’en haut ça a l’air vert, mais dès qu’on soulève une feuille on se rend compte qu’il y a plein de rouge dessous. Donc c’est parti :
25 kg de fraises bonnes pour la vente auront été récoltées, quand même !
Pendant ce temps aux céleris, les petits plants s’alignent en attendant la pleine terre :
Ça, c’est ce qui arrive quand on veut faire le malin à mettre un pied de chaque côté de la butte, on est coincé…
Plants et compost arrivent par brouette :
Le compost est stocké à l’entrée.
Mademoiselle II commençait à être intenable, notre journée s’est donc terminée avec un peu d’avance.
Merci à David, Émeline et Cécile et tous les participants pour cette belle journée, c’était très sympathique !